quand le passé resurgit ◢ pv.Aelys

C’est pratiquement la fin de la journée, l’entrainement est fini, le coup de sifflet de l’entraineur vient de retentir sur la pelouse du stade. Je suis en sueur, et épuisé, et à la fois, ça fait du bien d’avoir évacué cette pression quotidienne. Quelques mots de notre coach sur le match de vendredi soir, pas trop d’abus – même si très peu de membres de l’équipe respectent ces règles. Je pénètre dans les vestiaires, et félicite les gars pour cet entrainement. J’aime ma place de capitaine, et pour rien au monde je ne la laisserais. Je retire ma tenue, et me dirige sous la douche. Après quelques minutes, je retourne à mon casier, une serviette autour des hanches. J’enfile mon jean et un polo bleu ciel qui fait ressortir la couleur de mes yeux. « A vendredi les gars ! » dis-je en quittant le vestiaire.

Je rejoins le couloir principal de l’université pour y prendre le reste de mes affaires dans mon casier et rentrer chez moi, enfin dans ma chambre que je partage avec Félix. Mes classeurs dans mon sac à dos, je sors de l’établissement qui se vide peu à peu. Alors que je m’apprête à descendre l’escalier qui se trouve devant l’entrée, quand mon téléphone vibre. Sans réfléchir je décroche sans faire attention où je marche. J’aurais pu me prendre les portes tellement j’étais  concentré sur la lecture de ce sms, mais c’est une personne que je percute. Je relève la tête immédiatement, lâchant un « excusez-moi ! » avant de rester la bouche ouverte comme un con… Devant moi, Aelys – alias l’ex de mon frère décédé Sébastien – et accessoirement la fille dont j’étais éperdument amoureux à 15 ans. Cela faisait huit ans que je ne l’avais pas revue, du moins pas d’aussi près. Et croyez-moi, elle était encore plus qu’avant… et malheureusement pour moi, encore plus attirante. Je finis par décrocher un mot : « Aelys, ça fait un bail. » C’est étrange, mais rien qu’être à coté d’elle fait remonter pas mal de sensation. « ça va ? ». bah oui, faut bien essayer de rendre cette situation moins malaisante.