viens on s'dispute en souvenir du passé. (ophélia)

Les soirées, c’est ton quotidien. Tu passes plus de temps à faire la fête qu’à réviser. D’ailleurs ton père te l’a reproché. Il dit que c’est à cause de tes fréquentations que t’es pas aussi sérieux. Peut-être même à cause des chapin. Et tu sais combien il a tort. T’es comme ça simplement par ta faute, parce que c’est ce que t’aimes, ce que tu veux, t’amuser. Parce que t’es jeune. Alors ce soir, t’as décidé de sortir. Avec tes potes, ceux avec qui tu passes le plus clair de ton temps. Vous aviez décidé de sortir il y a un moment. Et c’est de la maison que tu partages avec eux que tu es partie en leur compagnie. T’arrives dans la discothèque et déjà il y a beaucoup de monde. Tu fais un tour rapide sur les environs, histoire de voir qui est présent. Parfois tu retrouves des gens que tu connais. Et d’autres fois, tu fais rencontre. Généralement, tu en profites pour draguer, rencontrer des filles. C’est peut-être ta faiblesse ça, t’aime trop les femmes. Et des belles femmes il y en a ici. Quoi qu’il en soit, tu retournes ton attention vers ta petite bande, et tu leur dit que tu vas au bar, tu leur demande s’ils veulent quelque chose. Seulement Andy répond, tu prends sa commande et tu te diriges vers le bar. Pendant que tu dis au serveur ta commande, tu reconnais une voix et tu tournes instinctivement ton regard vers elle. Ophélia. Elle est en train de parler avec un mec. T’as l’impression qu’il est en train de la draguer. Tu t’approches d’eux. Le gros lourd. Tu passes un bras autour de l’épaule d’Ophé avant de lui déposer un bisou sur le coin des lèvres. Tu fais quoi bébé ? T’as aucune raison de faire ça, t’as aucun droit de le faire. Mais tu le fais pour rigoler. Elle t’en voudra certainement. Surtout que le mec en question fini par lui dire qu’il ne savait pas qu’elle avait un mec avant de s’en aller. Tu rigoles et tu te mets en face d’elle. Désolé, j’espère que tu n’étais pas vraiment intéressé par lui ? Tu regardes le jeune homme qui s’en va. Tu vaux carrément mieux que ça, tu ne trouves pas ? Tu ne sais pas trop pourquoi tu as fait ça, elle est toi, c’est fini depuis un petit moment maintenant. Tous les deux, c’était explosif, un coup ensemble, puis une autre fois séparé, avant de se retrouver et se quitter pour de bon. Finalement, tu te rends compte que tu ne la vois pas si souvent que cela depuis que vous vous êtes séparés, c’est même encore parfois tendu, alors tu ne sais pas pourquoi t’as pas passé ton chemin. L’envie de lui parler ? L’envie de l’énerver ? Tu ne sais pas, tu l’as juste fait et tu dois avouer que ça t’as fait marrer. Un gosse ? Peut-être ouais.
 

T’es satisfait quand tu vois le mec s’en allait. Tu sais pas trop pourquoi tu l’es, au fond, ta relation avec Ophélia est lointaine. Peut-être pas assez. Elle te demande ce que tu fais et tu souris de plus belle. Même quand tu n’es plus avec elle, tu aimes l’embêter, avoir ce pouvoir de l’énerver, même un tout petit peu. Je voulais juste venir te voir, j’ai pas le droit ? Ce sourire aux lèvres qui ne te quitte pas, ton regard poser sur elle. Elle est belle Ophélia, clairement le genre de femmes que tu aimes. Mais c’était trop compliqué tous les deux. Beaucoup trop de disputes, beaucoup trop de mauvaises paroles, beaucoup trop de mauvaises actions. De ta part, comme de la sienne. Parfois, tu te demandes comment vous avez fait pour rester aussi longtemps ensemble. Parce que ce n’est pas ton genre en règle générale. Mais tu t’es accroché à elle, un peu. Si votre relation n’avait pas été aussi chaotique, peut-être qu’elle aurait pu être la fille qui t’apprendrait à ne plus avoir peur de t’accrocher fort, d’aimer plus qu’il ne faut. Peut-être qu’elle aurait pu. Qu’est-ce que ça peut te faire ? Jaloux ? Tu rigoles, alors qu’elle sourit. Elle aimerait bien que tu dises oui, peut-être pour une histoire de satisfaction, mais il ne le dira jamais. Pitié non, jaloux de qui ? De ce type ? Que tu dis en faisant un signe vers la direction où le