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 chasing fire. (yolec)

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chasing fire. (yolec) Empty
MessageSujet: chasing fire. (yolec)   chasing fire. (yolec) EmptyLun 30 Avr - 22:50

l'attente était terminée. ton coeur n'avait pas réussi à redescendre dans la fréquence de ses battements depuis que ton téléphone avait bippé, il y a de cela quatre heures désormais. il était là. il allait venir. et le fait qu'il t'envoit simplement une heure ne te choquait pas. ou plus. car tu savais. il savait. ton adresse n'était pas un secret, juste une formalité. au fond, tu avais toujours su qu'il te traquait. alors que tu te maquillais, tu sentais tes mains, tes lèvres, les chevilles tremblaient. tu ne savais pas à quoi ces mouvements frénétiques pouvaient être du. la peur? la crainte? la douleur? surement. ou bien était-ce l'impatience? l'attente? l'excitation? l'intuition? la curiosité de voir comment il avait évolué? ce qu'il était devenu? était-il toujours l'homme que tu avais dans tes souvenirs? ses traits s'étaient-ils durcit, avec la politique? son regard arrivait-il toujours à transpercer tes entrailles sans même crier gare? tu avais la terrible sensation de faillir à ta tâche. en inspirant un grand coup, tu te regardais dans le miroir. ton visage n'avait pas changé. ton trait de liner semblait correct. et tu avais décidé d'opter pour une tenue légère. un débardeur large, un slim noir. des talons tout juste de 5cm, pieds ouverts. car tu savais aujourd'hui les stratagèmes que tu aurais du mettre en place fut un temps. avoir un maximum de peau à découvert l'empêcherait de t'abimer. car les marques qu'il te faisait, restaient. des semaines entières. et tu ne pouvais pas te permettre d'exposer des brulures, des griffures, des poings sur des parcelles de toi que tu laissais entrevoir. prendre le contre-pieds en lui montrant qu'aujourd'hui tu assumais de t'habiller léger serait surement la meilleure option jamais envisagé. en tout cas, tu la tentais. tu expirais. fermais les yeux. ton coeur, raisonnant dans tes tempes, t'empêchait de penser, t'empêcher d'entendre. tu serrais les poings, tu serrais la machoire. tu ne pouvais pas te mettre dans un tel état. pas pour lui. pas pour cet être horrible. il t'avait souillé, ruiné, écrasé et d'autres rimes tarées. il n'avait eu que faire de ton être, malgré le fait qu'il disait t'aimer. d'un amour ardent. d'un amour puissant. d'un amour dévorant, qui avait failli t'engloutir dans les entrailles du néant. ouvrant les yeux, fixant ton reflet dans le miroir, tu te découvrais une énergie nouvelle: tu pouvais le faire. et puis, tu t'empressais d'aller dans ton salon. tu te décidais à déposer quelques gouttes de ton parfum dans le creu de tes clavicules et à l'arrière de tes oreilles. le fait que tu es pu changer d'odeur allait le rendre fou. mais c'était tant mieux. il n'allait pas être tendre, et toi non plus. et c'est alors que tu entendais tocquer à la porte. trois coups subtils mais secs. son code. ton coeur battait plus fort. tes paumes de mains s'humidifièrent. tu les essuyais rapidement sur ton slim, et te lançais vers la poignet. trop vite, peut être. un peu trop avide de savoir ce qu'il se cachait derrière. et évidemment, tu ne fus pas déçue.
il avait toujours eu ce physique atypique. un visage renfrogné, des lèvres en avant, un regard perçant. ses cheveux avaient été coupé, presque rasé sur les cotés. et puis, habillé comme il fallait. en costume, s'il vous plait. tu le regardais de haut en bas. monsieur le gouverneur. tu savais que ça lui plairait. il baisserait sa garde, le temps de passer la porte de ton appartement. et c'était au moment où il aurait mis un pied chez toi, que tu aurais refermé la porte derrière toi que la lutte allait vraiment commencer.


Dernière édition par Yona Linton le Mar 1 Mai - 8:56, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: chasing fire. (yolec)   chasing fire. (yolec) EmptyLun 30 Avr - 23:46

Tu avais attendu devant cette porte près de 54 minutes. Car oui, la ponctualité était ton fort. Peut être un peu trop, d'ailleurs. Tu te rongeais de l'intérieur de lui avoir donné une heure de rendez-vous aussi tardive alors que tu savais qu'elle serait à domicile bien avant. Tu la connaissais, tu savais qu'elle n'avait pas besoin de temps pour se préparer. Elle aurait pu t'accueillir il y a déjà 37 minutes. C'est le temps où, l'oreille collait à la porte d'entrée de son appartement, tu l'avais entendu arpenter le parquet craquant de cet appartement puant. Tu ne supportais pas de la voir, elle, vivre dans un logis pareil. Tu avais soupiré, pesté, grogné plus d'une fois, durant ses 54 minutes où tu avais attendu. Ton magnanisme avait pris le dessus. L'instinct protecteur aussi : cette petite chose qu'elle était ne pouvait vivre dans un lieu aussi lugubre, aussi mal entretenu. Tu grimaçais. Jusqu'à ce qu'il soit l'heure. L'heure pour toi d'entrer en scène, leur pour toi d'éblouir ses mirettes. Tu frappais à sa porte, comme tu l'avais toujours fait. Tu savais que son subconscient te reconnaitrait. Ses trois coups, c'était aussi ceux que tu portais dans ses cotes, les soirs où cela t'irritait qu'elle ne soit pas encline à te satisfaire. Tant de souvenirs qui remontaient, avant même qu'elle ne se décide à t'ouvrir. Et puis, elle le fit. Et ce que tu vis te coupit le souffle. Elle n'était pas la même, lorsque tu la voyais depuis plusieurs mètres. A portée de ta main, éclairée comme il se devait, la jeune demoiselle éblouissait. Ses cheveux, chocolat avec les pointes caramel, ce teint légèrement hâlé, ses yeux glacés, ses lèvres rembourrées, comme un nuage dans lequel on veut se jeter. Elle était là, superbe, les épaules à l'air, laissant s'emparer de tes sens son parfum envoutant. Monsieur le Gouverneur. Tu fronçais les sourcils. Tu te renfrognais, à mesure que tu avançais. Rien n'allait. Elle le savait. Tu faisais quelques pas, histoire de pouvoir apprécier toute la superficie de son appartement chétif. Une moue désappobatrice se lisait sur ton visage. Surement l'avait-elle déjà anticipé, ce pourquoi elle avait déjà décidé de se cacher dans la cuisine. Et puis, elle revenait avec deux coupes. Du champagne, assurément. Comme il se doit lorsque l'on fête des retrouvailles entre êtres aimants. Tu es toujours aussi magnifique, Yona. Ton regard