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 heaven, it feels like that (jona #2)

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MessageSujet: heaven, it feels like that (jona #2)   heaven, it feels like that (jona #2) EmptyDim 6 Mai - 12:47

le réveil était le moment le plus compliqué de ta matinée. car tu le ressentais. souvent, dans ton sommeil, ta tête tombait d'un coté. tu te réveillais, tête contre l'oreiller. et depuis quelques jours, il te fallait quelques minutes, pour regrouper tout ton courage, et remettre ton cou dans l'axe. car ce mouvement, pourtant anodin de la vie courante, t'étais douloureux. depuis qu'il avait pressé ses doigts dans ton cou. depuis qu'il avait froissé chaque muscle qu'il avait pu touché. depuis qu'il t'avait à nouveau traumatisé. mais cette fois-ci, tu n'avais plus le même ressenti. la douleur, comme un rappel, qui te refaisait vivre les dernières scènes. celle, notamment, où il avait décidé de fuir. te laissant là, encore en vie. et c'est quand tu repensais à ça, quand tu réalisais à quel point tu avais été forte au point de le faire plier, que tu te décidais à redresser ta tête, regardant ton plafond. la douleur, irradiante, te faisait grimacer, te faisait gémir. un léger soupir de douleur. et puis, plus rien. tu avais délier le mouvement. tu pouvais le faire, doucement. et alors, ta journée commençait. comme toujours. elle n'attendait pas. tu te devais de t'habiller correctement, malgré ce temps chaud et humide. tu optais pour une robe légère, claire, avec des manches tierces. ornant le toux d'un foulard noué cachant les ecchymoses violacées, tu sortais de ton appartement vétuste, fermant à double-tour. et c'est en arrivant sur ton nouveau lieu de travail -nouveau, depuis maintenant quelques mois- que tu réalisais la chance que avais d'être là. entrant dans l'amphithéâtre, tu y découvrais déjà une quantité d'étudiants qui t'attendaient. bonjour à vous tous. tu souriais dans le vent. et alors que le bruit ne voulait cesser, tu te sentis obligé de faire une légère notification à ta salle. il vous faudra être silencieux aujourd'hui, plus que d'habitude, car je ne peux pas parler plus fort. vous m'en excuserez. surement avait-il de la compassion pour ta voix, peut être te respectait-il assez pour t'écouter. tu ne savais pas. dans tous les cas, le calme était revenu, en grande majorité. satisfaite, tu leur lançais un sourire. commençons, je vous prie. et alors que tu commençais à partir dans tes envolées lyriques, parlant du développement soudain de la protection des données dans le domaine des entreprises, joe entre dans la salle, une dizaine de minutes avant la fin. tu le regardais, doucement s'installer sur l'un des sièges les plus éloigné.gardes ton calme yona. ton regard reprit sa danse infernale au travers de tous tes étudiants, l'ignorant cordialement. et alors que tu finissais par un mot d'ordre sur l'importance du secret dans la protection des données, ta voix se posait enfin en un silence qui signifiait la fin de ton enseignement. merci de votre attention, à la semaine prochaine. et dans un mouvement de foule, s'accompagnant d'un fracas de crissements, de murmures plus ou moins discrets, de gens qui s'appelaient, tu retournais à ton bureau pour regrouper tes affaires. remettant en place ton foulard, tu levais les yeux vers ce dernier rang que tu ignorais tant. il était là, ne bougeait pas, la main devant la bouche, surement pour réprimer un sourire. ses yeux pétillaient d'une étincelle nouvelle. tu baissais le visage, contenant un sourire, le temps que tes élèves soient tous sortis. lorsque le dernier claquait la porte derrière lui, tu t'avançais, faisant le tour de ce bureau en acajou, et posais tes mains dessus, attendant qu'il daigne descendre. vous désirez un conseil? un cours particulier? je suis à votre entière disposition, mr. philipps. et alors qu'il arrivait à ta hauteur, qu'il s'arrêtait devant toi, à quelques centimètres, tu t'approchais un peu plus, rompant les lois de la bienséance dans ses lieux sacrés. ou bien est-ce une demande légèrement plus indécente que vous avez à l'esprit? tu rigolais, lui aussi. il avait ce petit sourire, ses yeux qui fixaient tes lèvres, que tu déposais prudemment au coins des siennes. le coeur qui palpitait, la crainte que quelqu'un ouvre la porte sans prévenir, vous prenant sur le vif.