jeune homme est parti. Je suis bien meilleur que lui, je le sais, tu le sais, que tu lui dis en te rapprochant légèrement d’elle. Mais au fond, t’es peut-être un peu jaloux Isa. Parce que t’étais beaucoup attaché à elle, beaucoup plus que tu ne l’aurais souhaité, alors la voir en présence d’un autre mec, ça te saoule un peu, alors que tu sais que tu devrais passer ton chemin. Parce que clairement, ça ne te regarde pas. Parce que ce n’est plus ta copine et que votre histoire et loin derrière vous, un peu. Mais si tu veux tu peux le rattraper. Tu rigoles légèrement à la fin de ta phrase, tu sais qu’elle ne le fera pas. Parce que c’est Ophélia, tu la connais, un peu. Du moins tu as appris. Elle a trop de fierté en elle. Beaucoup trop pour courir après ce type. Et puis toi, t’espère intérieurement qu’elle ne le suivra pas, parce que ça ne te déranges pas te passer un peu de temps avec ton ex. Souvent vous vous disputez, un peu. Mais ça te rappelle le passé, ça te rappelle votre relation. Tu te remémore vos engueulades et vos réconciliations. Et parfois, elle te manque. Le serveur te passe tes boissons et le temps d’un instant tu en oublies presque tes potes. T’as la boisson d’Andy, mais tu ne veux pas quitter Ophé, alors tu restes là avec tes deux verres posés sur le comptoir.
 

Tu souris légèrement à sa réflexion et ses gestes. C’était juste un souvenir du passé. Tu lui fais un clin d’œil alors que tu bois la boisson que tu t’es commandé. T’espères qu’Andreas ne t’en voudras pas pour le verre qu’il t’a demandé que tu regardes devant toi. Tu lui apporteras. Un peu plus tard, parce que bizarrement, tu ne veux pas rompre le contact avec Ophélia. Tu ne sais pas pourquoi. La demoiselle, c’est peut-être la relation la plus longue que tu as eu, certainement la plus sérieuse. Alors peut-être que c’est normal que tu as cette envie de lui parler encore, c’est peut-être normal que parfois elle te manque. Tu l’as apprécié fort, tu l’as même presque aimé, pour ne pas dire aimé tout court. Un peu du moins. Et c’est peut-être pour ça que tu n’as jamais réellement voulu être sérieux, parce que tu avais peur. T’es assez lâche toi, dès que c’est sérieux, dès que ça a de l’importance, tu fuis, tu fais le con. Parce que t’es comme ça toi. Et elle, c’est pas celle qui te feras ressortir des sentiments, parce qu’elle est comme toi au fond, elle s’ouvre pas. Tous les deux c’était difficile dès le début, parce que vous êtes deux personnes trop compliquées. Bah besoin de l’essayer pour le savoir, elle te sourit, elle te provoque, c’est elle. Tu la reconnais bien là-dedans. Et toi tu réponds, tu montres sûr de toi et en vrai tu l’es. Puis sa question qui nécessite pas te réponse te fait rire légèrement. Elle est trop fière la gosse, elle l’a toujours été. D’ailleurs quand vous étiez et que vous vous disputez c’était toujours assez compliqué tous les deux. Personnes ne voulaient vraiment revenir. Par simple fierté. Tu sais Ophélia, ta fierté te perdras un jour. Tu n’en sais rien au fond si c’est vrai ou pas, mais parfois être trop fier ce n’est pas forcément bon. Il le dit pour elle, mais c’est aussi bon pour lui. Dis simplement que t’as envie de rester avec moi, pas obligé de trouver une excuse. Tu lui souris, sourire en coin. Sourire provocateur. Tu ne sais pas pourquoi tu joues à ce petit jeu avec elle. Tous les deux vous vous êtes fait plus de mal que de bien. Et pourtant, elle reste un bon souvenir dans ta vie. Votre histoire c’est pourtant mal terminé et bizarrement, ça ne te déranges pas de passer du temps avec elle. De temps en temps. Les sentiments que tu éprouvais pour elle il fut un temps, ils se sont estompés. Cependant, quand tu la vois, parfois tu ne peux pas t’empêcher de t’imaginer la toucher, l’embrasser. Parce que Ophé, elle est canon. Et puis tu vas rien casser du tout, j’ai besoin de satisfaire mes envies moi, d'accord?! Tu lui dis cela en souriant, tu jettes un regard autour de toi avant de retourner ton attention sur la demoiselle. Tu bois quelque chose ?