tentait d'attraper le sien, fuyant, hésitant. Alors que ses lèvres se tiraient dans un sourire timide, tu t'approchais d'elle. Tu attrapais son visage de ta main, ferme. Elle arrêtait de respirer, répondant enfin à l'intensité de ton regard. Tu souriais. Vraiment magnifique. Et tu la relachais. Tu ne pouvais pas la blesser. Pas ce soir. Elle avait rendu ça très clair en s'habillant de manière aussi légère. Elle avait besoin de ses bras, de son dos et de son minois pour ne pas attirer les soupçons. Et alors que tu te mouvais entre les meubles dépareillés, elle restait scotchée. Réhabilitant ses pensées à ta présence. Tu la troublais, tu le voyais. Le feu à l'arrière de sa pupille n'avait pas désenflé avec les années. Tu venais de l'observer. Il était présent, toujours étincellant. Ta douce créature était toujours là, enfouie sous la tonne de gravas que les années avaient pu amasser sur son âme. Mais tu allais la faire renaître, tel un phénix. Entre tes doigts, elle allait reprendre sa forme de déesse, indompatble et insatiable. Ce soir, elle serait tienne, dénudée et exténuée. Tu le savais. Mais d'ici là, tu allais apprécier le diner, la compagnie et la conversation qu'elle avait à t'apporter. Tu t'asseyais sur ton canapé, posais ses avants sur le battant supérieur. Rejoinds moi, Yona. Et tu avalais une gorgée de champagne. Tu souriais. Il n'était pas mauvais. Un poids venait se poser à tes cotés, à une distance qui ne te convenait pas. Tu peux faire mieux que ça. Et, en inspirant, elle s'avançait vers toi. Le magnétisme qui avait toujours sévit entre vous refaisait surface. Ta peau se pixellisait de milier de petits points. L'effet des frissons sur ta peau n'était pas désagréable. Cela te changeait du contrôle permanent de tes journées. Et lorsque ton pulse cardiaque eut réussi à se calmer quelque peu, tu retournais tes yeux sur elle. Sur ton petit être. Sur cette déesse. Comment est la vie, depuis que tu es partie?

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MessageSujet: Re: chasing fire. (yolec)   chasing fire. (yolec) EmptyMar 1 Mai - 8:47

ce regard, perçant, dérangeant, outrageant. comme s'il pouvait lire en toi. comme s'il pouvait déceler chaque parcelle de ton âme. rompue. disloquée. écrasée, par l'imposant poids de son autorité. de par ta condition de femme chétive, tu ne pouvais pas vraiment lui résister, lorsqu'il te touchait. cette puissance, cette force qu'il exerçait n'était pas de ton niveau. et encore, tu subissais. te rappelant à tes pires souvenirs de votre vie. c'est fois où, sous couvert de t'embrasser de manière aimante et désireuse, il te broyait la mandibulaire de ses doigts, pour te prouver un mécontentement dont tu ne connaissais pas l'origine. mais cette fois-ci, il attrapait ton visage avec une certaine délicatesse. fermeté, certes, mais délicatesse tout de même. un toucher qu'il n'avait pas eu à ton égard depuis des années. et même, l'avait-il seulement déjà eu? ton souffle se coupait tant il s'était approché. tu es toujours aussi magnifique, yona. un compliment. tes sourcils se fronçaient, tes lèvres se tordaient en un sourire que tu réprimais. les affres des effluves du passé. tu tentais de dégager ton visage de son étreinte, par des mouvements imperceptibles. comme si cela t'était possible.ne dis pas ça. et ses yeux. dieu, ses yeux. des billes, d'un bleu qui n'aurait jamais du être humain. peut être ne l'était-il pas d'ailleurs. ce bleu, dans lequel tu avais réussi à trouver par moment des nuances d'humanité, des nuances de sentimentalité envers ton être. un simple éclat qui s'éteignait, comme les étoiles filantes, en un instant. vraiment magnifique. tu frissonnais. jamais n'avait-il réitérer l'effort de te complimenter. tu avais peur de ce qui se tramait. une peur mélangée à de l'intérêt. que se passait-il? où voulait-il en venir? et puis, l'erreur. merci, alec. des années que ce surnom n'avait pas traversé tes lèvres. tu t'en voulais, instinctivement. tu fermais les yeux, te détestant intérieurement. il avait du sourire. il avait du savourer la victoire, de cette emprise sur toi. agitant la tête de droite à gauche pour éclairer tes idées, tu te dirigeais vers la cuisine. ton corps t'empêchait d'entendre, bloquant le son au niveau de tes tempes. tu respirais, haletais. reprenais possession de tes sens, de ton âme, de ta droite conscience. et tu attrapais les deux coupes de champagne que tu avais préparé. son préféré. tu ne voulais pas le froisser. pas avec ce que tu avais à lui dire. et lorsque tu revenais dans le salon, il était installé. dans ton canapé. comme si de rien n'était. à l'aise comme émile, il te lançait un léger sourire. rejoinds-moi, yona. l'appel des sirènes. la tentation venant des abysses de ton passé. d'un mouvement incontrôlé, tu te retrouvais à quelques dizaines de centimètres de lui. comment avais-tu fait pour bouger aussi vite? tu ne t'en souvenais plus. et puis, il renchérissait. tu peux faire mieux que ça. il avait raison. sur le fond, tu ne voulais pas l'effleurer, tu ne voulais pas t'en approcher, car tu craignais ses excès. de colère, de passion, de jugement, d'autorité. qu'importe lequel, tu le craignais. mais aujourd'hui, tu avais la force de caractère de lui résister. c'est pourquoi, tu souriais et te rapprochais de quelques centimètres. son sourire satisfait te fit presque rigoler. ne me donne pas d'ordre, alexander. tu essayais d'affirmer ta nouvelle autorité. oui, tu y croyais. mais comme toujours, l'idée d'un contact avec lui faisait vibrer tes sens, contractant chaque parcelle de ton corps. et alors, un léger silence s'installait. de ceux que tu aimais à savourer. une sensation de plénitude, de satiété. quelque chose de simple, quelque chose de complet. comme si rien n'avait existé. comme s'il ne t'avait frappé. comme si tu ne l'avais jamais quitté. l'espace d'un instant, tu te retrouvais à nouveau à tes dix-huit ans, débarquant de suède pour vivre ce rêve qu'il avait rendu possible. comment est la vie, depuis que tu es partie? et instinctivement, tu le regardais. tu voulais voir l'expression qu'il avait. était-il énervé? était-il vexé? était-il curieux? tu ne savais. ce n'était pas un habitué des conversations classiques, du small-talk d'apéritifs. il voulait quelque chose. et tu savais exactement quoi. c'est pourquoi tu ne lui donnerais pas. non, ce plaisir ne viendrait pas de