standing in there; charly.

tu soupires longuement en voyant l'heure. même pas neuf heures du matin. pourquoi est-ce que tu es incapable de dormir un dimanche matin ? les gens normaux ne sont pas réveillés avant plusieurs heures. tu fermes les yeux, essayes de te rendormir, mais rien n'y fait. tu préfères donc te lever, attrapant rapidement un boxer et un pantalon pour ne pas te balader nu dans ton appartement. tu ne t'en prives pas, habituellement, mais hier soir, ton frère a déboulé avec emma pour que tu gardes ta nièce cette nuit. tu as longuement râlé après charly avant d'accepter, n'ayant pas trop le choix, de toute manière. tu as rapidement fait le lit dans le bureau pour pouvoir coucher la petite fille de huit. tu passes devant la pièce et tu remarques qu'elle dort encore. tu décides de la laisser encore et te diriges vers la cuisine pour faire chauffer de l'eau. tu aimes boire du thé le matin, en te réveillant. tu trouves le café trop fort. tu manques un petit soupir et tu déjeunes rapidement, avant de voire la bouille de ta filleule dans la cuisine. tu viens la prendre doucement dans tes bras et tu la laisses s'installer à table, sortant rapidement un bol, du lait, et un paquet de céréales qui traîne dans un placard. elle déjeune tranquillement, avant de demander de rentrer à la maison. elle est encore trop jeune pour comprendre vraiment ce qu'il se passe. comprendre que tu la gardes pour que son père aille se taper une blonde ou une brune. tu soupires un peu, tu n'aimes pas la façon dont charly agit. et tu sais parfaitement comme te venger. tu laisses emma s'habiller et tu part faire de même, enfilant un jean et un large pull, ce dernier tombant au niveau de tes hanches. tu attrapes les clés de ta voiture, le sac de la petite et il ne te faut que quelques minutes pour arriver jusqu'à la maison habitée par ton aîné. tu fouilles dans la poche de ta veste pour trouver le double des clés et tu ouvres prudemment la porte. il n'est pas encore dix heurs, la maison est silencieuse. va t'installer devant la télé ma puce, je vais réveiller papa. tu souffles à emma, vérifiant bien qu'il s'agit d'une chaîne de dessins-animés à la télévision. tu te diriges ensuite vers la chambre de charly. tu as presque peur de ce que tu vas y trouver. voir ton frère à poil, tu l'as déjà fait. ce n'est pas ce qui te gêne le plus. voir une meuf à poil, à côté de ton frangin, est autre chose. tu soupires un peu et tu ouvres la porte sans doute un peu trop brusquement. tu vois une silhouette sursauter. aller debout charly, t'as une fille qui te réclame ! tu lâches sur un ton faussement enjoué. tu es le spécialiste pour ce genre de réveils. tu viens ouvrir en partie les volets avant de t'éclipser de la pièce, ayant soigneusement évité de tourner ton regard vers le lit. tu rejoins emma au salon, lui indiquant que son père arrive.

T’as passé une bonne partie de la soirée auprès de ta fille à jouer aux jeux-vidéos, à Fortnite pour être plus précis… Bon, c’est pas forcément le jeu le plus adapté pour une gosse de son âge mais tu dois bien avouer qu’elle est super bonne à ça, elle l’est plus que toi en tout cas. Elle t’enchaine parfois des mecs, tu comprends même pas comment elle fait… Parfois, t’aimerais être aussi jeune qu’elle pour autant capter la technologie qu’elle sait le faire. Toi, tu t’en sors assez bien mais elle, elle est née dedans. À peine tu lui files un écran qu’elle comprend déjà comment faire ceci ou cela avec… Tu te fiches un peu de ce que les gens pensent, tu trouves pas la technologie nocive pour ta gamine, absolument pas. Si t’avais son âge, toi aussi tu passerais ton temps à geeker comme un fou. Mais non, toi, à son âge, t’étais trop occupé à lire des comics. T’as toujours baigné là-dedans grâce à ton père qui t’a fait découvrir ça assez jeune.