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MessageSujet: Re: heaven, it feels like that (jona #2)   heaven, it feels like that (jona #2) EmptyDim 6 Mai - 19:04


« Bonne journée à tous ! » Les étudiants s'éparpillent dans la salle, sortent, rapidement pour certains, devant se rendre à l'autre bout de l'université pour le cours suivant. Tu demandes aux derniers d'accélérer le mouvement car toi aussi, tu dois te dépêcher. Yona t'avait envoyé un sms pour savoir si tu voulais passer du temps avec elle après les cours. Toi, tu lui as répondu que tu avais même envie d'y participer, voir comment elle s'en sort avec les étudiants, savoir quel discours elle peut tenir. En plus, tu peux te le permettre, emploi du temps très light, tu n'avais que ce cours de deux heures dans la journée. Tes affaires rangées, tu sors accompagné du dernier groupe d'étudiants. Sur le chemin, tu entends ce claquement de talon qui te fout la chair de poule. Madame Thomas fait son entrée dans le couloir. Les élèves se pressent, se taisent en sa présence. Même toi, elle t'intimide, te fais presque peur. Va-t-elle s'arrêter vers toi ? Tu fais comme tes étudiants, tu prends la fuite, mais t'entends ton nom. Tu lèves les yeux laissant, un soupire s'échapper. Elle te prend à part un moment. Tu l'écoutes, hoches la tête même si tu n'écoutes pas vraiment. Tu veux juste que cette conversation prenne fin, retrouver Yona. Elle finit par couper court à la conversation quand elle voit un étudiant avoir un comportement inapproprié. Tu regardes ta montre, le temps est passé beaucoup trop vite. Tu presses le pas, cours même quelques mètres. Arrivé à destination, tu franchis avec discrétion la porte de l'amphithéâtre. Tu te places dans le fond, pour qu'on ne te remarque pas. Tu croises le regard de Yona, lui souris. Tu te fais petit, tu ne veux pas la perturber devant son auditoire. Tu l'écoutes, attentivement. Voix fragile que tu as parfois du mal à entendre merci de votre attention, à la semaine prochaine . Lorsque le cours se termine, tu laisses les élèves descendre baissant le regard. Tu t'en veux de n'avoir pu assister à la totalité voulant vraiment voir la nouvelle professeur en action. Personne n'a remarqué ta présence. Tu attends, gentiment. Une fois la pièce vide, tu te lèves, descends la retrouver. Vous désirez un conseil ? Un cours particulier ? je suis à votre entière disposition, mr. Philipps. Tu te mets à rire te plaçant à quelques centimètres d'elle. Ou bien est-ce une demande légèrement plus indécente que vous avez à l'esprit ? Ton rire revient rapidement laissant au passage se dessiner un large sourire sur ton visage masquant les traits de fatigue n'ayant que trop peu dormi réfléchissant à la situation de Livia qui t'inquiète énormément. Un baiser au coin des lèvres, tu regardes autour de toi voulant être bien sûr que vous êtes seul. « Je pense que je vais avoir besoin d'un cours particulier, car perché là-haut, il m'était impossible de garder ma concentration sur votre discours, vous trouvant bien trop séduisante ! » Sourire toujours présent, tu ne peux détacher ton regard du sien. Tes doigts caressent le tissu qui entoure son cou. « C'est mignon ça ! c'est nouveau ? » Tu ne l'as jamais vu porter de foulard, tu aimes. Tu la fais reculer contre le bureau, tes poings se ferment et se posent sur le bois, tes bras l'entourent. « Je ne t'ai pas trop manqué ?  »
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MessageSujet: Re: heaven, it feels like that (jona #2)   heaven, it feels like that (jona #2) EmptyDim 6 Mai - 22:41

ce sourire. simple, communicatif. ses lèvres fines qui se fendaient, tirant de part et d'autres de ses joues en un sourire éclatant. son parfum t’enivrait. plus il s'approchait, plus il resserrait l'étaux autour de toi. hypnotique. fantastique. je pense que je vais avoir besoin d'un cours particulier, car perché là-haut, il m'était impossible de garder ma concentration sur votre discours, vous trouvant bien trop séduisante! tu rigolais, comme une adolescente. ton rire déraillait à cause de tes cordes vocales abîmées. peut être rigolait-il aussi de cela. tu t'en fichais. j'arriverais surement à vous trouver quelques créneaux pour vous aider. cela ne vous dérange pas de faire des heures supp, entre minuit et deux heures du matin? j'ai cru comprendre que c'était les heures où vous étiez le plus performant.. tu n'avais jamais été une adepte du franc parlé, mais pour cette fois, tu t'en amusais aisément. sa main glissait jusqu'à ton foulard, qu'il tripotait délicatement. tu te crispais légèrement, déglutissant. c'est mignon ça, c'est nouveau? tu lui lançais un sourire à demi, approchant ton visage du sien, tentant de détourner son attention. j'ai espoir de pouvoir encore te surprendre avec mes goûts vestimentaires. mais ravie que ce léger détail te plaise. malgré le fait que cela lui plaisait, tu ne réitérais pas l'expérience. une fois les ecchymoses effacées par le temps, tu jetterais tous ces foulards que tu avais amassé au fil des années. car tous te ramenaient aux événements passés, sous les coup de cet homme horrible. tu frissonnais, rien qu'à y repenser. tu approchais encore ton visage du sien, déposant un baiser sur ses lèvres. subtil, délicat. tu n'avais pas besoin de plus pour lui montrer ton affection. du moins, tu ne pensais pas nécessaire d'en faire plus. alors qu'il te faisait reculer pour t'appuyer sur le bureau, il mêlait à nouveau son souffle au tien. je ne t'ai pas trop manqué? tu réfléchissais. devais-tu lui dire que si, il t'avait manqué? terriblement d'ailleurs, vue les événements que tu avais du encaisser? l'accident avec livia, l'annonce de livia, l'entrevue d'alec. un léger vertige, rien que de repenser à tout ça. peut être un peu.. tu enlaçais tes bras autour de son cou. même beaucoup.. tu glissais ton visage dans son le creu de son épaule, sentant ses bras autour de ta taille. surtout le soir.. difficile de se mettre au lit seule sous mes draps. et alors que tu déposais un baiser sur la peau fine de son cou, il resserrait son étreinte sur ta taille, réveillant la douleur dans tes cotes. une grimace, un soupir de douleur. tu te redressais, tentant d'écarter ton flanc de son bras. il avait le front plissé. tu esquissais un sourire. difficilement. désolée, je me suis tapée les cotes contre une poignet de porte. l'accident bête. je me suis pas loupée: tu aurais applaudis en voyant ça. l'excuse, que tu avais sorti pendant des années. et que tout le monde croyait. tu t'étais toujours étonné d'ailleurs, de la naïveté des gens, ou bien de l'image qu'ils avaient de toi? pouvais-tu vraiment être aussi peu habile de ton corps pour tomber et te faire des bleus monstrueux aussi souvent, toute seule? tu n'avais jamais voulu savoir. et aujourd'hui, tu ne voulais pas qu'il sache. joseph n'avait pas à savoir ce qu'il s'était passé. tu ne te sentais pas de lui avouer. tu ne voulais pas que ce regard qu'il posait sur toi, si tendre, si fière de t'avoir entre ses bras, changent. il ne devait pas se transformer en ce cri de douleur, cette pitié pour la pauvre femme battue que tu étais. non. tu refusais. tu changeais alors le sujet. tu as vu livia depuis l'autre soir? tes mains glissèrent sur son torse, restant au niveau de son coeur, que tu sentais palpiter sur la pulpe de tes doigts. tu aimais cette sensation. tu voulais le sentir vivant. car, pour l'instant, c'était ce qu'il y avait de plus important. l'instant présent.