toi. depuis que je suis ici, je suis devenue professeure dans cette magnifique faculté. je me suis créer un tissu d'amis qui tiennent à moi, qui se préoccupent de mon bien être, qui m'aiment et me soutiennent. tu savourais, cette prise de parole sans interruption. tu voyais bien ses poings se crisper, sa machoire se contracter, son cou se tendre dans un angle nouveau. instinctivement, il avait avancé son buste vers toi. protecteur peut être, jaloux surement. tu jubilais. et renchérissait. oh, et devrais-je ajouter, qui ne me frappent pas quand je ne fais pas ce qu'ils veulent de moi. j'ai un pouvoir décisionnel, désormais. c'est extraordinaire. tu disais enfin tout ce que tu n'avais pu sortir il y a des années. et tu voyais pas que ça l'exaspérait. il avait la lèvre supérieur rétractait, le regard mauvais. tu ne savais pas si c'était contre toi ou contre tes dires. s'il voulait te punir de parler ainsi, ou s'il s'imaginait noircir de son sang le visage de chaque personne qui pouvait t'être affiliée. et c'est ainsi que tu te trahissais, à le regarder à nouveau. lui, cette emprise, ce désir. tu t'en voulais de ne pas pouvoir mieux contrôler ton esprit. c'est pourquoi tu te levais d'un bond, allant jusqu'à l'entrée de ta cuisine. tu t'arrêtais dans l'encadre de ta porte, te retournais. tu posais tes bras sur l'ouverture de ta porte, comme pour te tenir, comme pour ne pas faillir. je ne te remercierai jamais assez de m'avoir laissé partir, il y a de cela plusieurs années. je sais que tu as du prendre sur toi pour ne pas venir me chercher. je sais que cela est du aux sentiments que tu as eu pour moi. un temps d'arrêt. tout ce que tu venais de dire était vrai. j'ai accepté de te recevoir ce soir pour te dire tout ceci. c'est en souvenir de notre lien passé. et tu lui souriais, légèrement. avant d'entrer dans la cuisine, pour termine de préparer le diner frugal que tu avais imaginé. rien de trop inventif, rien de trop élaboré. juste de quoi remplir vos entrailles et le faire repartir au plus vite.
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MessageSujet: Re: chasing fire. (yolec)   chasing fire. (yolec) EmptyMar 1 Mai - 9:37

Elle avait flanché. Comme tu savais que cela arriverait. Elle ne pouvait pas te résister. Tu souriais, lorsque tu entendais ce raccourci de ton prénom qu'elle prononçait toujours de la même façon. Une accentuation que seuls les nordiques pouvaient avoir. Un petit goût de chez toi. Un rappel aux bases. Tu avais eu ce sourire : le sourire de la victoire déjà atteinte. Elle ne s'était qu'à peine battu. Tu étais déçu. Elle t'avait toujours habitué à mieux. A mieux, comme ce qu'elle venait de te dire. Ne me donne pas d'ordres, Alexander. Tu eus un léger rictus. Un sourire de la voir maintenant appuyer comme une enfant sur ton prénom en entier. Elle n'avait pas grandi. Elle n'avait pas compris. Tu haussais les épaules, penaud. Pour te dédouaner de l'insulte qu'elle venait de te prodiguer. Et puis, sa tirade commençait. Sur l'amitié, la compassion, l'amour, la douceur de ses nouveaux compagnons. Le manque d'impact donc ils faisaient preuve à son égard. Le pouvoir décisionnel. Le libre-arbitre. Tu eus envie de rire. Jamais elle n'en avait eu besoin. Jamais ce genre de pouvoir ne l'avait défini. Cela ne lui allait pas au teint. Elle n'avait pas les épaules pour décider. Heureusement qu'elle se levait. Qu'elle s'éloignait. Car à ce moment-même, tu revoyais les images de la ruelle. Elle était belle, la prise de décision. Elle était belle, la dépravation aux yeux de tous. Je ne te remercierai jamais assez de m'avoir laissé partir, il y a de cela plusieurs années. Je sais que tu as du prendre sur toi pour ne pas venir me chercher. Je sais que cela est du aux sentiments que tu as eu pour moi. Tu levais le regard vers elle. Elle paraissait fragile, dans l'encadré de cette porte. Elle semblait vasciller sur ses deux jambes. Les muscles de ses bras étaient contractés, comme s'ils lui servaient à avancer. Tu hochais de la tête en guise de réponse. Car non, tu n'avais toujours pas accepté ce qu'il s'était passé. Tu ne pouvais concevoir qu'elle t'ait quitté. Et chaque jour, tu t'en voulais de ne pas l'avoir récupéré. Egoistement, tu avais pensé qu'elle reviendrait par elle-même, qu'elle retrouverait le droit chemin de la raison. Qu'elle taperait à ta porte, en plein milieu de la nuit, te suppliant de lui ouvrir, te suppliant de lui passer la bague au doigt, te suppliant de la combler encore une fois. Elle ne l'avait jamais fait. J'ai accepté de te recevoir ce soir pour te dire tout ceci. C'est en souvenir de notre lien passé. Tu grimaçais. Car au final, au fond de toi, c'était comme une lave, enfonçée dans ton âme. Tes espoirs de la retrouver indemne s'étaient envolés. Elle avait divagué, un peu trop à ton goût. Alors qu'elle s'engouffrait dans ce qu'elle appelait « cuisine », tu sifflais ta coupe de champagne et la sienne, qu'elle avait laissé sur la table basse. De rage. De mécontentement. De tristesse. De haine. Tu te levais d'un mouvement. Inspirais doucement. Tu devais trouver les mots pour lui faire comprendre que tu savais. Pour lui faire comprendre que tu avais trouvé la parade. La barrière qui s'érigeait entre vous. D'un pas léger, presque imperceptible, tu arrivais à la porte de la cuisine. Tu t'appuyais dessus. Et tu ne pouvais t'empêcher d'admirer le spectacle. La grâce à l'état pure. La douceur du geste, malgré ce large couteau entre ses doigts. Elle coupait, de manière tout à fait maladroite, une tomate. Un sourire illuminait ton visage. La simplicité de ce geste te rendait presque heureux. Et tu t'approchais d'elle, par derrière. D'un mouvement mesuré, tu t'appuyais contre elle. Ton torse contre son dos, tes bras encadrant sa taille. Son parfum, cette nouvelle fragrance allait bien avec sa peau. Aussi bien qu'avec son shampooing et sa crème pour le corps, que tu sentais parfaitement. Tu inspirais grandement, posant tes lèvres sur le haut de son crâne. Elle avait arrêté de couper. Elle attendait. L'une de tes mains glissait le long de son bras, remontant jusqu'à son épaule. Tu effleurais. Tu ne touchais pas. Tu ne lui ferais pas ce plaisir. Pas tout de suite. Tout était dans la subtilité de ce coté-ci. Ton autre main quant à elle, touchait bien. Elle harponnait sa taille, pressait légèrement la chair de tes doigts dans son âme, jusqu'à attraper