 

Lorsque tu lui dis qu’y a pas besoin de l’essayer pour sa voir, elle se montre moqueuse, et toi tu rigoles. Ouais t’es sûr de toi. Trop ? Et alors ? T’es comme ça et elle te connait. Et tu sais très bien que tu vaux mieux que ce mec, à t’écouter de toute façon t’es le meilleur ou presque. Quoi qu’il en soit, elle l’admettra jamais, parce qu’Ophélia est certainement la fille la plus fière que tu connaisses. Touché, t’es exactement comme elle et elle te le fait savoir. On avait peut-être des points de similitudes alors. Et pas qu’un faut le dire. T’es tout aussi fier et borné. Et ça s’est vu, quand vous vous êtes séparés la dernière fois. Cette fois de trop. Cette dispute de trop. Vous avez tous les deux dit des choses trop fortes, trop blessantes. Et c’était plus que ce que vous ne pouviez pardonner. Alors vous avez laissés les choses comme cela, et c’est quand t’as vu qu’elle ne te rappelait toujours pas que tu as compris. Elle et toi c’était finis. Pour de bon. Les jours avaient trop défilés, trop pour que l’un de vous deux ne reviennent. Et quand vous vous êtes revus, c’était bizarre, et avec le temps c’est devenu un souvenir. Un souvenir qui parfois revient. Un souvenir qui ne veut pas s’effacer, parce que tu mentirais si tu disais que tu n’avais pas aimé les moments que tu as passé avec Ophélia. Tu rigoles légèrement lorsqu’elle te dit que c’est toi qui n’a pas supporté la vue, elle avec un autre mec. Elle a peut-être raison au fond. Assurément raison, tu n’as pas vraiment apprécié, et c’est pour ça que tu es venus. Mais en même temps quel mec aime voir son ex avec un autre que lui ? Tu ne ressens plus rien pour elle. Du moins, t’es moins attaché, mais tu ne peux pas t’en empêcher, c’est comme si c’était un reflex. T’aimerais bien que je te dises que j’ai pas aimé te voir avec un, que tu commences par dire en t’approchant d’elle, de son visage, mais non je suis pas jaloux, désolé de te décevoir, tu lui chuchote à l’oreille avant de retourner à ta place. Tu savais qu’elle le prendrait mal. Que ta réflexion la toucherait et tu en as fait exprès. Un peu comme si tu aimais l’embêter, l’agacer, l’énerver et tu sais trouver les mots justes pour la piquer. Ecoutes moi je n’ai pensé à rien du tout, c’est toi qui en parles. Tu rigoles de plus bel et elle ne te répond pas quand tu lui demandes si elle veut boire quelque chose. Tu la vexé, elle boude. Tu souris et tu fais signes au serveur, tu commandes la boisson d’Ophélia, celle qu’elle prenait toujours à l’époque. Et alors qu’il s’en va, tu t’approches d’elle et passe ton bras autour de son épaule, allée fais pas la tête, bien que t’es mignonne quand tu boudes, tu rigoles toujours, t’es le genre de mec agaçant. Et tu sais qu’elle brisera ce contact.
