(Charly) Hungry Heart

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Tu tournais en rond depuis maintenant des semaines, tu ne savais plus comment vivre. La nouvelle de ta grosses venait de te tuer sur place. Il fallait agir vite et pourtant tu faisais tout au ralentit. Bien que tu sois pour l'avortemet tu étais pas encore prête à penser à cela, trop rapide et trop tôt. Devant le miroir tu ne savais comment t'habiller, ton corps allait doucement changer pour devenir celui d'une femme. Merde tu étais maintenant en retard pour tes cours. Il fallait que tu arrêtes de te faire remarquer. t'envoyas un sms à ton meilleur ami alias Bren pour lui dire de partir sans toi. Te voilà enfin prête, un jeans et des basket, pas plus t'aimais pas en faire trop. Tu laissas un mot à ton frère, merde depuis que tu lui avais annoncé la nouvelle entre vous c'était pas tout rose. Mais, pas grave , ton frère tu l'aimais alors tu étais polie avec lui. Tu voulais arranger les choses, car oui il manquait à ton petit coeur. Bref, tu fermas la porte à clés pour te rendre vers l'université. Il faisait pas très chaud dehors et pourtant tes mains transpiraient. Il fallait vraiment que tu te calmes. Tu rentras dans l'école en saluant les éléves que tu connaissais quand ton coeur s'arrêta net, il était là devant toi. Souriant et beau comme un dieu. Tu fis d'ailleur tomber les cahiers que tu tenais dans les mains. Tu essayas de te cacher mais impossible, t'avanças en espèrant ne pas te faire voir. Merde. Tu sentis son regard sur toi, tu relevas les yeux "Bonjour". Vraiment tu avais seulement bonjour à dire ? Tu essayas de lui échapper, pas besoin de lui parler et encore moins de lui dire que tu étais enceinte. Merde il fallait aussi lui dire cela ? Tu pris une grande respiration, car finalement il fallait affronter la chose "Je peux vous parler monsieur Dunham? C'est pour un exercice.

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C’était la routine pour toi, la même rengaine à laquelle tu t’habituais peu à peu. Se lever, aller en cours, aller chercher ta fille, sortir boire un coup puis potentiellement terminer avec une femme dont tu ne connais pas le nom dans ton lit. Bon, ça, ça n’arrive pas régulièrement… mais peut-être une fois par semaine, peut-être plus ? Depuis ton divorce, t’as du mal à tenir pied. T’as perdu l’une des choses les plus importantes dans ta vie, t’as essayé de la récupérer mais elle ne veut plus de toi alors t’es allé de l’avant, pas forcément de la meilleure façon mais tu l’as fait. Heureusement que ta fille est là pour t’aider à garder la tête hors de l’eau, n’empêche. C’est ce que tu te dis tous les jours quand tu viens lui souhaiter une bonne nuit, après l’avoir mise au lit. Tu t’en veux de l’avoir séparée de ses deux parents, de cette famille parfaite que vous fondiez tous les trois alors t’essayes de faire de ton mieux pour lui offrir la meilleure vie possible. Tu t’es levé à la même heure que tous les jours, sept heures du mat. Tu t’es habillé, t’as déjeuné avec ta fille puis tu l’as déposée à l’école avant de filer à l’université qui se trouvait à quelques mètres de là. T’es entré dans l’amphi, il y avait déjà quelques élèves installés, en train de discuter. T’es directement allé à ton bureau face à ces quelques regards qui se posaient sur toi le temps de quelques secondes avant de se désintéresser. Ils le savent tous, tu prends toujours un peu de temps à chaque début de cours (mais aussi à la fin) pour discuter avec tes élèves de tes cours, de l’administratif mais aussi des devoirs donnés la veille. T’as posé tes affaires, t’as enlevé ta veste. Une élève est venue te saluer et en a profité pour discuter avec toi de ton projet professionnel… Puis il y a eu cette fille, elle a directement pris possession de ton regard, t’as pas pu t’empêcher de la regarder. T’es pas sûr de connaître son nom mais tu sais qu’il commence par Jez. Pas sûr. Tu l’as rencontrée quelques jours plus tôt dans un bar, vous avez terminé dans ton lit. Tu t’en es rendu compte le lundi d’après quand elle a fui ton amphi… T’es pas fier de ta connerie, mais ce qui est fait est fait.

Tu demandes à l’élève avec laquelle tu discutes d’aller s’installer, mettant ainsi fin à votre conversation. Tu regardes la jolie blonde s’approcher de toi, t’as ce petit sourire idiot aux lèvres, celui que t’as quand tu fais une connerie et que tu sais pas trop comment y réagir. « Bonjour, J… Bonjour. » Tu prends le risque de dire son prénom et de te tromper, mais tu finis par tout simplement ne pas le prononcer, gardant bonne posture devant ta compagne d’un soir. « Un exercice… bien sûr. Qu’est-ce qui ne va pas ? Tu ne comprends pas une question ? » Tu lui fais signe de te rejoindre jusqu’à ton bureau qui se trouve à quelques mètres de vous, un peu éloigné de tous ces étudiants qui discutent du week-end. Tu sais qu’elle n’est pas forcément là pour parler d’un exercice comme elle le prétend, mais t’imagines pas non plus le pire. Est-ce qu’elle veut te faire du chantage, est-ce qu’elle veut que vous remettiez ça ? Bon… ça, tu peux comprendre. T’as de supers atouts, faut l’avouer.

