the time of suffering has come, so weep. (toni)

Winnie elle a pas souvent le temps de faire du shopping. Faut dire qu’elle est plutôt studieuse et que sa quatrième année lui demande beaucoup d’heure de boulot. Les devoirs, ce n’est pas ce qui l’effraie ; elle a un talent particulier pour réussir facilement tout ce qu’elle entreprend. Elle aurait même pu avoir les félicitations du doyen si elle n’avait pas un aussi mauvais caractère. Le nombre de fois où elle a été sortie en pleine conférence, elle ne les compte plus. Faut dire qu’elle n’approuve pas toujours les méthodes de tous ses professeurs, en particulier les hommes. Il respire la testostérone et le machisme, tout ce qu’elle hait. Sauf qu’aujourd’hui, elle a du temps libre. Et les réflexions de quelques-unes de ses copines sur son style vestimentaire lui ont fait comprendre qu’il était temps de renouveler sa garde-robe. C’est vrai que ce n’est pas optionnel quand on sait qu’elle porte les mêmes vêtements que lors de sa dernière année de lycée. Il y a donc tout à refaire. Sauf qu’elle n’a pas confié cette tâche à ses copines, parce qu’elle sait qu’elle se retrouverait avec une série de string et de robe moulante à en faire rougir un prêtre. Non, elle a plutôt opté pour sa cousine, Toni. Elle a des goûts similaires au sien et sait être sexy sans que ça fasse vulgaire. Winnie, elle est loin d’être sexy. Les robes, très peu pour elle. Elle préfère largement se sentir à l’aise dans un pantalon ample au grand damne de sa mère qui aurait voulu en faire une vraie dame.

« Je suis devant, grouille toi. » Elle raccroche le téléphone très rapidement. C’est qu’elle est impatiente la brunette, elle veut vite finir cette séance shopping au plus vite. Elle ne supporte pas de s’agiter dans les magasins à la recherche de la pièce unique, alors qu’on sait pertinemment que toutes les filles s’habillent de la même manière. Et puis les essayages, elle n’a pas connu pire torture. Ce dont elle a surtout envie là tout de suite Winnie, c’est de s’asseoir à une terrasse pour siroter un jus frais ou manger une glace. Elle reconnait le visage de sa cousine dans la foule et lui fait de grand signe pour lui indiquer où elle se trouve. Lorsqu’elle arrive à sa hauteur, Winnie lui claque la bise. « Bon, c’est partie pour la torture. » rigole-t-elle avant d’attraper le bras de Toni pour avancer vers les boutiques. « Alors, on commence par quoi ? » Après tout, c’est Toni qui la relooke n’est-ce pas ?