(evia) âme-soeur.

@Evelyn Filipps ※※※ Ca fait, deux jours, peut être trois, que tu es au courant pour ce bébé. Il a fallut qu'avec ton amie, vous ayez un accident pour vous retrouver à l’hôpital et découvrir ce petit être dans ton ventre. Si tu as accepté cet état, tu as pourtant encore bien du mal à vraiment le réaliser. Toi, maman ? Jamais ça ne t'aurait venue a l'esprit, plus maintenant, plus depuis neuf ans. Si quand tu étais jeune tu voulais une famille, si tu te voyais déjà maman de plusieurs bambins, tout a changé quand ton époux a commencé à te battre. Là, c'est sur, tu ne voulais pas d'enfant de cet homme que tu avais pourtant aimé comme une folle. Neuves années déjà qu'il est mort, que tu es libre, mais toi qui avait renoncé à l'amour tu ne pensais pas tomber enceinte. Mais le pire dans tout cela, c'est que tu ne sais pas comment c'est arrivé, tu ne te souviens pas d'un homme avec qui tu aurais pu coucher. Les seules liaisons que tu as eu ces derniers temps.. bah ceux sont des femmes. Alors non, tu ne sais pas comment tu as pu avoir ce bébé, comment il a pu prendre vie. Et clairement, tu as arrêté de croire en Dieu le jour ou ton époux t'as casser une cote. Si Yona est au courant, si tu as envoyé un message à Abella et Gisèle, si tu as prévenu Joe... Tu dois aussi en parler avec ta meilleure amie, ta soeur, ta jumelle, ton tout. T'as besoin d'elle, de son amour, de son soutient, de sa présence, pour ne pas paniquer, pour ne pas flancher, pour ne pas faire une crise d'angoisse. Alors tu lui envoies un texto, pour qu'elle te rejoigne chez toi et non pas sur le campus. Chez toi, cette maison vide, sans chaleur, sans vie. Elle a déjà le panneau "à vendre" devant, t'as hâte de vendre celle ci pour en trouver une autre, pour le bébé et toi, une petite maison, avec un joli jardin. Une maison sans souvenir, sans les frissons quand tu te balades. Y'a plus rien dans la maison, enfin presque plus rien, t'as fait appeler a des déménageurs et loué un garde meuble pour le moment. Alors à part un canapé et un carton avec quelques bouteilles, y'a plus grand chose. Quand enfin tu vois ton amie arriver, tu sors de la maison pour l’accueillir les bras ouvert. Tu embrasses sa joue comme à ton habitude et tu retrouves systématiquement le sourire. Ce n'est peut-etre pas ta soeur de sang, mais c'est ton âme-soeur, ta Evy à toi. « coucou ma puce. tu vas bien ? » Tu lui fais signe d'entrer dans la maison et tu ajoutes « fais pas attention, y'a plus rien ! je vends ! » tu vends, après neuf ans a éviter cette maison, après neuf ans a trouver des excuses pour ne pas y dormir, restant sur le campus ou squattant même chez Joe. neuves années, et tu te décides enfin à vendre.