les os de son bassin. Tu faisais basculer d'un mouvement léger sa tête vers un coté, balayant de tes doigts chaque cheveux qui couvrait son cou. Son pouls était visible. Sous sa peau presque translucide, tu voyais la veine qui pulsait au ryhtme de son myocarde. Un rythme éclectique, transcendé, déphasé. Un sourire sur tes lèvres se dessinait. Lèvres que tu portais instinctivement à cette peau sautillante. Le bout de ta langue, qui dessinait le chemin ascendant de son sang. Jusqu'à atteindre son oreille. Est-ce qu'il t'embrasse comme ça, pour éveiller tes sens? Tu sentais ses muscles se crisper, son dos se raidir. Sous tes doigts, toujours ancrés dans son bassin, tu la sentais trembler. Est-ce qu'il a mon aisance, pour caresser chaque partie de ton corps frémissant? Tu lachais enfin son bassin, pour remonter ta main le long de son flan, à la naissance de son sein pointant, pour l'agripper à la machoire. Serrant un peu ton emprise sur son cou, tu basculais ton visage à l'opposé du tien, pour étendre l'espace disponible pour tes lèvres sur sa peau fragile. Est-ce qu'il fait plier ta conscience et tes convenances, lorsqu'il te plaque contre les murs de ces allées sombres que tu sembles aimer tant? Tu ne pouvais t'en empêcher. La jalousie avait pris le dessus. Elle était tienne.
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MessageSujet: Re: chasing fire. (yolec)   chasing fire. (yolec) EmptyMar 1 Mai - 13:29

ta cuisine. ton petit coin de paradis. tu ne te qualifierais pas de grande cuisinière, à dire vrai, tu n'avais jamais vraiment aimé avoir les mains sales. mais cet endroit, confiné, sur, où chaque chose était à sa place: c'était ton endroit. et aujourd'hui, voilà qu'il accueillait l'une des personnes les plus dangereuses que tu ais pu rencontrer. tu tressaillais, rien quand sentant son ombre sur ton dos, fixant ta personne depuis l'ouverture de la porte. et puis, les pas. mesurés mais surs. pressants tout en restant rythmés. et il se plaçait derrière toi, comme il l'avait toujours fait. alors que tu sentais l'une de ses mains s'enfonçaient dans ton bassin, tu expérimentais à nouveau la chaleur de son corps contre ton dos. sa main gauche, caressant la peau de ton bras, comme de la soie. et ses lèvres, qui entraient en contact avec ta chevelure. un frisson irradiait rapidement toute ton âme, partant de l'endroit où ses lèvres s'étaient posées, se dispersant jusqu'à la pointe de tes pieds. ton emprise sur ton couteau se resserrait. tu n'avais pas peur de l'utiliser, si jamais tu devais te défendre. ce qui allait surement avoir lieu. tu te préparais, mentalement, à avoir mal. et c'est là qu'il déposait ses lèvres à nouveau sur toi. tes cheveux, qui glissaient dans ton dos, comme il leur était ordonné de faire. et la chaleur de son haleine, balayant subitement tes clavicules, tes trapèzes. l'humidité malsaine laissée par sa langue sur ta veine. tu soupirais. ton coeur s'emballait. il t'étais malheureusement difficile de rester insensible à sa machinerie? si bien rodée, si bien ficelée. il te connaissait. et soufflant légèrement dans ton oreille, il te réveillait de cette transe dangereuse. est-ce qu'il t'embrasse comme ça, pour éveiller tes sens. tes yeux se rouvrir, comme des billes. ton front se fronçait, imperceptible. est-ce qu'il a mon aisance, pour caresser chaque partie de ton corps frémissant? ta respiration s'accélérait. tu savais de quoi il parlait. tu paniquais légèrement. et à mesure, que sa main remontait dangereusement vers ton cou, ta main se serrait encore plus que le manche de ton couteau. tu n'avais jamais eu vraiment peur de la mort, pas même le soir où il t'avait amoché si fort. mais là, si. tu connaissais sa jalousie. tu savais qu'il aurait pu tuer pour empêcher quiconque de t'approcher. ton cou se tendait, lorsque ses doigts passèrent dessus, finissant leur ascendance juste en dessous de ta machoire. tu sentais la pression, douce, délicate, terrible. est-ce qu'il fait plier ta conscience et tes convenances, lorsqu'il te plaque contre les murs de ces allées sombres que tu sembles aimer tant? il t'avait fait suivre. pire, il t'avait suivi. alors qu'il t'incitait à pencher la tête, laissant à sa guise la totalité de ta gorge à son bon plaisir, tu eus ce geste de survie. tu t'étais retournée, lui faisant face, permettant ainsi de défaire le prise qu'il avait autour de toi, et de le pousser contre le mur à quelques centimètres derrière lui. violemment. férocément. et, dans un geste de furie, tu avais apporté ta main gauche, toujours muni de ton couteau, sous sa gorge. il avait ce sourire, satisfait, conquis, à peine étonné. tu remontais encore le couteau que tu tenais sous sa gorge. qui t'as donné la permission de me faire suivre? le rage transformait ton visage. tu tremblais, jusqu'au plus profond de ton âme. pourquoi tu es comme ça, hein alec? pourquoi tu ne peux pas être normal? et c'est à ce moment là que tout te revenait. la souffrance. la dépendance. la soumission. la frustration. les coups. les baisers. les insultes. les compliments. tout, en même temps. un surplus de ressenti, qui te donnait envie de vomir. alors qu'il avait les mains levés, signe qu'il n'allait pas te blesser, tu refusais de lacher l'emprise que tu avais sur ses jugulaires. tu n'en avais pas fini avec lui. je t'ai aimé, sale chien. je t'ai aimé comme jamais qui que ce soit n'a aimé. je te laissais tout passer. tout. tu m'as même brisé trois cotes que je t'aimais d'avantage. pourquoi fallait-il que tu ne le vois pas? pourquoi ne pouvais-tu pas t'arrêter? pourquoi pas avec moi? tes yeux s'emplissaient de buée, tes lèvres se rétractaient. pourquoi tu continues à me hanter, alors que tu n'as jamais rien pu construire avec moi? pourquoi dois-je constamment avoir peur de toi? et alors, dans un cri de rage, tu t'éloignais de lui. tes bras retrouvaient leur place, le long de tes flans. en expirant profondément, ta main gauche lachait l'emprise qu'elle avait sur ce couteau acéré, le laissant tomber à terre. tu avais du mal à te calmer. tu suffoquais. je veux savoir pourquoi. pourquoi me suivre après toutes ses années, alors que je ne t'ai jamais suffit. tes idées s'embrouillaient. tu avais du mal à respirer. tu ne savais plus s'il te fallait marcher, s'il te fallait rester en place, si tu devrais le frapper, si tu devais pleurer. mélange détonnant de sentiments ambivalents.