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MessageSujet: Re: heaven, it feels like that (jona #2)   heaven, it feels like that (jona #2) EmptyMar 8 Mai - 13:24


Tu lui demandes si tu lui as manqué, et en l'entendant, tu souris. « surtout le soir.. difficile de se mettre au lit seule sous mes draps. » Il est difficile aussi pour toi de rentrer et te coucher seul après les nuits passées à ses côtés. Quand tu as dans cette maison vide, sans un bruit, tu trouves le temps long, tu as du mal à fermer les yeux, as trouver le sommeil, car tu réfléchis un peu trop. Tu aimerais l'avoir auprès de toi plus souvent, passer chaque nuit avec elle, sentir sa peau contre la tienne, caresser son corps, la regarder dormir à tes côtés mais en même temps, tu as aussi envie de vous laisser du temps. Tu te rapproches un peu plus d'elle, ton corps coller au sien tes bras donnant une légère pression sur ses côtes.. Son visage change, le tien également. Tu fronces les sourcils te demandant ce qu'il se passe, pourquoi elle se retire quelque peu de toi. « désolée, je me suis tapée les cotes contre une poignée de porte. l'accident bête. je me suis pas loupée: tu aurais applaudi en voyant ça. » Ta main se pose doucement sur sa joue. « Ca va aller ? Tu t'es soigné ?» Tes doigts caressent son visage. Une petite grimace sur le visage, tu vois qu'elle n'a pas l'air bien. Pour lui donner le sourire, tu te permets d'ajouter « Si tu veux, je pourrai regarder ça un peu plus tard pendant qu'on joue au docteur ! » Un large sourire aux lèvres, tu ne peux t'empêcher d'avoir quelques pensées malsaines à son égard. Elle hoche doucement la tête et dépose une baiser sur ta main que tu retires de son visage juste après. Elle ne dit pas grand chose, reste silencieuse avant de changer de sujet. « Tu as vu livia depuis l'autre soir?» Tes mains entourent les siennes qui viennent de se poser sur ton torse. Tu les serres et tu déposes avec tendresse tes lèvres contre sa peau. Tu te recules et te places contre le bureau. Tu ne l'as vu qu'une fois après l'accident, l'annonce, mais nombreux ont été les appels et échanges par sms. Tu t'en veux presque. Tu croises les bras et regardes la salle vide devant toi. « non, mais je pense beaucoup à elle.» Un soupire s'échappe, elle pose sa main sur ton bras donnant une légère pression. Tu baisses la tête un instant. Tu es heureux pour elle, si elle est heureuse. Tu seras là pour elle si elle a besoin de toi. Ca te fait réfléchir. Beaucoup trop. Mais elle compte énormément pour toi alors tu te demandes comment elle vit réellement les choses, comment tu peux te rendre utile. Tu te redresses et tu poses ton regard sur Yona, te perdant dans ce marron intense, profond. « Je m’inquiète ! ». On peut lire toute la sincérité et l'inquiétude dans ton regard. «Et toi ? Tu as eu des nouvelles d'elle ?» Tu fais venir Yona contre toi, posant tes mains là où tu ne risques pas de lui faire mal.