@Livia Alves ※※※ Ton reflet dans le miroir renvoyait l’image d’une fille en bonne santé et épanouie. Pourtant, tu venais quelques secondes auparavant d’avaler deux capsules de méthamphétamines.  Cela devrait te tenir éveillée pour toute la journée.  Ton portable vibre sur le comptoir de la toilette publique, tu peux voir le nom de ta meilleure amie s’affiché. Un énorme sourire se forme sur ton visage, Livia. Elle t’attend ‘’À la maison’’, ces mots te surpris. Neuf ans maintenant que son mari est décédé et qu’elle n’y vivait plus. La maison de ton amie n’était pas très loin d’où tu étais, quelques minutes à peine de route. En chemin ton esprit s’égara largement de la route, tu te demandais ce que faisais Timothée à l’heure actuel. Était-il avec une autre ? Vous vous étiez disputer assez violemment la veille, tu voulais clore tes dossiers au boulot, il insistait pour sortir faire la fête. Si habituellement tu aurais repoussé tes dossiers, là, tu savais que le deadline était pour bientôt et tu ne pouvais pas partir. Tu détestais lorsqu’il quittait l’appartement en claquant la porte. Tu imaginais toujours le pire ; qu’il trouve pendant ton absence une fille plus jeune, plus jolie et plus ‘’disponible’’ pour lui que tu ne pouvais l’être. Timothée, ton cœur s’emballait juste à l’image que tu te faisais de lui. Oui, il était lourd par moment, mais la plupart du temps il te faisait rire et ce n’est pas mal la seule chose que tu espères d’une relation à long-terme. Pour l’instant il ne voyait pas la vie de la même façon que toi, il ne voulait pas d’enfant alors que toi, ton utérus hurlait du vide qui l’habitait. Tu te disais qu’il finirait bien par vouloir te faire plaisir. Toi, tu faisais toutes ces choses pour lui. Ton regard se porta sur la route juste à temps pour freiner à une lumière rouge. Tu en profitas pour envoyer un petit ‘’ je t’aime mon amour’’ en texto à Timothée. Aucune réponse instantanée, tu n’en parlerais pas, mais cela te blessait. Qu’est-ce qu’il faisait ? Tu avanças ta voiture dans l’entrée de la maison vide de ton amie. Un sourire se reforma sur ton visage en la voyant sortir de sa maison, tu fis de même. « Liv ! » Chaque fois que tu revoyais ton amie, c’était comme si vous vous n’étiez pas vues depuis des semaines.  Elle t’entoura de ses bras en posant un baiser sur ta joue. En entrant chez elle, Liv te fait savoir de ne pas faire attention à ce qui se passait autour puisqu’elle vendait. « Tu devrais vendre rapidement, c’est un chouette quartier par ici. »  Tu passes devant le salon et y voit l’unique meuble de cette maison ; le canapé. « Au moins, tu as gardé l’essentiel, coquine. » Instinctivement tu pris ton portable, espérant y voir un message de ton copain.  « T’aurais pas un truc à boire, un truc bien fort ? » Tu plaisantais à moitié, mais encore une fois aucune nouvelle de Tim.

@Evelyn Filipps ※※※ Tu es heureuse de la voir, même si tu ne sais pas trop comment elle va prendre la nouvelle que tu dois lui annoncer. Mais elle doit le savoir, et tu dois lui dire parce que tu ne veux pas qu'elle l’apprenne par Joe, ou durant le barbecue familiale qui approche. Certes tu n'es pas une Filipps, mais tu es toujours conviée à ces événements, te considérant comme de la famille et toi, tu es heureuse d'en faire partie. tu embrasses sa joue, l'invitant a entrer et annonçant déjà la première chose : tu vends enfin cette maison. Ca te fait malgré tout un petit pincement au coeur, parce que cette maison tu y as passé de bons moments avant de te marier, et puis quand tu as eu la bague aux doigts, quand son poing venait frapper ton ventre, cette maison n'est devenue qu'un lieu de souffrance et de tristesse. Mais t'en parles pas vraiment, même si Eve sait parfaitement pourquoi tu as toujours fuit cette maison, pourquoi tu refusais d'y vivre, préférant dormir sur le campus, pourquoi durant les vacances tu invitais toujours du monde pour ne pas être seule. Mais là tu as besoin de tourner la page, totalement, de changer de bouquin pour en écrire un nouveau. Quand elle te demande une boisson forte, tu lui fais signe de regarder dans le carton a coté du canapé « regardes, serres toi, mais je suis pas sur qu'il y ait des verres par contre » que tu ajoutes en riant doucement. Elle picolera au goulot, tant pis, toi tu t'en fiche, puisque tu ne peux plus boire maintenant. Mais elle ne cesse de regarder son téléphone. Tim ? T'aimes pas son mec. Elle le sait, tu lui as déjà dit, parce que tu ne lui mens jamais. Tu prends place sur le divan avant de lui demander « ça va toi ? » t'es pas idiote, tu termines un doctorat en psychologie, et tu vois bien que quelque chose semble travailler dans sa jolie tête. Tu lui fais signe de prendre place, t'es pas à l'aise. Joe tu lui as balancé ça par sms, à tes sœurs aussi à vrai dire. C'était plus simple que de voir leur regard te juger. Mais Evelyn c'est pas possible de faire autrement. Elle a toujours été là, elle a été témoin à ton mariage, présente à l'accident, elle connait ta vie dans les moindres recoins. Même si elle n'a su que tard les sévices que te faisaient subir ton mari à l'époque. Joe a voulut le tuer a ce moment là, Eve, aurait pu aussi. Tu prends une grande bouffée et tu te lances « bon, assieds toi bien faut que je te parle. » Bordel, c'est difficile. parce que tu ne sais même pas comment répondre a la question "qui est le père".. et tu sais qu'elle te posera cette satanée question.