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MessageSujet: Re: chasing fire. (yolec)   chasing fire. (yolec) EmptyMar 1 Mai - 22:16

Elle avait compris. Qui tu étais. Ce que tu faisais. Ce que tu pouvais faire en tapant simplement du pied. Il est vrai que, ce soir-là, c'était toi. Pas un homme de main, pas un espion sous tes ordres. Toi, en personne. Tu voulais savoir ce qu'elle devenait. Tu n'avais pas été déçu. Ou peut être que si. A dire vrai, tu ne savais plus. Car la rage qui avait pris le dessus, avait éclipsé ton envie de connaître ses états d'âme à l'instant t. Ce soir là, tu t'étais retenu. Retenu d'entrée en fracas dans cet habitat que tu ne connaissait pas ; d'appeler les pompiers pour arrêter ce qu'il pouvait se passer entre ses murs feutrés. Et tu ne l'avais pas fait. Car tu savais que ta vengeance serait pire qu'une partie de jambes en l'air avortée. Ce que tu faisais, ce soir, était bien plus ennivrant que n'importe quelle arrestation honteuse, humiliante. Tu savourais le bien d'autrui. Ou plutot ton bien, qu'autrui pensait acquis. Et c'est là qu'elle te surprit. D'une clef de main, elle avait réussi à te surprendre. Elle avait réussi à te plaquer contre le mur, brusquant chaque muscle de ton corps. Et elle avait réussi à te tenir immobile, par une menace tout à fait réaliste. La lame du couteau, qui appuyait sur ta jugulaire. Ton pouls, qui s'accélérait. Un sourir, malsain, accroché aux lèvres. Que tu perdais, lorsqu'elle pressait un peu plus la lame, lorsque ses yeux perdaient leur âme. Elle était sérieuse. Qui t'as donné la permission de me faire suivre? Pourquoi es-tu comme ça, hein Alec ? Pourquoi ne peux-tu pas être normal? Elle marquait un temps d'arrêt. Ses yeux brillaient. Un voile mouillé les recouvrait. Sa lèvre inférieure tremblait. Je t'ai aimé, sale chien. Je t'ai aimé comme jamais qui que ce soit n'a aimé. Je te laissais tout passer. Tout. Tu m'a smême brisé trois côtes que je t'aimais d'avantage. Pourquoi fallait-il que tu ne le vois pas ? Pourquoi ne pouvais-tu pas t'arrêter ? Pourquoi pas avec moi ? Pourquoi tu continues à me hanter, alors que tu n'as jamais rien pu construire avec moi ? Pourquoi dois-je constamment avoir peur de toi? Et c'est alors que tu te souvenais. Cette part d'humanité, qu'elle ravivait. Ton front se plissait. Une douleur lancinante te prenait. Sourde, mais présente. Invisible, et pourtant critique. Alors que tu avais levé les bras en signe de paix, en signe de soumission à sa menace, elle se noyait dans ses larmes, dans suffocations, dans son chagrin retrouvé. Elle lachait alors le couteau. Le laissant tomber à terre, en un bruit d'éclat de verre. Je veux savoir pourquoi. Pourquoi me suivre après toutes ses années, alors que je ne t'ai jamais suffit. Dans un geste désespéré, tu attrapais son épaule, que tu tirais vers toi. Son être tout entier suivait, se collant à toi, tel un aimant. Ses bras pendant le long de son corps, tu enlaçais ses épaules, ses hanches. Tu la laissais épancher son chagrin en ton sein. L'une de tes mains carressaient ses cheveux, doucement, calmement. Et alors, tu respirais. Cela faisait des années que l'air ne t'avait pas paru aussi frais. Aussi pur. Aussi sain. Elle était ta bouffée d'oxygène. Celle qui te permettait d'y voir. Prenant ton courage à deux mains, tu te lançais. Yona, regarde moi. Et, passant l'index sur son menton, tu le soulevais légèrement pour qu'elle puisse te regarder. Vos yeux se perdaient, l'espace que quelques instants, l'un dans l'autre. L'inspiration ultime, celle qui allait te donner le courage de dire ce que tu allais dire. Je suis désolé. Jamais ses mots n'auraient du passer la barrière de tes lèvres. Car jamais tu ne les avais pensé. Sauf aujourd'hui, peut être. Tu as été, tu es, tu resteras la plus pure des choses qu'il m'est été donné de toucher. Tes mains, si douces.. Tu en attrapais une, que tu posais sur ta joue. Tes lèvres, si belles.. Et ton doigt se permettait de glisser sur sa lèvre inférieure. Ton âme, si pure.. Et tu posais ton autre main sur sa poitrine. A l'endroit précis où son cœur se trouvait, quelques centimètres plus en profondeur. Tous ses détails, toutes ses failles, font que tu es la plus belle chose qui m'ait été donné de voir. Tu relachais ton étreinte, t'écartais de quelques pas, lui tournant le dos. Je ne t'ai jamais mérité. Une part de moi le savait. En faisant ce que j'ai fait, j'avais l'impression de te garder à mes cotés. Tu étais la seule chose qui comptait. Tu te retournais vers elle. Qui n'avait pas bougé. Tu te replaçais devant elle, attrapait doucement son visage entre tes doigts, comme une fleur délicate. Je continue à te suivre, car je ne suis pas prêt à te voir partir. Et elle te sourit. Comme elle savait si bien le faire. Ce sourire, chaleureux, compatissant, doux, aimant. C'est à ce moment-là, que tu tentais ta chance. Au risque de paraître inconvenant, je vais prendre la liberté de t'embrasser. Si tu me le permets. Et elle te le permettrait, parce que son regard transperçait le tien d'une envie équivalente à la tienne. Rapidement, son visage plongeait vers le sien, tes lèvres savouraient son haleine fraiche, trépidante. Ne bouge surtout pas. Et, inspirant une dernière fois, tu intercalais tes lèvres contre les siennes, dans une harmonie parfaite. Et à cet instant, vos deux corps se mêlent, fiers d'une étreinte parfaite. Et si elle veut la vie, toi, tu lui donnes la tienne.