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Pourquoi tu étais aussi naïve et aussi gentille ? Pourtant, la vie avait décidé de ne pas être cool avec toi dés le début. Entre des parents violents et un frère voulant se la jouer tueur d'un jour. Bref, tu le voyais et tu perdais tes moyens. C'est vrai que dans ce bar, il était magnifique, avec son sourire à faire tomber n'importe qui, des yeux où tu pouvais totalement te perdre dedans et des mains qui avaient le don de te faire du bien. Mais là tu t'égarer complétement et il fallait restait concentrer pour pouvoir dire les choses sans passer pour une folle. Il se souvenait plus de ton prénom, vraiment ? Finalement, il était comme tous les hommes. Tu poussas un long soupir et tu pris quand même la peine de le suivre jusqu'à son bureau. Lançant des regards aux étudiants présents, mais aucun ne pouvait vous entendre sauf si l'un de vous avait envie d'hurler. Enfin surtout lui. Car toi la nouvelle, tu l'avais digéré, enfin pour toi, c'était plus vraiment une nouvelle. Alors tu le regardas dans les yeux “c'est une question sur la reproduction". Tu fis un grand sourire tout en regardant autour de toi. Merde tu repensais encore à cette soirée, cette fameuse soirée dans le bar. Il était beau à ce comptoir et toi, tu étais désespérée. Tu venais de voir ton petit amis bouteille à la main, totalement ivre. Toi qui voulais éviter cela après une enfance désastreuse, tu te retrouvais avec un petit ami alcoolique. Alors oui, tu l'avais abandonné dans son dortoir, partant te changer les idées et tu étais tombée dans ce bar, tu étais rentrée grâce à une fausse carte d'identité, et tu avais bu. Oui, tu étais devenue la personne que tu haïssais le plus au monde le temps d'une soirée : ta mère. Tu avais enchaîné les verres, sans penser aux conséquences, sans penser au lendemain. Puis tu lui avais parlé, lui racontant sans doute des conneries, tu ne t'en souvenais plus de toute façon. Tu te souvenais juste de ses mains parcourant son corps, de sa façon de te toucher et de te murmurer des mots qui te rendait toute chose. Puis la douche froide le lendemain matin, la douche froide de le voir allongé pas loin de toi, dans un lit deux place. La peur d'abord puis la honte. La honte de te réveiller auprès d’un inconnu. Première fois que tu faisais cela et sans doute la dernière fois au vu de tes sentiments. Tu te réveillas sans rien dire attrapant tes vêtements espérant ne plus jamais le voir. Mais, comme toujours la vie était contre toi et tu l’avais vu le lendemain dans l’amphi théâtre. Tu pris la fuite comme toujours quand les choses devenaient trop compliquées.

Tu secouas la tête pour revenir dans le monde réel “Oui donc je voulais vous poser une question sur la reproduction, comment dire les choses sans passer pour une débile mentale”. Tu respiras un bon coup “Voilà..”. Merde tu trouvais plus tes mots et tes mains tremblaient à nouveau. Tu passas délicatement une main dans tes cheveux “Quand deux adultes couchent ensemble sans se protéger, cela peut causer des problèmes. Bah, je crois que j’ai un problème, enfin que nous avons un problème”. Tu finis par t'asseoir sur une chaise en soupirant un bon coup “Je ne sais pas quoi dire”. Oui, tu étais comme une petite fille et tu respiras un bon coup “ Je crois que j’attends…”. Tu sursautas quand la cloche sonna pour indiquer les débuts des cours, mais toi tu ne pouvais pas bouger. Tu ne pouvais même plus le regarder, impossible de lui lançer un regard. Merde tu étais vraiment conne.Tu esperais juste qu'il allait comprendre sans trop poser de questions,car la tu n'avais pas la force d'y répondre, plus la force en tout cas.