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MessageSujet: Re: heaven, it feels like that (jona #2)   heaven, it feels like that (jona #2) EmptyMar 8 Mai - 20:12

sa peau contre la sienne. ses caresses. les tiennes. l'harmonie de vos mouvements, même en pleine nuit, même lorsque vos pensées s'épuisent. une alchimie terrible, un déroulement fluide. cela te perturbait. toi qui n'avais connu que le tumulte des cris, des coups et des larmes, voilà qu'il y en avait un à l'opposé de tout cela. et la chose la plus terrible, la plus tentatrice: c'est que tu y prenais gout. sans totalement le vouloir, sans l'avoir cherché. l'évidence née. l'affect qu'il ne pouvait masquer sur ses traits, lorsque tu grimaçais. la crainte de t'avoir blessé. rien que pour cela, tu lui souriais. franchement. sincèrement. ça va aller? tu t'es soignée? tu aimerais lui dire la vérité. tu aimerais qu'il sache ce qu'il s'est réellement passé. tu n'aimes pas lui mentir. mais ceci, tu ne pouvais le concevoir. il ne pouvait savoir. malgré la douceur de ses caresses, la douceur de ses doigts palpant ta joue, tu ne pouvais t'y résoudre. tu pressais ton visage contre sa paume de main, déposant un léger baiser sur la chair interne de son pouce. si tu veux, je pourrai regarder ça un peu plus tard pendant qu'on joue au docteur un rire, simple. délicat. véritable. il arrivait, avec quelques remarques, à effacer de tes sens la violence de ce ressenti lancinant sur ton flan. le temps guérira tout, ne t'en fais pas. réponse évasive, surement. mais réponse quand même. et c'est alors qu'il se crispe. le sujet livia qu'il n'a toujours pas encaissé. pas digéré. tu peux à peine imaginer la situation dans laquelle il est. il s'appuit à coté de toi, sur le bureau, balayant du regard les gradins vidés de leurs habitants habituels. non, mais je pense beaucoup à elle. tu acquiesces, presses son bras de ta main, preuve de ton soutien. je m'inquiète. il te laissait entre-voir certaines de ses failles. l'amour profond qu'il portait pour livia était palpable. et aujourd'hui, il t'en faisait part. il s'ouvrait à toi. touchée que tu étais, tu ne pouvais réprimer cette envie de le serrer contre toi. il te devançait, attrapant tes hanches, te positionnant entre ses jambes, contre lui, près de son corps. il laissait ses mains s'accrocher entre elles, sur le bas de ton dos, loin de cette endroit qui lancinait. et toi? tu as eu des nouvelles d'elle? tes yeux déviaient machinalement sur ton téléphone. cet engin qui vous permettait de rester en contact, à n'importe quelle heure. tu l'avais vu, tu l'avais contacté, tu essayais de lui organiser quelques sorties. c'était difficile. j'essaye. ton regard se perdait dans le vide, repensant à tes dernières nuits. dans cet appartement qu'il avait dévasté. à ne pas dormir, tellement tu paniquais. la peur au ventre, de le voir revenir. de le voir avec ses yeux de furie. de le voir finir ce qu'il était venu commencer l'autre soir. toi. sa proie. un frisson parcourut ton échine. tu tremblais, entre les bras de ton amant. retrouvant un semblant de conscience, tu approchais doucement ton visage du sien. timidement, mesurément. ton front se poser contre le sien, un de tes doigts venant dessiner le contour de ses lèvres. délicates. douces. tentatrices. auxquelles tu finis par succomber, en un léger baiser. la pureté de vos échanges étaient troublants. comme si vous redécouvriez le temps de votre adolescence. comme si chaque échange était dans une autre dimension, dans un autre espace-temps. et alors, en éloignant tes lèvres, gardant ton front collé contre le sien, les yeux fermés, tu te lançais. tu n'avais plus le choix. tu ne pouvais garder ce fardeau pour toi. excuse moi. je t'ai menti. tu soupirais. je ne me suis pas cognée à une porte, joseph. c'était la seule chose que tu pouvais dire. tu n'arrivais plus à articuler. tes cordes vocales avaient abdiqué. ta respiration s'accélérait. tu sentais en toi le flot de larmes qui montait. tu les réprimais. tu ne pouvais pas être faible à ce point. c'était lui faire trop plaisir. et c'est ainsi, que tes mains glissèrent le long de ses bras, allant chercher ses mains dans ton dos, les déliant, te laissant sortir de son emprise. tu tenais ses mains dans les tiennes, un moment. plongeant tes yeux dans les siens. tentant de récupérer du courage dans la profondeur de ses yeux céruléens. tu expirais, décontractais tes doigts, les portant à ton cou. et tu défaisais le noeud de ton foulard. tu le tirais de la main droite, laissant à l'air libre ton cou, et ses marques. remettant presque fièrement tes cheveux dans ton dos, tu laissais les yeux de joseph parcourir les traces qu'alec avait laissé sur ta peau. ce violacé, tirant vers le bleuté désormais, formant des points de pression de chaque coté de cette partie de ton corps, reliant ton buste à ta tête. ta cage thoracique se levait, s'abaissait, à un rythme fou. tu avais peur de sa réaction. tu avais peur de la tienne. c'est pourquoi, tu le laissais deviner ce qu'il t'était arrivé.
pétrifiée. tétanisée. tu attendais le jugement dernier.