@Livia Alves ※※※ Livia et Tim, cela n’a jamais été une histoire d’amour. Heureusement parce qu’une partie de toi aurait détester vivre cette stupide histoire d’amour à trois entre deux meilleures amies et un garçon. À dire vrai, tu as toujours trouvé ces situations complètement ridicules. Jamais tu ne tomberais amoureuse du mec de ton amie et inversement. C’était tout simplement impossible et tu savais que ton amie partageait les mêmes pensées à ce sujet. Alors que Livia te disait qu’il n’y avait plus de verres tu haussas simplement les épaules en prenant une bouteille au hasard. En t’asseyant sur le canapé tu ressentis une certaine lourdeur sur tes épaules. Livia avait souffert dans cette maison et même si tu n’aurais pas pu deviner, tu t’en veux parce que la vérité c’est que oui, oui tu aurais pu et tu aurais dû deviner ce qui se passait lorsque la porte de cette maison était close. « Je suis contente que tu laisses enfin cette maison. » Tu n’irais pas sur ce sujet, tu le savais sensible pour Liv et puis, si elle voulait en parler elle pouvait compter sur toi. Tu la sens étrangement nerveuse à cet instant, alors qu’elle te proposait de bien t’asseoir tu te redressa et posa ta bouteille d’alcool au sol. « Qu’est-ce qui se passe ? Tu es inquiétante. » Inutile de préciser qu’à cet instant une tonne d’idées se bousculaient dans ta tête. Qu’est-ce qu’elle allait t’annoncer ? Le pire des scénarios se faufila jusqu’à ton imaginaire. Elle avait vécu un accident de voiture quelques jours auparavant, les médecins avaient certainement fait des tests sur elle. Avait-elle un cancer et c’est ce qu’elle voulait te dire ? C’était peut-être pour ça qu’elle vendait la maison. Dans ta tête de junkie les éléments s’assemblaient comme un morceau de puzzle. Voilà, Livia allait t’annoncer qu’elle souffrait d’un cancer et qu’il était trop tard pour elle. « Tu sais que tu peux tout me dire, je serais toujours là avec toi, quoi que tu traverses. Tu le sais ça ? » Vous en aviez vécus des choses ensemble. Parfois c’était amusant, comme lorsque vous séchiez les cours, lorsque vous embêtiez Joe et Lily. C’était toujours amusant. Vous aviez toujours été là l’une pour l’autre, comme lorsque tu avais largué Matthew, ton petit ami du lycée. C’était comme si c’était hier. Vous viviez ensemble, vous étiez heureux, tu étais amoureuse de lui et tu pensais qu’il préparait quelque chose pour des fiançailles. En tentant de découvrir ce qu’il te préparait tu étais tombée sur des conversations avec une fille de son boulot, il t’en avait déjà parler. Il lui disait qu’il avait l’impression de perde pied, qu’il ne me quitterait jamais parce que nous étions le monde de l’un et de l’autre, mais qu’il n’arrivait pas à la sortir de sa tête. Tu avais beaucoup souffert, tu avais laissé les choses aller et lorsqu’au bout de quelques semaines tu le voyais plus malheureux que jamais tu décidas qu’il était temps pour toi de partir. Tu étais ce genre de fille, celle qui pensait au bonheur des autres avant le sien. Tu es encore comme ça d’une certaine façon. À l’époque tu avais laissé Matthew partir parce qu’il était amoureux d’une autre, aujourd’hui tu fais tout ce que Tim veut faire pour lui faire plaisir. Au fond, la seule qui t’acceptait sans compromis c’était Livia, ta véritable âme sœur. « Liv, qu’est-ce qui se passe ? »