 

Tu n’avais pas prévu ce déroulement de soirée. T’avais pas envisagé de te retrouver nez à nez avec Ophélia. En fait, depuis que vous avez rompu vous n’avez jamais eu l’occasion de réellement discuter de vous, de votre relation, de votre rupture. En fait, c’est la première fois que tu te retrouves « seul » avec elle depuis ; Et c’est peut-être la raison pour laquelle t’as pas envie de partir. Comme si t’avais besoin de cette discussion depuis mais que tu ne voulais pas l’avouer, ni même l’engager. Alors aujourd’hui, tu restes et intérieurement c’est certainement la raison. C’est vrai, on se ressemblait sur trop de points pour que ça marche. Discussion qui sonne comme un retour vers le passé. Le passé refait surface, le temps d’une soirée. Et t’as pas trop envie de te demander pourquoi, parce que finalement ça ne te déranges pas vraiment. Pas maintenant. T’es trop dedans pour te poser des questions. Et puis tu t’approches d’elle, une fois de plus. Tu te rapproches d’elle et tu retrouves le petit contact que tu avais avec elle autrefois. T’es près d’elle. Trop certainement. Tu ne sais pas si c’est le lieu qui amplifie cela, mais Ophélia, elle te fait toujours de l’effet. Un peu. Tu l’a toujours trouvé belle et attirante la demoiselle. Et cette attirance, elle s’amplifie quand tu te rapproches d’elle. Et toi tu joues dangereusement, tu te rapproches. Mais elle, elle reste impassible. Et ça te fait rire, parce que tu sais, tu le sens que tu ne lui ai pas totalement indifférent. Elle et toi, ça n’a pas duré des années, c’est fini depuis un moment et pourtant tu ressens toujours ce petit quelque chose quand tu es en sa présence. Un petit truc que tu ne peux pas expliquer. Fais pas genre t’en as rien à faire bébé. Je te connais. Tu lui fais un clin d’œil avant de boire une gorgée de ta boisson. Tu sais bien que ce n’est pas une fille facile. Tu le sais, parce qu’avec toi, elle n’a clairement pas craqué le premier soir. Alors ouais tu le sais. Tu plaisantes, tu veux l’énerver, tu ne sais pas trop pourquoi d’ailleurs. Et ça marche. Elle est vexée. Elle te dit ensuite que ce n’est pas avec ce gars qu’elle satisfait ses envies. Donc c’est pas avec ce mec hein ? Parce que ouais cette phrase, elle veut dire qu’elle le fait avec un autre gars et ta demande elle est sortie comme un reflex. Tu ne sais pas trop pourquoi t’es autant curieux. Peut-être parce que c’est elle. Elle se retire, se met en retrait. Ça te fait marrer, ça te rappelle le passé. Son attitude boudeuse quand tu l’embête. Oh c’est bon, un verre de plus ou de moins c’est quoi ? Rien du tout. Tu rigoles légèrement avant de poser ton bras autour de ses épaules. Tu t’en doutais, elle l’enlève et tu as toujours ce petit rire. Tu reprends ton sérieux. J’ai quand même dit que tu étais mignonne. Petite voix douce qu’il a déjà utilisé à de nombreuses reprises avec elle lorsqu’elle lui faisait la tête.
 

Elle te résiste, et tu t’attendais à quoi au fond ? C’était évident que c’est ce qu’elle allait faire. Tu la connais trop pour penser le contraire. Elle est comme ça la demoiselle, trop têtu pour avouer le moindre petit sentiment, pour faire ressortir la moindre émotion. Elle reste impassible face à la situation et ça te fais rire. Comme ça t’as toujours fait rire, du moins un peu pas sur tout. Parfois t’aurais aimé qu’elle soit plus expressive, plus ouverte. Mais il n’en n’est rien. Tu te demandes si tu serais toujours avec elle si l’un de vous deux avez dénié s’excuser. Tu te demandes où ça en serait. Non pas que tu veuilles toujours être en couple avec elle, tu l’imagines simplement, juste comme cela. T’as pas forcément de regret non plus après tout, parce que ce qui est fait et fait. Elle dit que ça n’a pas d’importance, mais tu ne l’as crois pas. Tu sais quoi je vais faire comme si je te crois, comme si. Parce que tu ne l’a crois pas, mais tu dis cela, seulement pour la satisfaire un instant. Tu rigoles à sa réflexion. C’est vrai que tu ne lui aurais pas dit, ça sert à quoi de toute façon, elle n’a pas besoin de savoir. Tout comme tu n’as pas besoin de savoir de son côté. Mais tout de même ça t’intrigue et intérieurement, même si vous n’êtes plus ensembles et que vous êtes passés tous les deux à autre chose. Ça t’embête, ça t’ennuie. Parce que c’est Ophélia. Parce que tu ne veux pas qu’on la touche, mais tu ne lui diras pas, ça sert à quoi de toute façon ? C’est juste la possessivité d’un ex, un ex qui a du mal à accepter que son ancienne copine puisse coucher avec d’autres gars. Simple fierté masculine. De toute façon, je ne veux pas savoir avec qui tu couches. Ça ne m’intéresse pas. Vous vous mentez mutuellement, parce que c’est plus facile ou peut-être parce que c’est vos deux petits caractères qui veulent ça. Et puis, je sais que suis le meilleur coup que t’ai jamais eu. Tu lui fais un clin d’œil, tu te vantes. Comme d’habitude, tu sors des conneries. T’es comme ça, elle le sait. Ça fait partie de toi. Elle accepte finalement le verre, tu sais comment l’amadouer, faire en sorte qu’elle arrête un peu de faire la tête. De toute façon, lorsque c’était comme ça avant, ça ne durait pas si longtemps. Ton ego fait bien, venant de moi, c’est pas rien tu le sais. Ego faussement démesuré, tu blagues. Du moins un peu. Tu sais toujours la même chose, le basket, les cours. C’est vrai qu’en tant qu’étudiant y a pas grand-chose de nouveau, du moins dans ta vie, c’est une routine, une routine qui te satisfait, basket, fête, tes potes et les cours. Bon les cours ça te saoule un peu mais tu t’y fais. Et toi alors, quoi de nouveau ? Le sérieux qui reprend, et tu portes de l’attention à ce qu’elle répondra.