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MessageSujet: Re: heaven, it feels like that (jona #2)   heaven, it feels like that (jona #2) EmptyMar 8 Mai - 23:27


Tu fermes les yeux quand elle pose son doigt sur tes lèvres. Un frisson te traverse, allant de la tête, aux pieds. La douceur de sa peau contre la tienne te fait sourire. Tu aimes cette légèreté, cette simplicité, mais aussi cette sensualité qu'il y a entre vous. Un regard, une caresse suffit pour vous comprendre. Un baiser échangé, tu gardes les yeux clos profitant de cet instant, du goût de ses lèvres. Tu humes son parfum avec délice, tu as envie de la serrer contre toi. Tu as le réflexe de vouloir mettre tes mains sur ses hanches pour la ramener au plus très de toi, mais tu les replaces automatiquement en bas de son dos caressant le tissu de sa robe claire. Tu ouvres les yeux, elle, elle les ferme. excuse moi. je t'ai menti.  je ne me suis pas cognée à une porte, joseph. Elle soupire et toi, tu restes perplexe après cette déclaration. Visage reculé, sourcils relevés, traits durcit, tu te mords l'intérieur de la joue te refusant de lui montrer tes émotions. Tu attends un peu plus d'explications. Pourquoi te mentir à ce sujet ? Pourquoi garder le mystère alors qu'elle souffre, alors qu'elle sait que tu es là pour elle. Tu sers ses mains doucement, tu caresses du bout des doigts ses poignets avant qu'elle ne retires l'une de ses mains pour enlever le foulard que tu avais complimenté auparavant. Un froid, un silence dans l'amphi-théatre où l'on pouvait, il y a encore quelques minutes, entendre l'écho de vos rires. Ton pouce s'est arrêté de faire des mouvements continues sur sa peau, ton visage reste fixé un instant sur ces marques. Tu détaches ta main de la sienne et la remontes au niveau de son cou, tu survoles l'empreinte laissé sur sa peau. « qui t'a fait ça yona ? » Tu analyses, tu essaies de comprendre. Tu relèves son visage en ta direction, elle ne te regarde pas. « Regarde moi. » Voix douce, apaisante, elle lève enfin les yeux en ta direction. Tu cherches des réponses dans son regard si apeuré. Tu es inquiet. Comment un être peut-il faire ça à une femme. « As-tu prévenu la police ?  » Tu essaies de cacher ta colère, ta rage, ta tristesse qui te transperce. Tu places tes bras en croix sur ta poitrine, tu gardes une distance sans vraiment t'en apercevoir. Tu crées une barrière physique, avec elle, pour la première fois. Elle s'éloigne d'un pas, te tourne le dos prenant un temps pour te répondre. Toi aussi, tu prends quelques secondes. Tu sais que tu n'as pas réagi de la bonne façon. Tu aurais du là rassurer, la prendre contre toi, lui dire que ça va aller. Le ton donné dans ses excuses, le silence pesant, son regard te fuyant, ne présage rien de bon. Tu t'en veux. Point serré, tu cognes sur le bureau, laissant sur ta main quelques éraflures dû à cet acte. Tu as laissé ta colère parler. Elle sursaute au résonnement de ton geste. Tu te rends alors compte de ce que tu viens de faire. Tu te trompes, encore une fois, te donnes en spectacle montrant un homme que tu n'es pas. Tu secoues la tête, t'approches d'elle avec douceur, ton index caresse la paume de sa main. « pardonne moi..Je ne suis pas en colère contre toi. » Tu poses ton visage contre le sien, lui laissant sentir ton souffle contre sa peau. Tu as besoin de la sentir contre toi, de te sentir rassurer, comme, elle en a besoin également.
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MessageSujet: Re: heaven, it feels like that (jona #2)   heaven, it feels like that (jona #2) EmptySam 12 Mai - 1:07

il essayait, en vain, de bloquer ses traits. les empêcher de bouger. mais la moue, terrible, qui se dessinait sur ses lèvres, en un arc de cercle; ses yeux, qui n'expriment plus la douceur qu'il y avait à peine quelques secondes dans le passé; ses bras, qui se croisaient, ses poings qui se fermaient. tu déglutissais, quitte à te faire mal à la gorge. car oui, tu avais encore mal. et lire dans son regard ce mélange de tristesse, d'incompréhension, cette forme de haine engendrée par l'avoue de ce mensonge. tu avais du mal à tenir. mais fière, du peu que tu pouvais l'être, tu avais retiré le ruban de soie qui entourait ta chair. et alors, ce que tu craignais arriva. ses traits durcit s'effacèrent. son visage, horrifié, se décomposait. tu lisais la douleur, la forme de pitié que tu détestais. tu te sentais faible, tu te sentais fragile. il approchait instinctivement ses mains de ton cou. tu eux un mouvement réflexe de recul. tu n'avais pas peur de lui. simplement, un reflexe. tu inspirais, alors qu'il posait ses doigts sur les ecchymoses ignobles qui se dessinaient encore sur ta peau. qui t'a fait ça, yona? il ne pouvait décemment pas te demander ça. et, malheureusement, tu n'arrivais pas à soutenir le regard. jusqu'à ce qu'il t'y oblige, d'une certaine manière. regarde moi. tu grimaçais. il ne t'avait pas fait mal. simplement, tu avais contracté les muscles de ton cou. pour t'empêcher de lui répondre. s'il te plait, joseph. une demande, une supplication. il avait ce regard affolé, qui oscille entre chaque partie de ton visage. les yeux, cherchant une réponse, peut être un nom gravé au fond de tes paupières. tes lèvres, comme si tu allais pouvoir donner le nom de ton bourreau. et ses yeux topazes faisaient la navette. infernale. insatiable. as-tu prévenu la police? tu eus un rire. désabusé. fatigué. la police. comme s'ils pouvaient faire quelque chose. bien sur que non. ils ne pourraient rien y faire. et c'est alors qu'il brise votre lien physique. qu'il se recule, et que toi aussi. jamais n'aviez vous été aussi éloigné. cela se sentait. tu te retournais, tu ne pouvais plus lui faire face. la honte qui te traversait l'âme n'avait pas d'égal. tu te sentais mal. peut être aurais-tu du ne rien lui dire? continuer à faire comme si de rien n'était? comme si tout allait bien, comme si tu n'avais rien subi d'atroce il y a quelques nuits. et alors, tu entendis un gros fracas. tu sursautes, laisses échapper un petit cri de stupeur. ta main se porte instinctivement à ta bouche, l'autre à ton cou. tu tentes de retrouver une respiration naturelle. et il s'approche à nouveau, caressant d'abord la paume de ta main