Bref, tu l’as encore fait. T’as pas pu t’en empêcher. T’allais mettre ta fille au lit sur les coups de 22h30, horaires que tu trouves assez pardonnable sur les coups d’un samedi soir. T’allais lui ordonner de se mettre en pyjama, t’allais aller lui souhaiter une bonne nuit mais à la place, tu lui as préparé un sac avec son pyjama, avec des fringues pour le lendemain, avec sa peluche préférée et t’as conduit jusque chez ton frère pour la lui refiler pour la nuit sans forcément lui laisser le temps de dire non. Emma est loin d’être un poids, cette petite blonde, c’est toute ta vie. Mais c’est un gros frein pour coucher avec une fille, surtout à deux mètres de sa chambre. Alors, t’as préféré éviter ça et la faire dormir chez ton frère comme tu le fais assez souvent quand tu veux passer une nuit tranquille avec une fille…

Tu lui as fait un gros bisou sur le front, t’as laissé ton frère se démerder pour la mettre en pyjama et la mettre au lit puis t’as fait un petit tour de la ville avant de trouver une jolie blonde qui, comme tu l’as deviné d’avance, a terminé avec toi au fin fond de ton lit. Vous vous êtes éclatés, t’as pris ton pied… mais le réveil ne fut pas aussi agréable que tu l’aurais imaginé.

C’est la voix de ton frère et ce soleil qui t’inonde la figure qui te tirent du sommeil. T’ouvres les yeux, tu comprends pas ce qu’il fout là mais tu devines grâce à ces mots qu’il veut te faire une petite blague que t’apprécies moyennement sur le moment. « Putain, me dis pas que… » Tu t’hisses hors de ton lit alors que ton frère a déjà quitté la pièce, t’enfiles rapidement un boxer et un t-shirt, les trucs que tu portes habituellement quand tu vas te pieuter. « Eh, Julie… Julia, Jenna… Mauvaise nouvelle, ‘faut que tu partes. » Tu la secoues doucement jusqu’à ce qu’elle ouvre les yeux, puis tu lui donnes ses fringues. « Habille-toi et passe par la fenêtre, j’peux pas laisser ma gosse te voir. » Tu lui dis simplement avant de quitter ta chambre tout en prenant soin de fermer la porte derrière toi, t’étirant sur le chemin en baillant. Tu fais ton entrée dans le salon où effectivement, tu vois Emma assise sur le canapé près de son tonton emmerdeur. Rafe, petit enfoiré. « Salut, ma puce. Bien dormi ? » Tu t’approches de la petite et tu te baisses un peu pour lui embrasser la joue, passant délicatement ta main dans sa chevelure blonde, une chevelure qui te rappelle celle de ton ex-femme. Elle lui ressemble trop que ça en est troublant, heureusement qu’elle a ton caractère. « Salut, tonton emmerdeur. » Tu fais un joli sourire forcé, passant près de lui sans manquer l’occasion de lui donner un coup d’épaule, te dirigeant vers la cuisine pour te préparer un petit-déj, sachant que Rafe serait en train de te suivre. « T’es quand même un sacré connard… J’ai besoin de plus de sommeil, Rafe. Tu sais, quand j’me lance dans un truc, j’y vais à fond… et ça peut durer plusieurs heures. On a pas tous la capacité d’un iPhone en nous, tu comprends ? » Tu lui lances, le provoquant alors que tu t’assieds à table pour manger tes céréales. Le paquet Kellogs de ta fille que t’achètes spécialement pour avoir le petit jouet que tu collectionnes…