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MessageSujet: Re: chasing fire. (yolec)   chasing fire. (yolec) EmptyJeu 3 Mai - 23:21

tu avais réussi. tu avais finalement pu dire ce que tu refoulais depuis tant d'années. et alors, les émotions t'avaient submergé. enrobé. drainé jusque dans les profondeurs de ton esprit. revivant sans cesse les scènes où tu te sentais trahie. tu te sentais abusée. humiliée. traumatisée. tout ce flot d'émotions t'avais envahi, pour ne faire de tes yeux qu'une pluie de larmes qui ne voulais s'arrêter. des rigoles d'eau salée se formaient sur tes joues, humidifiant à nouveau chaque parcelle de ton âme. et tu te sentis projeté en avant, collé contre un bloc de ciment. son torse. se chemise en coton. son parfum, qu'il n'avait pas changé depuis tant d'années. ses souvenirs, qui te hantaient. tout ressortait. et au bout de quelques instants, l'orage était passé. tu te calmais. alors qu'il caressait ton dos de sa main, faisant des va-et-vient sur ton haut. il arrivait à t'apaiser par son toucher, malgré tout ce qu'il avait pu te blesser. l'ambivalence des sentiments à son apogée. tu ne savais comment tu pouvais supporter qu'il soit à tes cotés. le fait qu'il puisse te calmer par son toucher restait ton mystère à élucider. jusqu'à entendre ses mots. yona, regarde moi. temps de pause, pendant lequel tu relevais le visage vers lui, sous son impulsion. je suis désolé. ton souffle se coupait. tu rêvais, c'était certain. il ne pouvait pas dire ça. toi qui avait attendu ce repenti pendant si longtemps. pourquoi maintenant. pourquoi aujourd'hui. était-ce un piège? était-ce un jeu pour lui? que faisait-il? à quoi jouait-il? tu as été, tu es, tu resteras la plus pure des choses qu'il m'est été donné de toucher. tes mains, si douces; tes lèvres, si belles; ton âme, si pure; tous ces détails, toutes ces failles, font que tu es la plus belle chose qu'il m'ait été donné de voir. avais-tu respirer pendant cette tirade? pendant qu'il jouait avec tes mains, tes lèvres, ton âme. pendant qu'il retournait ton esprit d'une façon que lui seul pouvait maitriser? tu ne pouvais dire quoi que ce soit. tu avais du mal à retrouver un souffle cohérent; concordant avec ton coeur palpitant. ses yeux bleu n'avait plus d'ombres imposantes. ses yeux, qui te fixaient, t'imploraient de croire en lui. et, l'instant d'un instant, tu le fis. je ne t'ai jamais mérité. Une part de moi le savait. en faisant ce que j'ai fait, j'avais l'impression de te garder à mes cotés. tu étais la seule chose qui comptait. tes jambes tremblaient. tu ne savais plus comment elles faisaient pour te supporter. que se passait-il? où étais-tu? qu'avait fait le monde à cet alexander croft que tu connaissais? ce n'était pas lui. ou, disait-il tout ceci sans en penser un mot? jouait-il à un jeu malheureux avec ton esprit? allait-il une fois de plus t'anéantir? je ne t'ai jamais mérité. une part de moi le savait. en faisant ce que j'ai fait, j'avais l'impression de te garder à mes cotés. tu étais la seule chose qui comptait. et pourquoi ton coeur s'emballait? pourquoi ton cerveau commençait-il à s'attendrir? comment, en dépit de tout bon sens, tu pouvais ne serait-ce que croire un mot de ce qu'il disait? tu ne savais pas. mais ton coeur s'emballait. ton cerveau se déconnectait. et la tension.. cette tension qui t'avait manqué, elle revenait. tu le retrouvais. lui et son magnétisme. lui et ses galanteries. lui et son beau phrasé. lui et ses paroles mesurées, acérées, s'enfonçant dans ton âme comme une lame. Je continue à te suivre, car je ne suis pas prêt à te voir partir. il s'insinuait en toi, comme le vin dans l'eau. altérant la couleur de ton esprit, la véracité de tes dires. tu ne savais plus qui suivre. déboussolée, désorientée, contrariée, bouleversée, il jouait avec tes pensées. avec un brio qui te laissait désemparée. s'il l'avait voulu, tu te serais jetée d'un pont pour lui. son haleine qui embaumait ton nez, ta bouche, tes lèvres. restant collé ainsi, proche. douce tentation interdite. douce revanche sur la vie. et dans un élan de conscience perdue, tu souris. comme si c'était la première fois pour toi. comme si jamais tu n'avais ressenti de bonheur auparavant. un sourire qui aurait pu faire revivre n'importe qui. celui-là seul, que tu n'avais plus ressenti depuis qu'il t'avait battu à presque te tuer. mais tu refoulais toutes ses images, toutes ses idées. l'atmosphère n'était pas aux regrets. au risque de paraître inconvenant, je vais prendre la liberté de t'embrasser. si tu me le permets. et il approchait. ton univers s'arrêtait. et ton cerveau te remit à marcher. un déclic, un seul. un nom. trop tard. il avait posé ses crocs sur toi. de ses lèvres, il aspirait ton âme, il aspirait le peu de colère qu'il restait en toi. de la douceur de ses bouts de peau, il insufflait la vie dans tes poumons, à nouveau. alors, instinctivement, tes reflexes d'antan reprennent le devant. tes bras, machinalement, vont s'accrocher à l'arrière de sa nuque, agrippant jusqu'au sang les cheveux de ton amant. un baiser qui se veut tendre, mais qui terminera dans un bain de sang. comme à chaque fois qu'il avait pu te toucher. tu rendais la douceur de son baiser par une fougue que tu te connaissais lorsqu'il était présent. une profondeur dans les inspirations, les expirations. une respiration malsaine, qui t'incitait à continuer, à prolonger cette étreinte perfide. et c'est alors que ton cerveau se mit à réfléchir. que ton souffle se coupait. que tes mains se crispaient. non. et tandis qu'il continuait, tentant de redonner du mouvement à vos échanges, tu te bloquais, tel du marbre qu'on essaye de déplacer. joseph. un murmure entre tes lèvres. un cri de ton cerveau. ton auto-protectin avait réussi à faire la part des choses. et alors, tu tapais. tu écartais ton visage, gesticulant dans tous les sens, pour te séparer de son étreinte terrifiante. il ne lachait rien. c'est seulement quand tu te sentais de lui mettre un coup de poing dans le ventre qu'il défit ses bras de tes hanches, grimaçant légèrement. tu t'écartais de lui, tentant de sortir de l'espace exigue de cette pière trop petite. tu te retrouvais dans le salon. il t'avait suivi. ses yeux n'étaient plus bleus. il avait compris. tu ne seras jamais la moitié de l'homme qu'il est. et c'est alors que cela arrivait. le choc. l'impact. la poing qui claque. une douleur sourde, dans ton flanc. sur les même cotes que dans le temps. un cri, étouffé. et tu tombais. à terre, rien ne te réceptionnait. le souffle coupé. tu attendais de savoir quel sort il allait te réserver. tel un agneau, tu ne pouvais plus bouger. tu pouvais seulement lever les yeux, lever ce visage qui se tordait de douleur, vers ce bourreau que tu connaissais par coeur.