de ses doigts, t'agrippant et restant proche de toi. pardonne moi. je ne suis pas en colère contre toi. tu poses tes mains sur son torse, tente de reprendre des forces. il est là, c'est tout ce qui compte pour toi. pour le moment. tu profites de cette étreinte, un certain temps. tous les deux, ainsi, en silence. tu laisses son coeur redescendre, le tien aussi. tu laisses le calme vous réunir à nouveau. le passé est un mauvais démon, qui réapparait parfois. tu décolle ton visage du sien, tu tentes d'agripper son regard. tu agrippais légèrement sa chemise, la froisser peut être un peu entre tes poings. mon passé n'est pas mort et enterré. parfois, il réapparaît, souvent quand je m'y attends le moins. cela faisait des années que je n'avais pas eu de nouvelles. et puis, du jour au lendemain, il m'a écrit, pour me dire qu'il était de passage à providence pour des évènements et qu'il passerait me voir. je n'ai pas eu le choix. tu revivais les scènes. tu revivais ses moments où tu aurais pu ne pas lui ouvrir, ne pas le laisser entrer. et où tu ne l'avais pas fait. et tu t'entendais, dire que tu n'avais pas eu le choix. dire que tu étais encore sous son joug d'homme violent. tu avais du mal à te supporter, dans ce genre de moments. cela a dérapé. mais c'est terminé. tu approchais ton visage du sien, le laissant venir à toi, ne voulant pas le brusquer, l'obliger. tu voulais le laisser processer l'information. ce ne sont que quelques bleus. cela s'en ira avec le temps. comme tout le reste. et tu posais ton visage dans le creux de son cou, cherchant le réconfort de la chaleur humaine. [color=lightcoral]il ne mérite même pas ta colère. tu es bien au dessus de lui, à tous les égards. s'il te plait.[color] et, tu le pensais. tu espérais simplement qu'il arriverait à se faire à l'idée.
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MessageSujet: Re: heaven, it feels like that (jona #2)   heaven, it feels like that (jona #2) EmptySam 12 Mai - 22:22


Elle agrippe ta chemise, tu baisses tes yeux sur ses mains qui serrent le tissu. Ton cœur s'accélère à nouveau. mon passé n'est pas mort et enterré. parfois, il réapparaît, souvent quand je m'y attends le moins. cela faisait des années que je n'avais pas eu de nouvelles. et puis, du jour au lendemain, il m'a écrit, pour me dire qu'il était de passage à providence pour des événements et qu'il passerait me voir. je n'ai pas eu le choix.  Tu hausses un sourcil face à ses paroles. Tu as peur de comprendre. De nombreuses questions virevoltent dans ton esprit à son sujet, sur ce vieux démon qui la poursuit depuis autant d'années. Tu te demandes quelle relation, ils entretenaient vraiment, qu'est-ce qui a fait qu'elle n'a pas eu le choix comme elle le dit. Au fond de toi, tu sais bien pourquoi tu préfères mettre un voile sur cette vérité que tu te refuses. Ce n'est pas la première femme que tu vois, se laisser faire, prendre des coups, si au fond, elle n'a pas encore cette petite étincelle, ce feu qui brûle pour cet homme, si on peut appeler ça de la sorte. Tu ne prononces pas un mot, te mordant un peu plus l'intérieur de la joue essayant de ne montrer aucune expression ne voulant pas la troubler, l'étant déjà bien assez. C'est une part importante de son histoire qu'elle te partage, qu'elle te confie. Une douleur intense, une souffrance que peu n'osent avouer. Tu es tellement troublé, en colère que tu ne sais même pas si tu voulais entendre ça. Tu n'arrives pas à la regarder te demandant comment ils ont pu en arriver aux mains lors de cette dernière rencontre. Comment il a pu marquer autant son corps. Le rendre fou de rage au point de lever la main sur cette femme si douce que tu connais. Tu te demandes même si tu peux être la cause de cet acte.  cela a dérapé. mais c'est terminé.  Tu hoches la tête voulant y croire. Ta main caresse ses longs cheveux ondulés, elle, elle approche son visage du tiens, tu gardes une légère distance. Tu as du mal à encaisser.  ce ne sont que quelques bleus. Cela s'en ira avec le temps. comme tout le reste.il ne mérite même pas ta colère. Tu es bien au-dessus de lui, à tous les égards. s'il te plait... .  Machinalement, ta main caresse son dos. Tu as besoin de la sentir contre toi. Son souffle contre ta peau te donne envie de la serrer un peu plus dans tes bras. Les gestes ne suivent pas l'envie. Même si tu n'as rien à lui reprocher, n'étant que victime, tu n'arrives pas à être aussi tactile, aussi simple dans tes gestes que pouvais l'être à ton arrivée. Son visage dans le creux de ton cou, elle sent les battements de ton cœur aller à toute allure. Tu finis par prendre la parole.  « Est-ce que tu l'as aimé ?  » Tu laisses ta jalousie prendre le dessus, tu ne peux pas t'en empêcher. Tu veux savoir même si tu connais la réponse. Tu n'as pas utilisé le bon temps dans ta question si évidente, tu aurais dû employer le présent. Elle a beau te dire que c'est terminé, il est toujours présent dans sa vie malgré les années qui ont défilés et qui auraient déjà du marquer un terme à cette souffrance. Tu laisses s'entendre un faible soupire.   « Je n'aurais pas dû poser la question. Ne réponds pas. » Tu te ressentis. Tu te dois d'être là pour elle et le comportement que tu as ne laisse pas paraître l'homme que tu es au quotidien. Tu ne peux être comme ça envers la femme pour qui tu éprouves des sentiments que tu n'arrives pas à expliquer, dont tu commences à tomber amoureux. Ta main se place sur sa joue avec douceur. Tu baisses la tête rapprochant ton visage du sien et finis enfin par avoir des paroles censées, des mots donnés avec douceur, qu'elle rêve sûrement d'entendre à cet instant.  « Je te promets que c'est la dernière fois qu'il posera les mains sur toi, Yona. La dernière fois qu'il laissera les traces de son passage sur ton corps.  » Tu te recules pour que tu puisses la regarder. Pour qu'elle puisse voir la sincérité qui se dégage de tes paroles.  « Tant que je serai là, tu n'auras plus à avoir peur, tu n'auras plus à te soucier de lui.  » Ton front contre le sien, tu fermes les yeux.  « Il n'y a plus que toi et moi.  » Un baiser sur sa lèvre supérieure tu sens de nouveau se frisson parcourir ton corps. Tu finis par te laisser guider par ce que tu veux vraiment, elle.