il ne te faut pas longtemps, une fois à l'intérieur de la maison, pour comprendre que ton frangin dort toujours et qu'il doit encore être en bonne compagnie. tu pousses un petit soupir avant d'entrer dans sa chambre pour aller ouvrir les volets. rien de mieux que pour tirer quelqu'un de son lit. tu te pinces les lèvres et te souviens quand ta mère faisait ça, parfois, pour te tirer de tes matinées jugées trop longues. tu tires la porte de la chambre derrière toi en sortant et tu retournes au salon pour tenir compagnie à emma. elle tend la main vers toi et tu t'assois à ses côtés, la laissant t'expliquer ce qu'il se passe dans le dessin animé qu'elle est en train de regarder. tu hoches doucement la tête, les sourcils légèrement froncés. tu relèves la tête quand charly fait son entrée dans la pièce. salut, ma puce. bien dormi ? salut, tonton emmerdeur. tu lèves les yeux, un sourire amusé sur les lèvres, alors qu'il vient saluer sa fille. tu viens frotter doucement ton épaule quand il te donne un petit coup, avant de te lever pour le suivre en direction de la cuisine. t'es quand même un sacré connard... j'ai besoin de plus de sommeil, rafe. tu sais, quand je me lance dans un truc, j'y vais à fond... et ça peut durer plusieurs heures. on a pas tous la capacité d'un iphone en nous, tu comprends ? tu laisses une grimace se dessiner sur ton visage et tu l'observes attraper un paquet de céréales comme si c'était une phrase parfaitement normale. alors, premièrement, je veux pas savoir si t'y vas à fond ou profondément ou même combien de temps ça dure. tu souffles en glissant tes doigts sur ton visage. tu te pinces les lèvres. et je te remercie de t'inquiéter de mes capacités, mais j'ai aucuns soucis pour prolonger mes ébats. tu ajoutes en venant t'asseoir en face de ton frangin avec un petit soupire. emma te réclamait. t'aurais préféré que je lui dise que tu préférais être avec une nana plutôt que ta fille ? et puis merde, j'ai des trucs de prévus moi aujourd'hui, j'peux pas jouer à la nounou quand ça t'arrange. tu souffles en haussant les épaules. tu as toujours été d'accord pour garder ta nièce de temps en temps, quand ton frère te prévient à l'avance et que tu arranges ton emploi du temps. en l’occurrence, ton week-end est déjà planifié depuis quelque temps déjà et t'as pas de temps à perdre avec une gamine. et pourtant, tu l'adores, cette gamine. beaucoup trop. t'aurais fait quoi si j'avais pas été chez moi ? ou si j'avais été occupé avec quelqu'un ? merde, tu pouvais pas attendre qu'elle soit chez sa mère pour baiser ? tu siffles. tu essayes de contenir cette colère passagère. il y a des fois ou tu ne cautionnes pas du tout le comportement de ton frangin. et celui d'hier soir, tu as bien du mal à comprendre charly. tu viens piquer une céréale dans son bol, juste pour le faire chier. tu m'offres un café ou je me démerde ? tu demandes finalement, un petit sourire amusé au bord des lèvres. t'es presque certain de connaître la réponse.

Tu sais que parfois, t’abuses. T’as conscience d’emmerder ton frère en lui ramenant ta fille sous les coups de vingt-trois heures, mais c’est pas à ça que servent les frères ? À emmerder le monde ? Tu te gênes pas, puis c’est pas comme si ça arrivait tous les jours non plus… Tu sais que ta fille est entre de bonnes mains quand tu la laisses passer la nuit chez son oncle, autrement tu ne lui laisserais pas.  « Relax, relax… Je rigole. » Tu le provoques en mettant en avant tes magnifiques capacités sexuelles, cette facilité que t’as pour faire monter les filles au septième-ciel. T’as jamais été vraiment gêné avec ton frère, t’as pas de sujet tabou de toute façon… T’aimes parler de tout, et t’as absolument aucun souci avec ça. Pour ton frère, ça a l’air différent. T’as beau être plus âgé que lui, t’as parfois l’impression que c’est lui le plus coincé d’entre vous. « Arrête, tu sais que c’est pas vrai. » Tu soupires, bien sûr que tu l’adores ta fille, c’est la chose la plus précieuse au monde pour toi. Mais parfois, t’as envie de souffler un peu, de passer un peu de temps à te faire plaisir. Alors forcément, tu dois la caser quelque part le temps d’une nuit pour ça. T’aimes pas le faire, mais c’est pas ce qui te dérange le plus non plus. Elle est trop petite pour comprendre ça, et Dieu merci. « Des trucs de prévus aujourd’hui ? Tu vas pouvoir t’y consacrer puisque tu viens de me la ramener… Si t’étais pas chez toi, je l’aurais gardée. Laisse sa mère en dehors de ça et commence pas à me faire la morale comme si j'étais un animal en chaleur… » Tu sais qu’Emma lui fait pas chier, tu sais qu’il l’aime mais tu comprends aussi qu’il a ses propres projets. En l’occurrence, s’il ne pouvait pas la prendre la veille, il te l’aurait tout simplement dit. Tu te fais pas de soucis, il a toujours été du genre à casser les couilles de toute façon et à ronchonner à longueur de journée… « Pourquoi t’es d’aussi mauvaise humeur ? Les cours sont pas aussi faciles que tu le pensais ? » Tu ricanes un peu, ta première année en tant que prof fut assez intense et savoir ton frère en plein dedans t’inquiète un peu. « Tout se passe bien, au fait ? »

