décoinces toi un peu (jonavia)

livia t'avait appelé. cette petite livia. toujours prête à te faire sortir. toujours prête à te faire rire. que tu avais été chanceuse de la rencontrer. toi qui lui avait simplement fait visiter les lieux lors de son arrivée à la fac, voilà que vous aviez gardé contact. et dieu, quel contact.. c'était, pour ainsi dire, la seule personne avec qui tu osais sortir. et c'est elle qui faisait ta thérapie. alors que vous vous retrouviez autour d'un verre, vous échangiez les caractères. et cela donnait toujours des situations relativement inédites, voire complétement risibles. mais, il parait que c'est de ça, que nait une amitié. et tu avais effectivement l'impression que livia était ton amie. c'est pour ça que, lorsqu'elle t'avait appelé, tu n'avais pas hésité. bien sur, je viendrai. on se retrouve là bas. et tu avais sautillé de joie. voilà un moment que tu souhaitais t'amuser. ainsi, devant ton armoire, tu n'avais eu qu'à te poser la question what would livia wear? et tu avais choisis une tenue qui, pour toi, sortait totalement de l'ordinaire. un pantalon en cuir, t-shirt court, collier imposant, rouge à lèvres que tu ne mettais que très peu, cheveux crêpé (visualisation de la bête) tu sortais de chez toi. tu étais paré pour cette soirée.
au bar, tu étais arrivée la première. restant dans ton coin jusqu'au dernier moment possible, tu commandais un cocktail simple, à base de vodka et fruit de la passion. tu y trempais les lèvres, lorsque tu vis la porte s'ouvrir. et ta livia qui apparaissait. resplendissante comme jamais. et qui s'élançait vers toi, de son pas mutin. en t'etouffant presque par son étreinte, elle te lançait de sa voix perlée ha ma beauté, t'es toujours aussi belle. tu lui souriais. jusqu'à voir qu'elle se tournait vers une autre personne. et c'est là que tu te crispais légèrement. merde. elle te tirait vers la table juste à coté, où était installé ton ancien professeur d'économie. joe filipps. qui d'autres? ton trouble ne devait pas encore trop paraitre sur ton visage, tant le choc était immense. et livia renchérissait. j'te présente jo, mais tu le connais peut être, il est prof sur le campus aussi. et puis, heureusement qu'elle avait dévié les yeux pour le regarder, car tu devais avoir les yeux exhorbités. tu pris une grande inspiration. fais pas cette tête, elle va pas te sucer. décoinces toi! tu faillis t'étouffer. tu eus un léger rire, avant d'enlacer livia par la taille. nous nous connaissons plutot bien chérie. et puis tu regardais à nouveau ton professeur et ancien mentor, lui souriant. mr. filipps, je ne vous aurais jamais vu dans un bar comme celui-ci! heureusement que je suis là pour le voir! car oui, il était de coutume de ne pas vous tutoyer. et puis, retournant ton attention sur liv, tu t'éloignais de quelques pas et faisais un tour sur toi même. t'en penses quoi pour cette fois? ça fait assez "livia" comme tenue à ton gout? tu la taquinais. et tu te décidais à t'asseoir à ses cotés. tu t'étais assez donné en spectacle pour les dix huit années à venir.

quelle drôle de circonstances. incongrue était le mot qui te restait sur les lèvres pour définir cette soirée. ton professeur, aussi perturbé que toi de se retrouver ainsi, te laissant de manière relativement sereine: je ne pensais pas non plus vous voir là ! comme quoi les apparences peuvent être trompeuse ! et tu souriais, acquiesçant d'un signe de tête. alors que la jolie demoiselle pétillante de vie te complimenter sur tes choix de tenue, tu t'installais à leurs cotés, un verre entre les doigts. à nous et à cette soirée! son énergie était communicative, ton sourire s'élargissait, à mesure qu'elle se déridait. et chacun apporte le verre à ses lèvres, laissant glisser une gorgée de ce cocktail sucré. alors vous vous connaissez déjà ? haha trop fort ! on me raconte ? tu la regardais, posais ton regard sur ton professeur, souriait. nous nous connaissons oui. vois-tu, mr. filipps ici présent est mon professeur d'économie mais aussi mon directeur de thèse. c'est grâce à lui si j'ai réussi à en finir avec mon cursus. et si j'ai réussi à valider mon diplôme, ainsi que ma prochaine titularisation. tu souriais, tentant de rendre hommage à l'investissement que ton professeur avait donné à ton égard. je me permets donc de vous remercier, et j'espère vous croiser en salle des profs l'année prochaine! car oui, ta titularisation n'était pas encore officielle, mais elle restait bien assurée. tu rigolais, fière de ton évolution. et vous alors, comment vous connaissez-vous? tu tournais le regard vers livia, pleine de complicité. tu tapes dans les professeurs d'université maintenant? et tu la voyais se mouvoir sur sa chaise. elle avait la sensualité qui lui collait à la peau. sur un air latino, qui donne chaud. elle te faisait rire, elle te faisait vivre. tu attrapais ton verre, et d'un coup sec, tu le vidais dans ta bouche. what would livia do? tu leur souriais et, en te levant rapidement, tu leur fis signe de t'attendre alors que tu t'approchais du bar pour recommander une tournée. oui, trois verres entier, merci charmant barman. oui, il n'avait qu'à amener les deux autres lorsque tes amis auront fini. lançant un grand sourire au barman, tu revenais à la table, ton nouveau verre en main. sur les quelques mètres qui séparaient le bar de votre table, tu t'essayais à des pas de danse, des mouvements de bassins. bien moins fluides que ceux de livia, il te fallait l'admettre. tu n'avais pas le sang chaud, toi la petite suédoise. et te ré-installant à table, tu leur souriais tout deux. pardonnez-moi. bon alors, un de vous deux me raconte? où? quand? comment cela a-t-il commencé? je veux tout savoir! et tu pris la main de ton amie, continuant à onduler sur ta chaise, à l'unisson avec elle.

