Write it on the sky line
Avec TiagoNoir.
Gris.
Blanc.
Le monde est ni noir ni blanc.
Le monde est une palette de gris.
Si le bonheur se rapproche du blanc, le malheur se mêle au noir.
Les masochists aiment souffrir, quel est leur teinte à eux ? Gris.
Les dépressifs ? Gris.
Les jeunes mariés nageant dans le bonheur ? Gris.
Un gris de pollution. Un gris d’une souris. Un gris de la salle où tu te trouves, Ayala.
Tu attends tranquillement quelqu’un, assise au fond de la salle, parce que tu voulais voir ce quelqu’un. Au moins le voir quelques minutes. Une ou deux tirait très bien. Tu ne comprends pas vraiment pourquoi tu te sens comme ça. Tu n’arrêtes pas d’y penser, tes joues se rougissent sans que tu le remarques. Pourtant, tu n’attends pas les yeux fixés sur la porte. Si c'est pour attendre, autant attendre utilement. Des feuilles. D’Egyptologie. Tes cours. Autant travailler en attendant. Ça t’occupe au moins. Ça te passionne. Hathor joue de toi, encore une fois. Tu lèves tes yeux verts vers la porte, à chaque bruits que tu m’entends. Espérant la même chose à chaque fois. Son arrivée.
Il est 14h12 et tu es toujours là. Pas lui. Tu hésites à lui envoyer un message. Tu voudrais lui demander où il est, quand va-t-il enfin arriver, pourquoi promettre d’arriver en avance si finalement, on arrive en retard ? Tu soupires, peut être qu’il t’a tout simplement oublier.
Ton cœur bat, au rythme d’une mélodie. Une mélodie que tu n’avoues pas. Une mélodie dont tu ne veux pas voir l’existence. Et quand ton cœur chante, ta raison a oublié les paroles.