@Evelyn Filipps ※※※ C'est difficile de se lancer dans un sujet épineux. Parce que tu sais que cette situation peut vous mettre mal à l'aise toutes les deux. Toi, tu ne pensais pas devenir maman un jour, depuis Liam, tu ne pensais pas que ça arriverait. Liam, tu l'as aimé, tellement fort, que vous vous êtes mariés. Liam, il a été l'homme de ta vie, celui avec qui tu t'imaginais vieillir et avoir plein de bambins parce que tu rêves d'une grande famille. Mais Liam c'est celui qui t'as fait comprendre que l'amour détruit les gens, que le mariage et l'amour ne sont que des inepties, des contes pour faire plaisir aux petites filles, pour leur donner des rêves plein la tête avant qu'elles ne tombent de haut. Au début ça n'avait été qu'une gifle lors d'une dispute. Et plus le temps passait, plus les coups etaient douloureux, plus tu avais mal, plus c'était fréquent, et plus tu devais mentir a ton entourage sur les hématomes qu'on pouvait parfois voir. Mais a cet époque tu étais plus timide, plus sage. Aujourd'hui c'est différent, tu vis ta vie pleinement mais tu sais que ce n'est qu'une façade pour ne plus être celle qui a tant souffert. Mais là, ce bébé, c'est comme un signe te disant que tu devais changer de vie, que tu dois te calmer, que tu dois passer a autre chose et ne plus souffrir de cet homme qui est pourtant mort il y a neuf ans. Tu souris doucement pour tenter de la rassurer puis, une fois assise, tu attrapes sa main.  « Je.. tu sais, l'accident d'il y a quelques jours ? Le médecin nous a fait un bilan sanguin et tout pour voir si tout allait bien... » Tu commences mal, parce que t'imagines pas du tout qu'elle imagine déjà que t'as un cancer ou une maladie de ce genre. Tu prends alors une grand bouffée d'air puis enfin tu te lances. « je suis enceinte... » voilà. c'est dit. tu fermes un peu les yeux en grimaçant, t'as peur de ce qu'elle va te dire, de ce qu'elle va penser de toi. Parce que t'as aucune idée de qui peut etre le père. Tu n'as couché qu'avec des filles ces derniers  temps et, le père de ce bébé, tu n'arrives pas à t'en souvenir. Pour quoi est-ce qu'elle va te prendre ? Tu pleures, instinctivement, en imaginant sa déception, y'a les larmes qui roulent sur tes joues.

@Livia Alves ※※※ Tu écoutes attentivement les mots qui sortent de sa bouche, tu serres ses doigts entre les siens avec plus de forces. Tu crains le pire, comme tu pensais cela avait rapport avec l’accident survenu quelques jours auparavant. Tu en gardes un souvenir légèrement floue, ce jour-là tu avais passé pas mal de temps avant Tim juste avant et enfin, bref. Tu n’étais pas tout à fait là. Tu hoches simplement la tête, tu sentais que cela lui demandait beaucoup de courage pour te déballer ça. Tu sentais ton cœur s’emballer dans ta poitrine, qu’est-ce que tu allais faire sans elle ? À l’exception de tes frères et sœurs, Livia avait toujours été là, réellement toujours ! « Je suis enceinte » Un large sourire se forma sur ton visage alors que tu voyais les larmes couler sur ses joues. Sans poser de questions tu la pris simplement dans tes bras en posant un baiser sur le dessus de sa tête. Si seulement elle savait ce qui t’étais traverser par la tête quelques secondes auparavant. « Oh, chérie, ne pleure pas. » Tu la serra de toutes tes forces dans tes bras. Tu ne t’en rendais pas compte, mais à ton tour ton visage s’humidifia, l’idée de la perde t’étais tellement insupportable que de savoir que finalement la vie prenait