@Livia Alves @Joe Filipps
tu n'avais pas eu le temps de les regarder danser, mais tu les voyais, amusés, les joues rougis par l'exercice. leur amitié était atypique, très soudée. tu aurais aimé avoir quelque chose d'aussi précieux. et puis, joe et livia commençaient tour à tour par t'expliquer comment ils se connaissaient. nous, c'est depuis toujours, mais vraiment ! je l'ai vu porter les couches et tout ! c'est la plus belle personne que j'ai rencontrée dans ma vie. et puis je l'ai connu avec des boutons sur la gueule, des cheveux gras, des coupes ratés, et les hormones en ébullition ! mais ouai il m'a vu en couche culotte et en culotte dans la petite piscine du jardin.. s'pas glamour quoi. tu rigolais, ratant de t'étouffer avec une gorgée de ton cocktail. tu te serais presque sentie rougir. l'aisance avec laquelle elle racontait tout ceci te déconcertait. elle était vraiment d'une désinhibition rare. c'est mon joe quoi. mon frère, mon meilleur ami, mon confident, mon ange gardien.. c'est un mec "tout en un" tu vois. sans lui, j'existerai pas. l'intensité de ce qu'ils se disaient, en se regardant tendrement te chambouler. dans un élan de gaieté, tu t'essayais à blaguer. mariez-vous s'il vous plait. tu éclatais de rire, voyant leurs têtes ébahis. liv, je veux être demoiselle d'honneur. t'as pas le choix. et vous, professeur, me laisseriez vous faire un discours? tu apprécies étonnement bien d'être en leur compagnie. tu n'aurais jamais pensé être autant à l'aise. comme quoi, il ne faut jamais avoir d'a priori.

@Livia Alves @Joe Filipps
je suis désolée de vous décevoir, mais si vous faites un discours, ce ne sera pas à notre mariage ! et son visage se fend d'une expressive douleur. tu fronçais les sourcils, jusqu'à apprécier la pirouette qu'il mit en marche pour détourner l'attention. dans dix ans, si on est toujours seuls et qu'elle a pas trop mal vieilli, là, on en reparlera ! mais bon, plus elle vieillit moins elle est sexy du coup... tu te mis à rire, retournant ton regard sur livia, qui eut une tête horrifiée, presque indignée. tu la retrouvais bien là. le sang brésilien qui parlait, qui la faisait se lever, froncer les sourcils. un vrai théâtre à elle seule. répètes ça le vieux ? et puis fais gaffe, yona a juste un an de moins que moi ! t'es encerclé de jeunes trop sexy ! et elle s'approche de lui, baissant légèrement la voix. tu reverrais de m'avoir toute nue dans ton lit, bébé ! et toi, regardant l'échange, tu lèves ton verre à tes lèvres, buvant une gorgée. au début, tu aurais pu t'étouffer sur ce genre de remarques: mais avec livia, tu t'étais habituée. elle avait se franc-parlé fantastique. mais non j'ai donné dans le mariage. une fois c'est suffisant. et tu acquiesçais, repensant à son passé. oh que oui, cela avait suffit. puis, haussant un sourcil, tu reposais ton verre. donc si je comprends bien, je suis la seule à ne pas avoir été mariée autour de la table. tu eus une moue impressionnée par toi-même, et tu relevais ton verre. à ma future vie de vieille fille aigrie! et tu rigolais, prenant la main de livia, qui but aussi en ton honneur. et puis j'suis bien trop canon en robe de mariée, ça ferait de l'ombre au soleil et là, tu ne pus t'empêcher de rire. car elle avait surement raison. c'est alors que tu réalisais, dépitée, que vous n'aviez pas d'évènements prévus à brown qui demandait de s'habiller élégamment. tu te retournais vers ton ancien professeur. y a-t-il des évènements prévus à brown qui nous permettrait de voir livia habiller comme une déesse, professeur? je trouve que l'on manque d'occasions pour sortir nos jolies gambettes! et il est vrai que, depuis que tu étais ici, certes tu n'étais pas une grande fêtarde, mais les évènements officiels manquaient cruellement. empêcher livia de s'habiller avec une robe rouge satinée, fendue jusqu'à la hanche, c'est un sacrilège, vous ne trouvez pas?