Tu hausses les sourcils en le voyant piquer une céréale dans ton bol, juste pour t’emmerder… « Tu te démerdes. Si t’as les clés de mon appart et que t’es capable de venir me réveiller, j’imagine que tu sais te faire un café… » Tu lui fais un petit clin d’œil avant de tourner la tête pour apercevoir ta fille, toujours autant captivée dans le canapé par ses dessins-animés. Putain, que t’aimerais bien avoir son âge parfois, pour éviter les problèmes de la vie d’adulte. Que ça te manque, l’enfance.

tu ne tiens pas vraiment à entendre les exploits sexuels de ton frères. tu peux vraiment t'en passer. tu te pinces les lèvres en soupirant un peu, secouant la tête de gauche à droite. relax, relax… je rigole. tu soupires longuement, tu veux qu'il comprenne que ce qu'il fait, c'est as une solution non plus. tu te mords l'intérieur de la joue et tes doigts glissent contre ton visage, frottant la barbe qui commence à se faire une place sur tes joues. arrête, tu sais que c’est pas vrai. tu hausses vaguement les épaules. oui, tu sais bien qu'il aime sa fille plus que tout, mais ... t'en sais trop rien, c'est étrange. tu manques un petit soupir et tu te pinces les lèvres. des trucs de prévus aujourd’hui ? tu vas pouvoir t’y consacrer puisque tu viens de me la ramener… si t’étais pas chez toi, je l’aurais gardée. laisse sa mère en dehors de ça et commence pas à me faire la morale comme si j'étais un animal en chaleur… tu soupires un peu. oui, je l'ai ramenée, j'ai pas attendu que tu viennes la chercher sinon j'en savais pour plusieurs heures encore. tu marmonnes en secouant un peu la tête, tes doigts glissent dans tes mèches brunes. tu es un animal en chaleur, charly. tu souffles en soupirant un peu. tu hausses les épaules et tu lui lances un sourire taquin, avant de laisser tes bras tomber le long de ton corps. pourquoi t’es d’aussi mauvaise humeur ? les cours sont pas aussi faciles que tu le pensais ? tout se passe bien, au fait ? tu l'observes un instant, avant de hausser vaguement les épaules. un soupir s'échappe de tes lèvres. c'est compliqué, mais ça a rien à voir, j'veux dire ... j'suis pas spécialement de mauvaise humeur. tu souffles avec un petit soupir. c'est ... j'sais pas, y'a des fois j'ai l'impression de plus te comprendre. tu ajoutes après quelques instants de silences. tu viens piquer une céréale dans son bol avant de reposer ton regard sur ton aîné. tu te démerdes. si t'as les clés de mon appart et que t'es capable de venir me réveiller, j'imagine que tu sais te faire un café... un léger rire s'échappe de tes lèvres et tu te lèves pour sortir une tasse du placard et te faire couler la boisson. t'en veux un ? tu demandes après quelques instants de réflexion. tu observes charly et tu suis son regard, posant tes prunelles sur ta nièce. elle ressemble à sa mère, avec ses mèches blondes. tu retiens un petit soupir à cette pensée. ça aurait pu être sympa, qu'elle soit brunes aux yeux bleus, comme ton frangin et toi. tu attrapes ta tasse de café et tu viens boire une gorgée de liquide chaud. tu fermes les yeux quelques instants. je suppose que t'as trouvé personne pour te poser, je suppose ? est-ce que tu cherches quelqu'un au moins ? tu hausses vaguement les épaules. ce ne sont pas tes histoires, après tout. tu manques un petit soupir. tu ne cherches pas vraiment de ton côté, tu supposes que tu n'as pas vraiment ton mot à dire. tu te penches un peu pour glisser tes doigts contre ton genou, une petite grimace sur les lèvres.