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MessageSujet: Re: heaven, it feels like that (jona #2)   heaven, it feels like that (jona #2) EmptyLun 14 Mai - 23:03

il avait le regard des mauvais jours. ce regard qui, pourtant toujours aussi bleu, s'assombrissait à mesure qu'il se perdait. des images, surement, lui traversait l'âme. peut être, s'imaginait-il des choses que tu ne pouvais concevoir. ton âme à toi virevoltait, tentant d'agripper à nouveau tes pensées à quelque chose de tangible, quelque chose de défini. lui, peut être. si proche, et pourtant si loin. vos corps, qui d'habitude fusionnent. qui s'entrechoquent. qui se lient de manière invisible par un champ magnétique entre chaque atome de votre peau. une communion parfaite, une osmose irréelle. tu l'avais vu sous toutes ces formes. toutes ces coutures. tous ces angles. tu avais réussi à admirer le galbe de chacun de ses muscles, la douceur de chacun de ses doigts sur ta peau glabre, la virulence presque enivrante de ses élans. et, revenant à tes sens, tu tentais pourtant d'accrocher son regard. en vain, lui qui fixait sans réel but un sol sans réel texture. tout pour ne pas te regarder, tout pour ne pas te montrer. pour te cacher ce qu'il s'imaginait. des images, probablement ingrate, de toi et de cet ancien amant violent et suffisant. peut être pire. mais tu ne pouvais le concevoir. pas lui. pas celui à qui tu avais confié chaque parcelle de ton coeur, désormais. tu étais sienne. tu t'étais donnée toute entière, à ses doigts, à ses lèvres, à ses caresses. et tu ne pouvais concevoir qu'il pense autrement. cette alchimie franche et envahissante qui vous avez réunis, là voici qui vous éloignée. d'une manière étonnante, perturbante. il n'y avait plus ce contact, cette compréhension entre vous. malgré le fait que ton corps soit collé au sien, il ne répondait pas. il était de marbre. aucune synergie dans vos flux d'énergie. il avait fermé tout ce qu'il t'étais possible d'atteindre, de manière générale. chaque porte menant à son âme avait claqué. jusqu'à ce qu'il ait les réponses qu'il attendait. est-ce que tu l'as aimé? l'assaut premier, surement celui que tu craignais le plus. celui qui te faisait mal. il laisse quelques secondes s'écoulait, pour voir comment tu allais réagir. comment tu allais pouvoir t'en sortir. tu ne bougeais pas. tu ne vacillais pas. tu n'en avais pas le droit. t'éloignant de lui, de son cou, de son corps, tu ne posais pas le regard sur lui. sur le fond, il n'en était pas digne. pas de suite. je n'aurais pas dû poser la question. ne réponds pas. tu soupirais. évidemment que si, tu devais répondre. c'était complexe. c'était atroce à faire. mais tu te le devais. pour préserver ce qui vous alliait en ce jour. pour que cette pureté persiste. car tu la chérissais, comme un trésor. il pose alors sa main sur ta joue. douce sensation que d'avoir ses doigts contre ta peau. ce contact, toujours aussi agréable. comment pourrais-tu te passer de cela? je te promets que c'est la dernière fois qu'il posera les mains sur toi, yona. la dernière fois qu'il laissera les traces de son passage sur ton corps. un sourire, léger, mêlé à une sensation douloureuse d'impuissance. tu savais qu'il le pensait. tu savais aussi qu'il ne savait pas à qui il avait à faire. l'ambivalence des sentiments, la dichotomie de la situation. épineuse, désagréable, perturbante.il n'y a plus que toi et moi. tu eus un rire, léger. tu voulais prendre tes désirs, ses dires, pour une réalité. ton souhait, presque le plus cher, en ce moment même. tu profites de ce moment doux, ce moment unique, que vous partagiez. c'était pour ce genre de choses, pour ça précisément, que tu avais décidé de te relancer. de te jeter à l'eau, à nouveau. avec lui. avec cet être d'une infinie bonté. alors qu'il embrassait tes lèvres, tu lui rendais la pareille. délicat, doux, suave, comme la soie. il avait cet effet là sur toi. il te faisait perdre pieds. il te rendait bête. et pourtant, tu n'avais pas oublié la question de départ. malgré toute la beauté de ses dernières paroles, tu ne pouvais lui mentir. tout comme lui t'avait avoué une partie de son passif, avec cette première femme qui avait enfanté de ses deux ainés, ainsi que de son ex-femme qui lui avait donné un nouveau fils. il s'était ouvert à toi, avait osé parler de son ressenti. et tu te devais, aujourd'hui, de briser le silence. d'ouvrir ses plaies, encore béantes en dedans. les laisser ne faire qu'une avec les siennes, pour mieux