lonely boy still looking for his girl (hendrix)

il avait pas envie de bouger. il avait pas envie de retourner chez les chapin, il voulait juste rester là tranquille. il avait une bière en main, de quoi fumer dans ses poches, il n'avait pas besoin de plus pour le moment. mais billy avait l'air de ne pas vouloir lâcher l'affaire. il la voyait même pas être sur son téléphone, il restait concentrait sur lui, légèrement égocentrique le garçon. jusqu'à ce qu'elle lui récupère la bière des mains. « maaaais ! tu peux pas me la donner pour me la reprendre ! » c'était pas juste, il voulait continuer de boire lui. puis elle prononçait le prénom de cesar. il fronçait les sourcils, ne comprenant pas tout de suite que la jolie blonde avait fait appel à son grand-frère pour faire bouger hendrix. « pourquoi il vient ? pourquoi t'es allé le faire chier ? j'suis bien ici ! » il râlait encore, et toujours. mais il savait d'avance qu'avec cesar, il n'aurait pas d'autres choix que de le suivre. puis, il était pas vraiment en état de ne pas se laisser faire après tout.

Le pas qui s'enchaînent dans les rues de Providence. Les résidences universitaires qui défilent devant ses yeux, une à une. Des étudiants qui rigolent ensembles, un couple plus loin, des âmes solitaires sur le porche de leur porte. Cesar voit ces ombres défilées autour de lui, écouteurs dans les oreilles, téléphone dans sa poche. Un besoin de s’évadée, de respirer l’air frais qu’il n’avait pas à la résidence Chapin. Quelques minutes, voir heures, de solitude dont il avait besoin. Pour s’évader, pour se défouler. Le besoin avait désormais fait place à une envie. Le téléphone qui vibre, message de sa cadette, Billy qui appelle à l’aide. Le brun ralentit, souffle un peu et relis, cette fois-ci, mot par mot et non en le survolant. Elle parle d’Hendrix, ça le perturbe sans pour autant l’inquiéter, jusqu’à ce qu’il lise la suite du message. Pour faire semblant de rien, il dit vouloir tuer le Campbell, mais fini par répondre à sa sœur qu’il sera là d’ici peu, pour voler à la rescousse des deux étudiants. Il range son téléphone et se remet à la course, quelques minutes plus tard, il arrive à percevoir deux ombres : celle de sa sœur et de son frère. Frère qu’il a envie de tuer vu l’état dans lequel il est. « …pourquoi t'es allé le faire chier ? j'suis bien ici ! » Il n’a pas pu entendre ses premières paroles, mais il entend parfaitement bien les dernières. Il lui fout une pichenette derrière sa tête, l’air désespéré. « T’es dans un état pitoyable, mec. » Il soupirerait presque. Cesar aurait été amusé de la situation dans d’autres circonstances. Là, il était fatigué, sa sœur était là et il semblait devoir endosser le rôle du mec responsable. « Allez, lève-toi. Je te ramène à la maison. » Il lui laisse encore une chance de se lever par lui-même : ce n’est pas un bébé. Mais s’il refuse, Cesar le lèvera lui-même de ce foutu banc. Hendrix, cas social depuis sa naissance. Du moins, c’est ce que Cesar devine. Il sourit à sa sœur, la blondinette, celle qui a appelé à l’aide. « Et toi, ça va ? » Qu’il lui souffle en l’observant, se sentant presque honteux de ne pas avoir demandé plus tôt.