Rafe et toi, vous avez toujours été très proches. Vous vous êtes toujours serré les coudes dans les moments compliqués, tu l’as très souvent accompagné quand ça n’allait pas. Qu’il ait ou non besoin de toi, tu seras toujours là pour lui et ça, il le sait. Et même s’il est très souvent grincheux. « Le matin, c’est sacré… » Tu lui réponds la bouche pleine. Au fond, ça t’emmerde bien que ton frère pense ce genre de choses à ton égard, qu’il ait cette image de toi. Mais tu fais mine de prendre les choses avec humour, de pas trop y faire attention… Il est pas con, Rafe. Il sait que t’as des problèmes, que ta vie n’est pas forcément plus facile que d’autres. Tu souris bêtement quand il te soupire que t’es un animal en chaleur, un gars qui pense qu’à la baise. C’est pas ton cas, enfin, ça dépend juste des moments… C’est vrai que dans ta tête, t’as toujours été cet adolescent un peu paumé qui cherchait juste à se marrer, à s’éclater tout en profitant de sa jeunesse. Sauf que cette image, ces pensées te sont restées dans le crâne et qu’aujourd’hui, t’as trente-quatre ans. Aujourd’hui, après avoir toi-même bousillé ton mariage, tu pars un peu en cacahuète sans t’en rendre compte. Tu vas coucher à droite à gauche, tu négliges parfois un peu ta fille et ça te brise le cœur. Tu veux te poser, tu veux rencontrer la femme de ta vie mais t’as pas l’air décidé. T’en fais qu’à ta tête, on dirait un gosse de quinze ans.

Tu manges tes céréales, tu te réveilles de plus en plus. T’es lucide, t’es plus dans le gaz. « De plus me comprendre… est-ce que t’as déjà pu me comprendre, hein ? » De vous deux, c’est sûrement lui le plus calme, celui qui a le moins cassé la tête aux parents pendant votre adolescence, celui qui respectait le plus les règles et l’autorité de ton père. T’as toujours été à ses côtés, même dans les pires moments. Il l’était lui aussi, mais t’as toujours ressenti une sorte de mépris de sa part, comme si tes choix de vie ne lui plaisaient pas sans qu’il ne te le dise pour autant. Simple idée ou réalité ? T’es toujours passé outre, tu détestes juste l’idée qu’il puisse se penser supérieur à toi parce que ta vie est un gros foutoir comparé à la sienne.

Tu le regardes se lever pour se choper une tasse à café, refusant gentiment sa proposition avant de terminer ton petit-déjeuner. T’en as marre de ces questions, t’en as marre d’avoir l’impression d’avoir un grand-frère face à toi alors qu’il a six ans de moins que toi, que c’est à toi, Charly, de poser ce genre de questions. Il s’inquiète pour toi, il veut que toi et ta fille retrouviez un quotidien stable. T’es pas sûr que ça soit près d’arriver, mais tu fais des efforts, visibles ou non. « Et toi, t’as trouvé quelqu’un pour te poser ? Et ce mec que j'ai déjà vu chez toi, Dean, j'crois ? » Tu lui lances alors que tu te lèves à ton tour pour ranger le bol au fond du lave-vaisselles, venant t’installer dans son dos, adossé au comptoir. « J’apprécie que tu t’intéresses autant à ma vie amoureuse, mais… j’crois que je suis un grand garçon et que, quand il faudra se poser, je le ferais. » Tu lui dis ces paroles sans animosité. Tu ne t’énerves pas, t’es tout calme. T’es pas du genre à hausser le ton pour des conneries, encore moins quand ton frère se veut utile.