disparaitre. tu m'as demandé si je l'ai aimé. tu fermais les yeux, posant ton front contre le sien. tu voulais le toucher, mais tu ne voulais pas regarder. tu savais qu'en lisant l'atrocité dans son regard, tu n'arriverais plus à avancer. tu déglutis, recouvrant tes esprits, tentant de rassembler les pièces de ton esprit pour faire une réponse cohérente et juste. oui, au début, c'était de l'amour. quand il était doux, quand il était aimant. tu revivais ses moments, intenses. de vos premiers instants, de cette fois sous la douche, sans un bruit, où il avait brisé la muraille de l'intimité. et puis, il a pris l'ascendant sur moi. par les coups. cette première nuit, où il t'avait giflé, à te mettre à terre. où il avait balancé deux trois coups de pied, à t'en briser les côtes. tu grimaçais, surement. la douleur te relançait, instantanément. à partir de ce moment, il n'était plus quesiton d'amour: il était question de survie. et c'était le cas. tu avais survécu, cherchant l'entente conciliante, cherchant à rester à ses cotés sans pour autant te retrouver trop souvent ensanglantée. car, malheureusement, l'ascendant qu'il avait sur toi n'était que croissant. plus il frappait, plus il gagnait. à chaque os brisé, c'était une part de ta force qui s'évaporait. jusqu'à la fois de trop, où je suis partie. tu avais eu le courage. tu l'avais fait. il avait laissé faire, aussi. il t'avait laissé te libérer. je me suis reconstruite, ici, à brown. des années durant. chaque rencontre défilait dans ta tête. chaque personne conciliante. chaque personne qui t'avait aidé. qui t'avait épaulé. et puis, je t'ai rencontré. tu rouvrais les yeux. tu le regardais, un sourire aux lèvres. toi, tout professeur que tu étais. tes grands yeux bleus emplis de joie, emplis de compassion, emplis de je ne sais quoi. toi et ton aura. toi et ton aptitude à voir en moi. tu agrippais tes bras à son cou. cela fait longtemps qu'on se tourne autour, n'est-ce pas? tu passais ta main dans ses cheveux grisonnant, laissant tes doigts s'imprégner de la douceur de son cuir chevelu, de ses cheveux; épouser chacun des mouvements qu'il faisait, pour balayer tous ces cheveux de ta main. un enfant, qui semblait apprécier ton geste. j'ai appris à te connaitre, j'ai appris à m'ouvrir à nouveau. avec toi. avec ce qu'on a. sans poser les mots, vous saviez. il était trop tôt, mais il y avait tout. les sentiments, l'osmose physique, la concordance des mentalités. tout pour vous allier. et alors, ton regard se ternit, surement un peu. quittant le royaume des cieux de votre idylle pour revenir sur la terre aride. et puis, il est réapparu. car il n'a jamais été bien loin. c'est ce que j'ai appris, l'autre soir. tu repensais à ses mots, sur votre escapade, à toi et joseph, dans cette ruelle. votre premier soirée. lui, qui t'avait tout détaillé. lui, qui avait tout regardé. tu frissonnais. car, malgré toute la bonne volonté que tu pourrais y mettre, il me retrouverait partout. sa position lui permet ce genre d'écart. tu soupirais, rien quà y repenser. comment un être aussi perfide avait-il pu se hisser ainsi? tu grelottais. je l'ai aimé, joseph. je ne peux le nier. mais ce n'est plus d'actualité. tu faisais glisser ses mains sur ses joues, agrippant son visage, l'incitant à te regarder. tu es mon actualité. et j'ai espoir que cela puisse perdurer. tu l'embrassais. passionnée, cette fois-ci. comme si ta vie en dépendait. comme si les astres allaient se décrocher. comme s'il n'y avait plus que quelques secondes avant que les ténèbres n'engouffrent la lumière de votre univers. tu te décollais, un temps après. je ne veux pas te mettre dans une position trop complexe. car oui, l'idée de voir alec le tuer t'avait effleuré l'esprit. tu savais qu'un jour, il pourrait en être capable. je ne supporterai pas de te perdre, par égoïsme de ma part. ce n'est pas ta bataille. tu soupirais. mes démons ne sont pas les tiens. s'il te plait, promets moi que, si un jour je te dis de partir sans revenir, tu le feras. pour moi. tu étais sinistrement sérieuse. car tu savais que, malgré ton dégout pour l'être qui te traquait, il n'y aurait qu'une seul façon de l'arrêter: le mettre hors d'état de nuire. l'envoyer dans les trépas des lymbes. rien que d'y penser, tu fus traversée par un frisson. de plaisir? peut être. de crainte? surement. mais les deux se mélangeaient divinement. mais pour le moment, je veux profiter de l'instant présent. de notre moment.
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