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MessageSujet: Re: chasing fire. (yolec)   chasing fire. (yolec) EmptySam 5 Mai - 11:22

Elle avait succombé. ta douce fleur délicate, celle que tu attendais. Dans sa douceur féroce, elle avait répondu à ton baiser. Un mélange cosmique entre désir et fierté. Tu la retrouvais. Elle et ses ongles acérés. Elle et ses lèvres calfeutrées. Une osmose de vos deux corps, que tu aurais pu finaliser rapidement, si seulement tu en avais eu l'occasion. A trop savourer l'instant, tu avais perdu la notion la notion du temps. Bien plus que ce que tu n'avais imaginé s'était écoulé dans le sablier, la laissant reprendre le dessus. Son cerveau n'avait pas su se déconnecter totalement, comme elle le faisait d'antan. Tu t'en voulais. Tu étais vexé. Tu ne lui faisais plus le même effet. Et alors que ses lèvres s'écartaient des tiennes pour laisser échapper un murmure que tu redoutais, ton esprit virait à la haine. Non, elle ne pouvait pas prononcer le prénom de l'autre amant. Tes poings se fermèrent, agrippant le tissu qu'elle avait sur elle. Une pression qu'elle connaissait surement. Ta machoire se contractait, presque à te transpercer la muqueuse buccale. Tes dents grinçaient entre elles. Un animal qui sortait de sa tanière. Lors de ta transformation, elle avait réussi à s'échapper de ton emprise, hurlant à sa guise les mots les plus blessants qu'elle ait pu te prodiguer jusqu'ici. Tu ne seras jamais la moitié de l'homme qu'il est. Il n'y avait pas besoin d'expliquer de qui elle parlait. Son esprit était vif. Elle savait que tu l'avais vu, ce soir-là, avec l'homme de la ruelle. Elle savait que tu l'avais suivi jusqu'à ce qu'elle entre dans ses appartements, s'adonnant au plaisir de la chair avec cet homme insuffisant. Elle avait fait le lien entre toutes les pièces que tu avais semé à sa guise. Et toi aussi. Tu avais compris qu'elle s'était donnée, toute entière, à cet autre être. Elle avait brisé les barrières que, jusqu'ici, elle avait eu trop peur de franchir. Elle avait toujours pressenti ton ombre sur son esprit. Elle savait que tu reviendrais. Elle avait du le sentir. Et elle aurait du savoir qu'il ne fallais pas réveiller le dragon qui sommeillait en toi. Celui que tu ne contrôlais pas. Celui qui avait activé tes poings, entrant en contact avec son flan, avec ses cotes fragilement reconstituées de tes coups passés. Elle tombait à terre, grimaçant. Tu n'avais pas entendu de craquements. Elle devait être intacte. Rien de brisé. Comment pouvait-elle résister à ta force, alors qu'en quelques mots elle avait réussi à taillader ton âme en milles morceaux? Non, elle n'avait pas le droit de t'échapper. Et s'il te fallait t'assurer qu'elle n'appartiendrait plus jamais à personne, tu le ferais. La possession poussée à son plus tragique excès. Tu lui attrapais le bras, la remettant violemment droite. Elle tenait difficilement sur ses jambes. Ta main, féroce, l'attrapait au cou. Tu la plaquais contre le mur en un choc qu'elle encaissait simplement en plissant les yeux, en tordant ses lèvres. Ton visage devait exprimer une neutralité désarmante. Car cette fois-ci, tu étais décidé. Elle ne pourrait pas t'échapper. Tu pensais vraiment pouvoir m'échapper un jour? Une larme semblait couler de son oeil droit, venant hydrater la peau de tes doigts. Que tu serrais un peu plus contre chaque bord de son cou. Elle avait du mal à respirer. Et pourtant, elle le pouvait assez pour continuer à suffoquer. Doucement, surement. Ne prononce plus jamais son prénom. Ne pense plus jamais à lui. As-tu bien compris? Et son regard de défi te troublait. Elle souriait. Comme si elle n'avait cure du sort que tu lui réservais. Au fond de ses yeux, tu compris: elle n'avait pas peur de la mort. Elle n'avait plus peur de la mort. Et alors, tes sens t'échappaient. Tu n'avais plus ce moyen de pression sur elle. Ta lèvre se tordait, de douleur, de malheur. Ton coeur ralentissait, trop surement. Ta force s'en allait. D'un geste mou, tu relachais son cou, la laissant tousser à sa guise, la laissant reprendre ses esprits. Elle s'appuyait contre le mur, laissant couler quelques larmes. Larmes de soulagement surement. Et alors que tu la regardais faire, une idée te vint. Tu te retournais vers son appartement, et d'un geste simple, tu poussais la lampe qui se trouvait sur cette petite table et la fit tomber par terre, en grand fracas. Elle se brisait en deux morceaux distincts. Elle sursautait. Va te laver. Enleve toute trace de mon ADN sur toi. Je ne veux pas qu'on puisse retracer ma venue ici. Tu la regardais. Elle te regardait. Vous acquiescez tous les deux d'un léger signe de tête. Alors qu'elle partait s'enfermer à double tour dans sa salle de bain, laissant couler l'eau, tu retournais son attention sur son salon. Et alors, la force te revenait. La rage qui t'animait avait retrouvé son empire sur tes sens, sur tes cris. Et, de tes bras puissants, tu retournais facilement cette chose qui lui servait de canapé, faisant tomber tous les coussins dans des lieux éparses. tu mettais des coups de poings dans les tableaux qu'elle avait fait encadrer, brisant la glace, faisant tomber le tout à terre. Des éclats de verres, partout. Dans sa cuisine, tu envoyais valser chaques ustensiles, chaques légumes et fruits qu'elle avait pu avoir. Tu tirais les tiroirs, les vidant sur le sol, avec un engouement nouveau. Car oui, tu allais couvrir tes traces. Et le meilleur moyen que tu avais était de faire croire à un cambriolage. Et lorsque ta rage eut fait l'effet escompté, dans un calme fascinant, tu te mis à laver parfaitement les deux coupes dans lesquelles tu avais bu. à coup de savon, de javel et autres produits détergents. Tout pour faire disparaitre tes traces, en cas de possible