 

Ophélia, elle ne te laissera jamais avoir le dernier mot. Elle voudra toujours l’avoir. Parce qu’elle veut avoir raison, même quand elle a tort. Ça fait partie d’elle, de son caractère, sa personnalité. Et si vous vous écoutiez, vous serez là encore la semaine prochaine. Parce que vous avez du mal à aller dans le sens de l’autre, non vous votre kiff, c’est d’aller à l’encontre de ce que dis l’autre. Parce que c’est plus marrant. Et d’ailleurs parfois, vous vous êtes disputés pour des conneries comme celle-ci, parce que tu voulais avoir raison et elle aussi. Ce n’était pas net votre couple, c’était pas sain. Des disputes plus qu’il n’en faut, pour des broutilles parfois, des conneries de gosses de huit ans. Mais on ne pouvait pas vous changer, vous étiez comme ça et visiblement vous l’êtes toujours un peu. Si tu le dis, tu lui répond simplement alors que tu portes ta boisson dans la bouche. Si tu réfléchis bien, j’ai pas vraiment demandé, j’ai simplement dit c’est pas avec ce mec hein, un truc comme ça. Tu la regardes, tu souris. C’est toi qui a insinué que j’ai demandé. Mauvaise foi quand tu nous tiens. Il suffisait de dire oui ou non. Ouais, là Isa, t’es vraiment de mauvaise foi. Tu joues avec les mots et ça te fait sourire. Tu contre dis, tu cherches des excuses, mais elle le sait que tu mens, elle te connait. T’es le genre de mec réserver lorsqu’il s’agit de tes sentiments et émotions. Dans le sens où tu ne dis rien, tu ne dis rien, mais parfois ça se voit, surtout quand on te connait et Ophélia, elle a appris à te connaitre, à te cerner. T’arrives à moins bien cacher ce que tu ressens, elle c’est une pro des émotions refoulées. Depuis que vous n’êtes plus ensembles, tu entends des petits trucs sur elle, tu fais le gars qui s’en fou, mais tu ne peux pas t’empêcher de lever l’oreille lorsque tu entends parler de la demoiselle, comme un réflex. Une petite curiosité à l’intérieur de toi, qui fait que tu ne peux pas passer à côté de ce qui se dit d’elle. Et tu sais que le contraire est vrai, même si aucun de vous ne l’avouera réellement. L’arrogance tu sais faire, pour rigoler ou pour de vrai et Ophé, elle est plutôt douée dans ce domaine aussi. Lorsqu’elle te répond, tu hoches la tête positivement en rigolant légèrement. Elle te demande ce que tu deviens et t’as réponse est minime, elle insiste alors. Tu veux savoir où je suis allée en vacances ? Tu souris, elle fait un pas faire toi, pour une fois. Je suis parti à Paris avec ma famille, c’était sympa, mais la prochaine fois j’irai plus avec mes potes, se sera plus marrant tu vois. En effet, partir en vacances avec sa famille, c’était bien quand t’étais jeune, mais maintenant c’est avec tes potes que tu voudrais partir. Paris, la ville est belle, y a pleins de trucs à voir et les filles. Ah les filles, il suffit d’avoir un petit accent et clairement le tour est joué. Et je crois il faut que j’arrête de sortir, tu rigoles légèrement, parce que je t’avoue, les cours, je vais finir par plus suivre. Tu souris, mais tu sais que tu n’arrêteras pas. C’est finalement arrivé hein, félicitation pour ta promotion, tu le mérites, vraiment. Et tu es sincère, tu en as entendu parler parce que les choses vont vites ici. Et tu te souviens avoir été contente pour elle, sincèrement, parce qu’elle voulait le devenir depuis un moment. Et elle est douée, vraiment. Elle te parle ensuite de son engagement dans une association qui milite pour l’égalité des sexes. Tu fais le macho toi, souvent, mais t’es carrément pour l’égalité des sexes en règle général. En même temps, ta sœur t’en as tellement parler que tu n’as pas pu faire autrement. Ah c’est bien ça, tu imagines, et tu fais quoi concrètement, dans cette association ?