@Charly Dunham (Charly) Hungry Heart 3166952503

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Jamais t’aurais penser finir la nuit avec une étudiante, encore moins avec une mineure… C’est pas dans tes habitudes, ça t’es d’ailleurs jamais arrivé avant elle, avant cette jolie blonde qui vient de passer la porte de l’amphi pour venir te parler. Tu ne connais pas vraiment son nom, elle te l’a déjà dit mais t’as pas une bonne mémoire pour ces choses-là. Tu connais pas grand-chose d’elle, à vrai dire. Les bases, peut-être. Tu sais qu’elle suit tes cours, maintenant, du coup. Tu t’es brièvement renseigné et tu connais son âge, tu sais que t’es dans la merde si jamais elle ose aller s’en vanter auprès de qui que ce soit. T’as fait une énorme boulette, mais bizarrement, tu ne stresses pas pour autant. Est-ce que t’es bizarre ? Tu l’es clairement, ouais. « Sur la reproduction ? Je t’écoute. » Rien qu’en entendant sa voix, quelques petits souvenirs de cette soirée passée à ses côtés te viennent en tête. Tu te souviens des verres que vous avez bu tous les deux, de votre petite discussion, de la route traversée pour aller jusqu’à ta voiture, de votre petite partie de plaisir dans ton lit. Tu t’en souviens brièvement, évidemment, vu la grosse quantité d’alcool avalée ce soir-là, mais tu te souviens avoir pas mal apprécié sur le moment, plus qu’avec certaines, en tout cas. T’aimes les fille qui savent ce qu’elles veulent, les filles qui en ont dans le crâne… Et d’après tes souvenirs, elle semble respecter ces critères. Tu t’imagines pas passer plus d’une nuit à ses côtés, mais tu dis juste que t’as bien aimé.

Tu ne comprends pas trop pourquoi elle se met à parler de reproduction puisque votre cours du moment ne correspond absolument pas à ça. Vous êtes plus en train de parler du corps humain, des os qui le constituent, de leurs spécificités… bref, un tout autre domaine, même si la reproduction, la grossesse, ce genre de sujets feront leur arrivée durant le cursus. Mais vous n’en êtes pas encore là, et t’imagines sur le coup que sa question est personnelle. Mais con comme t’es, tu fais pas encore le rapprochement entre vous deux. Tu lui parles comme si elle était une élève comme une autre, comme si t’avais jamais passé la nuit dans le même lit qu’elle. Bien sûr, tu peux pas non plus t’empêcher de sourire comme un abruti, fier de ta connerie avec elle.

Tu l’écoutes, tu suis ses explications. Et c’est sur le coup de la sonnerie, de la cloche qui retentit que tu comprends enfin et que tu fais le rapprochement entre votre soirée arrosée et cette situation dans laquelle elle se dit coincée, une grossesse. Elle est enceinte, cette gosse est enceinte de toi. Tu n’arrives pas à bien réaliser les choses, t’as juste le visage figé quand t’entends la nouvelle, ton regard bloqué sur elle. T’as déjà une gosse, tu te souviens du moment durant lequel sa mère t’a annoncé sa grossesse et effectivement, la situation était bien différente de celle-ci. Tu paniques pas, tu gardes ton calme… t’essayes du moins, alors que tu sens ton cœur battre à cent à l’heure dans ta poitrine. « Je… » Tu reprends tes esprits et tu t’approches simplement d’elle, blanc comme un cachet d’aspirine. Tu poses délicatement ta main sur son épaule et tu la regardes d’un œil bienveillant. « On en discute à la fin du cours, d’accord ? » Tu frottes brièvement son épaule dans l’espoir de la rassurer. T’as jamais mis d’autre fille que ton ex-femme en cloque d’après tes connaissances, et t’aurais jamais pensé que ça puisse arriver un jour. Fait chier. T’as envie d’en discuter maintenant, t’as envie de la serrer dans tes bras, de la rassurer du mieux que tu peux mais c’est pas devant 200 élèves que tu peux te le permettre. Alors tu reprends place derrière ton pupitre et tu commences ton cours, laissant la jeune demoiselle s’installer…

Tu passes le cours à la regarder, à bégayer, à revenir sur certaines phrases comme un débile qui ne sait pas faire son métier. Tu galères, et la cause de cette galère, elle est face à toi. Tu ne la quittes pas des yeux, tu t’en rends même pas compte et ça, certains étudiants s’en rendent compte assez rapidement sans forcément s’imaginer grand-chose. T’animes ton cours de deux heures, deux heures qui te semblent être une éternité. Puis à la fin, tu fais mine de ranger tes cours ainsi que le reste de tes affaires dans ton sac jusqu’à ce que vous ne vous retrouviez que tous les deux dans cette énorme pièce. C’est toi qui fais le premier pas vers elle, chamboulé. T’es pas du genre à toujours bosser sérieusement, t’aimes déconner, faire des blagues sur tout et n’importe quoi mais là, t’es pas trop d’humeur à te marrer. « Donc… t’es certaine de ce que t’avances ? T’es vraiment enceinte, de moi ? T’es sûre ? » Tu l’invites à s’installer à tes côtés sur l’une des marches de l’amphi, prenant délicatement ta tête dans tes deux mains… T'espère qu'elle s'est gourée, qu'elle a peut-être couché avec un autre mec, que le gamin soit pas de toi. Et merde.

» standing in there; charly.
» keep calm and drink (Charly)
» Set the controls for the heart of the sun {stoxy}
» Heart beating like it's bleeding out (fb w/Isaiah)
» Sweet soul, wild heart.