forme au creux de son ventre te soulageait. « C’est une merveilleuse nouvelle, pourquoi est-ce que tu sembles si triste ? » Tu essuyas du bout des doigts les larmes qui roulaient sur sa peau. « Je suis un peu surprise, je ne savais pas que tu voyais quelqu’un ? » Tu n’osas pas spécialement t’avancer sur le sujet. Vous vous disiez toujours toute la vérité, cela te surprenait un peu d’apprendre qu’elle était enceinte, surtout parce que bon, comme tu venais de lui dire, tu ne savais même pas qu’elle voyait quelqu’un. « Je serais là pour vivre ça avec toi. » Elle pouvait compter sur ton soutient inébranlable. Sa grossesse pouvait vaguement te rappeler la tienne, lorsque tu avais seize ans. Matthew et toi vous vous étiez aimés un peu trop fort et la protection avait certainement lâché. Livia était venue avec toi à l’hôpital pour ton avortement, elle avait été solide pour vous deux alors que tu pleurais toutes les larmes de ton corps. Ton bébé, ton petit toi, pas un jour ne passais sans que tu as une petite pensée pour cet être qui n’aura jamais vue la lumière du jour. Cette décision était sans regret. « Sais-tu… sais-tu qui est le père, Livia ? »

@Evelyn Filipps ※※※ Tu as peur qu'elle ne te voit différemment, qu'elle pense que pendant tout ce temps elle se trompait sur toi. Mais quand finalement tu lui annonce la nouvelle, elle sourit, grandement, et te prends dans tes bras. Au final tu pleures encore plus de voir que finalement elle t'aime quand même, que rien ne changera, qu'elle sera là comme elle l'a toujours été. Les Filipps, c'est une partie de toi, que ce soit Eve ou Joe, tu ne peux simplement pas vivre dans eux, tes liens sont plus fort qu'avec certain membre de ta propre famille alors tu ne vois pas ta vie sans ta Evelyn, sans ton Joe, et même sans cet idiot de Louis. Tu te blottis sagement contre elle, fermant les yeux en calant ta tête au creux de son cou pour profiter un peu du câlin. Tu en as besoin, parce que dans ta tête c'est le chaos. Ce bébé, il change tout, il change totalement ta vie et tu as peur de ne pas être à la hauteur de ce petit bébé qui a tellement besoin de toi. Tu finis par te redresser un peu et finalement elle te demande le père. Parce que oui, tu ne lui as jamais dit que tu voyais quelqu'un, qu'il y avait une relation sérieuse ou régulière en tout cas. Tu as toujours dis, depuis la mort de ton mari, que tu ne voulais plus de tout cela, que l'amour, ca fait mal, que le mariage, ça change les gens. Tu baisses les yeux, pour finalement répondre « j'en sais rien.. je.. je sais même pas comment j'suis tombée enceinte.. » tu soupires, prenant une bouffée d'air pour poursuivre ensuite « je me souviens pas d'avoir couché avec un mec ses derniers temps. des filles, oui, mais des mecs... j'en ai pas le souvenir » Tu as peur de passer pour une salope, pourtant c'est pas le cas, tu ne les collectionnes pas, il y a pas un nouveau mec dans ton lit chaque soir, ni de filles. Tu ne couches pas avec n'importe qui. Tu soupires un instant puis ajoute « je suis perdue Eve.. j'ai peur.. et si j'étais pas une bonne mère ? Et si j'arrivais pas a le rendre heureux ? » parce que t'occuper d'enfants t'es habitué. Tu t'es occupé de tes sœurs et de ton frère, tu t'es occupée des enfants de Joe, et de ses frères et sœurs plus jeunes. Mais là, c'est ton propre enfant, tu auras un role bien trop important pour faire n'importe quoi.