 

Elle t’imite en disant qu’elle va faire semblant de te croire et toi tu ne peux d’empêcher de rigoler légèrement. Tous les deux, vous vous taquiner, vous vous embêter, c’est comme un jeu. Une habitude. Et c’est peut-être pour cela que t’es venu lui parler, que t’es resté avec elle. Pour retrouver ce petit truc, qui tu te rends compte en lui parlant t’avais manqué. Lorsque vous avez rompu, pour de vrai, elle ne t’a pas réellement manqué, parce que tu pensais que vous allez vous remettre ensemble, comme d’habitude après chaque dispute. Les jours se sont écoulés, les semaines ont passé et puis les mois, c’est bien après que tu t’es rendu compte que c’était bel et bien finis. Et sur le coup ça t’as fait un petit truc, parce qu’Ophélia, c’est la personne avec laquelle tu es restée le plus longtemps. Et que tu t’étais sans t’en rendre compte attaché aux petits moments que vous passiez ensemble. Tu n’étais pas amoureux comme un fou au point de faire une dépression suite à votre rupture, mais tu l’appréciais, et les petits moments que vous avez passé ensemble tu les aimais.  Elle te dit que tu ne nies pas, ça te fait sourire, elle, elle est satisfaite tu imagines. Et t’es contente ? Tu lui demande cela un sourire en coin, alors que tu termines la boisson que tu as dans les mains. Avant de prendre celle d’Andy. Tant pis, tu lui en prendras une autre, où lorsqu’il verra que tu n’arrives pas il viendra au bar s’il n’est pas occupé dans son coin. Tu lui parles de tes vacances en famille. Elles étaient sympas en soit, mais l’entente n’est pas toujours présente chez les Ngosi. Avec son père, avec sa sœur et son frère. Ce n’était pas toujours ça, mais t’as pas besoin d’en dire plus. Elle parle de sa sœur Olivia et de la croisière qu’elles devaient faire en sorte. Sa sœur et toi, c’est compliqué. Elle n’a jamais cru que tu pouvais réellement tenir à Ophélia, pour elle tu jouais, seulement. Alors entre vous deux, c’était pas toujours la joie. Finalement elle est partie à Dubaï avec ses amis. J’imagine qu’il devait faire chaud, mais ça devait être vraiment cool, Dubaï c’est une des destinations où j’aimerais bien aller. Dubaï et tant d’autres aussi. Parce que toi, t’aimerais bien faire un peu le tour, partir dans beaucoup de pays. Elle a raison, c’est impossible que t’arrêtes de faire la fête. T’aimes trop ça pour tirer un trait sur cela. Même baisser la cadence c’est trop dur pour moi… tu sais combien j’aime trop ça. Et tu rigoles à la fin de ta phrase. Un jour peut-être, mais pas tout de suite. Elle est devenue capitaine des cheerleaders et tu es content pour elle. Oh, oui ça je sais. Que tu t’exclames en rigolant. Ce n’est pas nouveau ça chez Ophé, tu l’as déjà vu à l’œuvre. Elle allait te répondre concernant son association, mais une demoiselle arrive et te fais la bise, avant de déposer un baiser sur la joue de ton ex et de demander si vous vous êtes remis ensemble. Dans ta tête, tu te dis qu’elle n’aurait jamais dû demander cela et tu allais répondre, quand automatique c’est Ophélia qui le fait. La tigresse qui sort ses griffes. La demoiselle râle, légèrement elle se tourne vers toi pour que tu dises quelque chose. Ouais on s’est remis ensemble. Tu as ce sourire en coin et aussitôt tu poursuis, à plus tard Jinny, et la brune elle s’en va en râlant légèrement. Tu la regardes partis avant de recentrer ton attention vers Ophélia, qui t’en voudras certainement d’avoir menti, bah quoi t’as le droit de blaguer. Et puis comme ça au moins vous vous êtes débarrassé de la demoiselle. Pourtant, il y a quelques temps de cela, tu as plutôt bien apprécié sa compagnie. Mais ça tu ne le dis pas. Toi vraiment, t’es la fille la plus agréable et gentil que je connaisse. Tu rigoles légèrement, mais ça ne t’étonnes pas d’Ophélia, ce genre de remarque.