enquête à suivre. Evidemment, tu ferais jouer de ton influence pour effacer les preuves que tu aurais pu oublier sur place. Mais tu ne pensais pas cela possible. Tu avais l'habitude, un peu trop. Et c'est à ce moment là qu'elle se décidait à sortir de la douche. Habillée comme elle l'était déjà. Tu t'approchais d'elle. Elle eut un mouvement de recul. Comme si cela allait t'arrêter. Tu attrapais ton visage entre ton pouce et ton index, pressant chacun des doigts dans la chair de ses joues. Tu soulevais, l'obligeant à regarder le plafond. Tu examinais les traces de tes doigts de chaque coté de sa machoire. Des points de pressions rouges violacés commençaient à se former. Tu hochais la tête. Soulève ton t-shirt. Tu relachais ton visage. Elle te regardait, l'air mauvais. Mais elle s'exécutait. Une large trace violacée elle aussi s'affichait sur son flanc gauche. là où tu avais frappé. Elle grimaçait, lorsque tu appuyais légèrement dessus du revers de la manche de ton costume. Rien n'est cassé. Tu survivras. Et elle te crachais au visage. Tu inspirais, expirais. Non, tu ne pouvais pas t'énerver à nouveau. Tu ne pouvais pas remettre de ton ADN sur son corps frêle. Tu soupirais. Sortais ton téléphone. Composais un numéro rapide. Bonsoir, je dois reporter un cambriolage dans un appartement dans Down City, 18 Graceberry Street. Des hommes viennent de sortir, cagoulés. La jeune femme est assise sur les marches devant l'entrée de l'immeuble. Non, je n'ai pas pu m'arrêter pour l'aider, je suis attendue à l'autre bout de la ville. De rien Madame, je ne fais que mon devoir de citoyen. Tu raccrochais. Posais le regard sur elle. Les pompiers sont sur le chemin. Va te mettre dehors. Tu attends. Deux hommes sont entrés par infractions chez toi, t'ont agressé, ne t'ont pas violé. Ils ont tenté de te voler, mais il n'y avait rien de valeur ici. Compris? Et sans voir sa réponse, tu t'engouffrais dans l'ouverture de la porte d'entrée, et d'un pas rapide, tu remontais dans ta voiture, que tu démarrais en trombe.
Tu avais échoué.  
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MessageSujet: Re: chasing fire. (yolec)   chasing fire. (yolec) EmptyLun 7 Mai - 21:35

la rage au cœur. le cœur au bord des lèvres. lèvres qui tremblaient, au rythme de ses injonctions. injonctions qu'il t'assénait comme des coups de dagues. avec une minutie parfaite. avec un tempo parfait. sans perdre le rythme. sectionnant chaque fil de ton âme. chaque fil de ton esprit. hachant ta vertue. hachant tes principes. détruisant en lambeaux tout ce que tu avais réussis à reconstruire au fil des années de son absence. tu pensais pouvoir m'échapper un jour? oui. tu avais été assez naïve pour y croire. assez naïve pour imaginer qu'un jour, ton prince charmant te sauverait des griffes de l'infâme dragon, qui te te torturait d'âme et de chair. il enfonçait ses doigts en toi, pompant l'oxygène de tes voies aériennes. doux supplice qu'il t'infligeait. l'équilibre, fragile, quand on navigue entre les rives. la vie, la mort, quelle différence. si c'était pour vivre ainsi, mieux te valait mourir. car oui, au bout du compte, une vie de peur n'était pas une vie. en combien de temps allais-tu te remettre de tout ceci? quelques mois? quelques années? pour qu'au moment où tu te sentes libérer, son ombre viennent à nouveau roder sur ton épaule? tu suffoquais déjà bien assez. qu'il en finisse. que tout se termine ici. comme cela avait commencé. entre ses doigts de bête, sans humanité ni sensibilité. ne prononce plus jamais son prénom. ne pense plus jamais à lui. as-tu bien compris? joseph. cette nouvelle bouffée d'air. l'être qui avait eu le courage d'avancer vers toi, de te toucher à des endroits que personne d'autre n'avait pu voir. un sourire, livide. une pensée, effacée. tu étais prête. tu étais décidé. ce soir, tu en finissais. et cette dernière pensée, tu la confiais à ton amant d'il y a seulement quelques temps. celui qui t'avait fait renaitre sous son toucher délirant. à tes amis, proches ou moins proches, ceux qui t'ont fait sourire. à tes étudiants, qui t'ont permis de connaitre ce que c'était, d'être un minimum respectait. et tu le regardais. tu étais prête. tu n'avais plus rien à perdre. tu avais fait tes dernières prières. peut être était-ce cette résolution, au fond de ton oeil, qui l'avait troublé. et d'un coup sec, il t'avait relaché, propulsé contre le mur. l'air circulait à nouveau dans tes poumons, irriguant ton sang. tu était obligée de tousser, de reprendre un souffle cohérent. mais de t'aérer. tu avais réussi. tu l'avais fait flancher. espèce de lâche. et, sans réellement t'entendre, il commençait à détruire ton appartement. méthode que tu connaissais. il l'avait déjà employé, la fois où vous étiez parti en week end à los angeles. il t'avait frappé, il avait saccagé la chambre d'hotel, et il avait fait passer ça pour un vol en bande organisé. et tu étais la seule qui avait été l'objet de la colère des hommes. encore une fois, une jolie pouliche. mais tu connaissais la procédure: javel, nettoyage des vêtements à l'eau bouillante. tu étais presque dressée. car au final, tu ne voulais pas de vagues. tu voulais juste qu'il parte.
le reste se déroulait très vite. tu redescendais, constatais qu'il n'avait rien laisser en place. il était au téléphone, surement avec les pompiers. et il te donnait des instructions, que tu te bornais à suivre. une dernière danse. et pourtant, en regardant sa voiture s'éloigner, tu n'étais pas soulagée. car tu savais que tu serais obligée de le recroiser. tout ça n'était pas fini. cela ne faisait juste que recommencer. il te fallait t'endurcir à nouveau: une nouvelle course de fond se préparer. tu allais devoir en baver.
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