Sur ces mots, tu quittes la cuisine puis tu vas te chercher des fringues dans ta chambre. Tu remarques que la demoiselle a filé par la fenêtre tout en te laissant son numéro sur la table de nuit. Mignon, même si t’es pas sûr de la rappeler. T’enfiles un jean, un simple t-shirt, rien d’extraordinaire, t’as rien prévu aujourd’hui de toute façon. Tu te coiffes, tu mets un peu de parfum et tu refais ton apparition dans la cuisine, venant t’asseoir sur le plan de travail. « T’as quoi de prévu ? T’es vraiment surchargé ou tu veux passer un peu de temps avec ton grand frère chéri et sa petite ? » Tu sais pas ce que tu vas faire mais tu sais que si Rafe reste à vos côtés, ta journée sera moins monotone.

le matin, c’est sacré… tu arques un sourcil à l'intention de ton frère, tu as parfois l'impression que les rôles s'inversent, que tout est encore plus compliqué qu'il ne peut l'être par moment. maturité qui semble fuir tout autant qu'elle s'impose un peu trop souvent. tu pousses un léger soupir. estime-toi heureux de pas être constamment réveillé avant neuf heures. tu souffles en haussant les épaules. peu importe l'heure ou tu te couches, il est bien trop rare que tu te lèves une fois les neufs heures passées. et, clairement, y'a des moments ou ça te fait chier, t'aimerais bien être comme la plupart de gens et pouvoir dormir des heures durant, laissant les minutes s'écouler dans des rêves agréables ou un peu moins. soupire au bord des lippes. perdu dans tes pensées, tu as l'impression de manquer une partie de la conversation, alors que tu réponds presque trop machinalement. de plus me comprendre… est-ce que t’as déjà pu me comprendre, hein ? tu l'observes, les sourcils légèrement froncés. tu hausses les épaules. un jour sans doute. mais bon, on a tout les deux grandit. tu souffles en riant un peu, tes doigts glissant dans tes mèches brunes qui se font sans doutes un peu trop longues. flemme de faire quelque chose de concret comme, par exemple, aller cher le coiffeur. tu termines par te lever, contournes la table pour te préparer une tasse de café. tu en proposes une à charly, au passage, et ce dernier décline ta proposition. tu te contentes de hocher la tête et de regarder quelques instants le liquide couler dans la tasse. et toi, t’as trouvé quelqu’un pour te poser ? et ce mec que j'ai déjà vu chez toi, dean, j'crois ? tu fronces un peu les sourcils à l'évocation de dean. tu soupires longuement et tu reviens t'installer en face de ton frangin, ta tasse entre les mains. dean ? nah, on baisait ensemble quand j'étais encore étudiant, c'est tout. tu lâches en plongeant ton nez dans ta tasse, fuyant quelques instants le regard de ton frangin. c'pas comme si j'étais autorisé à le fréquenter, maintenant. tu ajoutes après quelques instants. un soupire ponctue tes mots. tu ne sais même pas ce qu'il serait advenu de votre relation, si tu n'y avais pas brutalement mit fin. est-ce que vous auriez terminé par vous mettre en couple ? j’apprécie que tu t’intéresses autant à ma vie amoureuse, mais… j’crois que je suis un grand garçon et que, quand il faudra se poser, je le ferais. tu hoches doucement la tête et tu tires sur les manches de ton pull bien trop large, y enfouissant tes mains quelques instants. ouai, désolé. tu souffles en te pinçant les lèvres. il a raison, après tout. tu le laisses s'éloigner et tu souffles une nouvelle fois en tournant la tête pour observer emma, un peu plus loin. tu fronces légèrement les sourcils et charly ne tarde pas à revenir dans la pièce, à présent habillée. t’as quoi de prévu ? t’es vraiment surchargé ou tu veux passer un peu de temps avec ton grand frère chéri et sa petite ? tu relèves la tête vers le brun, terminant ta tasse de café. tu te lèves pour la déposer dans l'évier avant de te tourner vers charly. j'suis censé passer voir roman. et faire quelques courses, mes placards sont teeeellement vides. mais j'sais pas ce que ça va donner aujourd'hui. tu souffles en haussant les épaules. j'peux rester manger si tu me le demandes. tu ajoutes avec un rire, souriant doucement et glissant tes doigts dans ta nuque. ça fera sans doute plaisir à emma. plus sérieusement, j'veux pas m'imposer, mais si ça te dit d'supporter ton frangin pour déjeuner. tu ajoutes en te pinçant brièvement les lèvres.