@Livia Alves ※※※ « Livia Alves, si je devais parier sur une seule personne pour être une bonne mère, cela serait sur toi. » Tu te voulais rassurante, mais c’était exactement ce que tu pensais d’elle. Toujours présente pour ceux qu’elle aime, prête à sortir les griffes pour les défendes. Une bonne mère serait prête à tout pour sa progéniture, ferait passé le bien être de son enfant avant le sien. C’était des qualités que possédaient déjà ta belle amie. « Qu’est-ce que tu vas faire ? » Bah oui, après tout ça se posait comme question. Tu ne jugeais pas ton amie, encore moins sa situation, mais dans l’ensemble ça se posait comme question. Tu la posais souvent à tes filles lorsque tu les rencontrais et qu’elles étaient dans une situation difficile. Dans les faits, Livia ne connaissait pas, ou ne voulait pas du moins te révéler l’identité du père. Peut-être ne voulait-elle pas élever un enfant seul, qui sait, toi tu ne voulais bien pas avoir un enfant à seize ans. « Je t’aime Liv, ça va bien aller. » On ne pouvait jamais trop répété cette phrase, tu en savais quelque chose. Les jeunes filles qui se retrouvaient dans ton bureau étaient parfois dans des situations bien pires que celle de Livia. « Quoi que tu décides de faire Liv, tu ne seras jamais toute seule. »

@Evelyn Filipps ※※※ Ces mots, ils te rassurent évidement. Savoir que ta meilleure amie, celle que tu connais depuis toujours, ta soeur, ta jumelle te pense être capable d'être une bonne mère, évidement que ça te rassure et tu lui souris pour la remercier. Parce qu'au fond, t'as peur de ne pas réussir a rendre ce bébé heureux, ne pas savoir quoi faire, ne pas réussir a le comprendre. Et si tu n'avais pas cet instinct maternelle ? Parce que pour toi c'est différent, ton propre enfant, c'est pas comme s'occuper de la fille d'Abella, ou de celle de Lily, ou mêmes de tes sœurs, de tes neveux. C'est pas la même chose et c'est compliqué pour toi de prendre conscience de tout ce qui t'arrive. « je vais garder ce bébé.. évidement. »  Parce qu'elle le sait, t'es pas pour l'avortement. Enfin, tu l'es pour certaine situation comme le viol, quand la vie du bébé ou de la maman est en jeux, quand on sait que ce bébé est malade ou a un handicap qui lui sera fatale. Pour ce genre de chose, mais après c'est pour toi, et là, ce n'est qu'une erreur. tu assumeras. ce bébé n'est peut etre pas désiré actuellement, mais ça ne t'empêchera pas de l'aimer et de tout faire au mieux pour le rendre heureux. Tu souris doucement, venant poser ta tête contre son épaule quelques instants. « je sais que vous serez là pour m'aider. c'est juste difficile pour moi de réaliser que je vais etre maman. j'ai peur, de tout faire foirer comme je l'ai toujours fait. » Parce que tu te reproches peut etre aussi ton mariage, pourtant tu sais que ce n'est pas de ta faute, mais dans le fond, si tu n'avais pas subit sans reagir, si tu avais demander de l'aide, tout aurait pu être différent. « comment je peux etre une bonne mère, je sais même pas qui est le père... je me souviens même pas d'avoir eu une relation avec un homme ces dernières semaines.. » voilà que tu pleures, parce que tu culpabilises, parce que tu as honte.

@Livia Alves ※※※ Tu admirais Livia depuis toujours. Elle était une sœur pour toi au même titre qu’Olivia ou Lily. Entendre ton amie dire qu’elle craignait de foirer cette enfant comme elle avait foirée tant de choses auparavant. Tu pressas sa main dans la sienne, tu tentais de te montrer rassurante, mais la vérité, à l’heure actuel, était que ton esprit commençait à s’embrouiller avec les médicaments que tu avais pris une heure auparavant. « Tu sais, on n’a pas besoin de père dans la vie. Regarde-nous, notre père est mort quand nous étions jeunes, Loam, Olivia et moi nous nous en sommes plutôt bien sortis malgré tout. » Le souvenir de ton père était flou, presque une chimère pour toi. Loam ne devait probablement se souvenir de rien et Olivia était à peine plus âgée que toi. Joe, Lily et Louis avaient sans doute des souvenirs plus clairs du père de famille, mais dans les faits, les plus jeunes avaient grandis sans père. « Tout ça, c’est des détails. » Marmonna-tu avant de faire un sourire à ton amie Livia. « C’est vrai que bon, ce n’est pas l’idéal, mais c’est ta situation hein, faut faire avec et faire les trucs sans trop y pensés. » Ton discours n’était pas très cohérent, mais tu agissais le plus normalement possible. C’était une seconde nature pour toi d’agir comme si tu étais comme avant. « Ça va aller. » Répéta-tu. Tu levas sa main et la posa sur sa joue. « Je t’aime. »