Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... (ft. Piotr)

Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... // @Piotr Echtzkoveri ※※※ Il était tard, mais au lieu de rentrer chez toi après ton travail au bar, tu avais mis les pieds dans cet hôtel sans trop savoir à quoi t’attendre. Un client avait oublié son portefeuille sur le comptoir ce soir-là et après avoir chercher une information pour retrouver son propriétaire, tu avais trouvé le numéro de cette chambre… L’hôtel était sur le chemin du retour, tu t’étais donc dit que tu ne perdais rien à essayer de rendre ce bien à son propriétaire. Ça devait être bon pour le karma, que tu te disais. Et Dieu savait que t’en avais besoin de ce karma, car visiblement, tu ne faisais pas partie de ceux qui avaient gagner quoique ce soit à la loterie de la vie. Néanmoins, tu restais forte et regardait de l’avant. Toujours pleine de fougue et à la recherche d’aventure. Tu t’étais présenté à l’accueil avec le sourire. Tu expliquas la raison de ta présence ici et le réceptionniste composa le numéro de la chambre en question. Il te fit signe de prendre l’ascenseur, le client désirant te rencontrer pour te remercier. Remerciant le réceptionniste de son temps, tu acceptas de monter. Devant les ascenseurs, tu avais pressé le bouton et ce fameux ding annonça l’ouverture des portes. Vous étiez quelques personnes à y entrer. Néanmoins, au fil des niveaux, vous aviez fini rapidement par n’être que deux. Tu n’y prêtais pas attention, ne serait-ce que ces petits regards en coin de temps à autres que tu jetais, subtile.  C’était bientôt ton étage, mais à savoir pourquoi, tout s’arrêta brusquement. Tu perdis pieds, tombant sur le garçon présent à tes côtés. Tout devint noir quelques instants, puis de faibles lumières prirent le relais. Déjà, tu sentis tes joues rougir et tu te relevas maladroitement. « Désolée… » La honte. C’était à ça que tu faisais allusion avec ton karma. Tu n’avais voulu qu’être serviable et rendre un portefeuille, bon sang… Mais fallait que tu sois victime d’une panne d’ascenseur. Pas de panique. Malheureusement, le bouton d’alerte ne semblait pas fonctionner. Vous étiez coincés entre le vingt-unième et vingt-deuxième étages. La joie; c’était effectivement la grosse joie! Tu laissas échapper un juron entre tes dents, te mettant à rire jaune tout d’un coup. « Pas de bol… » Tu forçais un sourire en te tournant vers le pauvre garçon qui se retrouvait enfermé dans un ascenseur en ta compagnie. Tu avais déjà de la peine pour lui. Tu eus donc l’idée d’appeler la réception pour savoir ce qu’il en était. D’une main, tu composas le numéro sur ton portable que tu avais sortis de ton sac. Aucun signal. « Quoi? Tu me niaises? Sérieusement? » Tu gesticulas un peu trop à la recherche d’une toute petite barre sur son appareil, te déplaçant un peu partout. Quitte à entrer dans la bulle de l’inconnu à tes côtés. Tu t’en fichais, tu voulais sortir d’ici, obtenir une raison ou tout simplement les avertir que vous étiez coincés ici. « Aaahhhh ! La poisse… » Fallait te faire une raison, tu allais en avoir surement pour longtemps ici. Tu regardas alors innocemment l’inconnu, forçant toujours un sourire. Tu ne savais pas quoi dire, alors tu lanças tout bonnement la première chose qui te vint à l’esprit. « Je dois me convaincre de ma chance, je présume… Beaucoup de femmes donneraient tout pour se retrouver coincées dans un ascenseur avec un bel homme. » Tu ris, mais ça ne dura pas longtemps. Qu’est-ce que tu venais de dire là? Et merde. Tu te râclas la gorge, détournant le regard. Te taire, oui, c’était probablement mieux pour toi. Déjà, il ne fallait pas que tu démontres que tu perdais légèrement ton sang-froid.

Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... // @Piotr Echtzkoveri ※※※ Tu étais gênée. Encore une fois, tu en avais trop dit. Pas que ce tu avais dit n’ait été méchant ou quoique ce soit, mais c’était gênant. Certes, l’inconnu était bel homme. Cependant, de là à le lui faire sous-entendre que tu le trouvais de ton goût, tu t’en serais passé. Mais tu étais comme ça; tu disais ce que tu pensais. La nervosité soudaine en vue de la situation ne t’aidant en rien non plus. Heureusement pour toi, il n’avait pas renchéri à ta remarque. Tu pouvais le remercier pour cela. Vous pouviez donc essayer d'oublier ce que tu avais dit. Du coin de l’œil, tu le regardas s’asseoir. Il avait raison, car vous n’étiez pas près de sortir de cet ascenseur. Puis il brisa enfin ce silence pénible. Tu n’avais pas tout à fait compris ce qu’il voulait dire par se prendre le thé. Tu ne connaissais pas cette expression. Néanmoins, tu feignis de comprendre et sourit tout simplement. Tu n’avais pas envie de donner l’impression d’être plus stupide encore. Tu te souvins alors que tu étais toujours debout. Tu passas rapidement une main dans tes cheveux, tendue. Puis tu t’assieds à ton tour face à lui. Le silence régnait toujours entre vous deux. Tu ne pouvais t’empêcher de le fixer. Tu avais de la difficulté à le déchiffrer, à analyser son visage. Et pourtant, avec le temps, tu étais devenue maître en la matière. Il était en effet assez mystérieux. Tu ne savais donc pas si tu devais trouver cela charmant ou si tu devais en avoir peur. Tu te mordillas la lèvre inférieure. « Je m’appelle Noah. » Tu t’étais dit que te présenter était une bonne idée pour commencer. Tu espérais qu’il fasse de même. Le temps allait passer plus vite si vous discutiez.  « Je devais remettre ce portefeuille à son propriétaire... Je crois qu'il va devoir attendre. » Tu ris, acceptant ton sort. Cela aurait pu être pire.

Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... // @Piotr Echtzkoveri ※※※ Tu lui avais dit ton nom et tu attendais le sien. C’était la coutume habituellement. Quand quelqu’un se présentait, l’autre était plus qu’invité à faire de même. Mais à savoir pourquoi, ce garçon ne semblait pas être comme les autres. Tu avais ce présentiment qui te disais qu’il était spécial. Spécial comment, tu n’en avais aucune idée. Il piquait ta curiosité à force de le regarder. Une curiosité qui te démangeait. Tu avais le goût de le bousculer davantage, le forcer à te parler. Parce que ce silence, il t’énervait. Tu n’étais pas à l’aise dans cette situation, avec un inconnu qui plus est. Tu demandais ce qu’il pouvait bien y avoir dans sa tête pour qu’il semble aussi perdu dans son esprit. C’est là qu’il te donna enfin un nom. Son accent, tu l’avais perçu tout de suite et cela te fis sourire. Ça rajoutait du charme au personnage, tu te disais. Néanmoins, tu ne pouvais pas t’empêcher d’arquer un sourcil à la question qu’il venait de te poser. Quelle importance que tu choisisses le lilas ou la rose? C’était une question pour te psychanalyser? Tu étais légèrement perplexe. Tu ne savais pas si c’était un question piège, voire même en quoi cette question était utile. Au point où tu en étais, aussi bien répondre. « Je dirais le lilas… Pourquoi? » Définitivement le lilas. Ça sentait bon le lilas et c’était différent de la rose qu’on retrouvait partout. Tu n’aimais pas ce qui était commun. Puis, la rose possédait des épines. Au-delà de sa beauté, la rose n’avait rien de doux. Puis pour ce qui était de sa signification, elle n’en avait plus que faire des roses rouges. « Et vous, Piotr? Rose ou lilas ? » Tu souris. S’il avait le droit de te poser de telles questions dénuées de sens à tes yeux, tu t’attendais à une réponse à ton tour. Visiblement, il était beaucoup plus curieux qu’il n’en avait l’air. Tu t’avanças davantage, assise en indien, toujours face à lui. Tu cherchas à soutenir son regard, un sourire sur tes lèvres.

Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... // @Piotr Echtzkoveri ※※※ Tu l’observes à ta façon. Tu soutiens ton regard, parce que les gens ne te font pas peur. Tu as vu le monde, voyagé un peu partout. Faites différentes rencontres. La différence ne t’effraie donc pas. Au contraire, elle t’attire. Il te répond. Lui, c’était la rose bleue. Sur le moment, tu regrettais de ne pas avoir de réseau sur ton téléphone afin de googler sa signification. Ta curiosité avait été piquée et bien que cette question t’eût laissé perplexe, tu commençais à la trouver plutôt intéressante. On pouvait le voir à ton sourire en coin qui grandissait. « Assez peu commun. Intéressant. » En effet, tu te demandais même si la couleur bleue d’une rose était naturelle. Tu n’en savais pas grand-chose non plus en termes de fleurs. Silence. Visiblement, il ne parlait pas pour le plaisir de ne rien dire. Ce n’était pas ton cas, toi qui pouvait être un vrai moulin à parole quand cela te prenait. Il s’avance vers toi, penchant son buste en ta direction. Tu ne bouges pas pour autant. Tu restes sur place, sans inconfort. Néanmoins, c’est sa question qui te déstabilise. Tu ne réponds pas tout de suite, laissant place à ce silence qui avait pris habitude de se lover entre vous. Tu ignores pourquoi, mais cette question tu la reçois comme une gifle. Ou bien un coup de poignard dans les entrailles. Tu ressens la douleur. Ton passé, tes peurs. Tu ne sais quoi répondre à ce garçon que tu connais à peine. S’il supposait quelque chose, alors il supposait bien. Trop bien… Ce que tu ressentais, c’était la peine vis-à-vis d’Hendrix, ou la douleur poignante de Jacob ? Machinalement, tu réponds, le regard brusquement vide d’émotions. Tu ne veux pas laisser paraître qu’il a touché une corde sensible. Pourtant, tu sais que tu as eu quelques secondes de faiblesse. Il l’a peut-être lu dans tes yeux ou perçu sur le frisson qui te remonta jusqu’à l’arrière de la nuque. « Probablement depuis trop longtemps. » Tu n’en dis pas plus. « Et vous, monsieur Rose Bleue, qui êtes-vous? » Tu te penches toi aussi davantage vers lui. Tu sens son souffle, tu pourrais même sentir son cœur. C’est à se demander si tu ne sentais pas ses pensées s’entrechoquer dans ta tête. Tu ignorais où allais vous mener ce jeu, mais tu le trouvais étrangement intéressant, voire attirant. Tu te mordillas à nouveau la lèvre inférieur, analysant tous les trait de l’homme à l’accent séduisant. L’éclairage n’était pas ce qui avait de mieux, mais tu percevais relativement bien ses traits. Il devait avoir relativement ton âge, d’après tes déductions.

Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... // @Piotr Echtzkoveri ※※※ T’avais le cœur qui battait à tout rompre dans ta poitrine. Tu ne savais pas trop pourquoi. Était-ce que garçon, ce Piotr, qui te mettait ainsi dans tous tes états? Ce mystère qui émanait de lui. Son silence. Le peu de paroles qui sortait de sa bouche. Ce fort accent qui plaisait à tes oreilles. Tu n’en savais rien. Mais plus tu t’approchais, plus tu te semblais attirée à lui. Tu ne t’en plaignais pas; tu ne cherchais pas à t’en détacher non plus. Au contraire, ça tu devais t’avouer que cela te plaisait. Son souffle qui se mêlait au tien, cette chaleur qui émanait de son corps. Tu souris davantage lorsqu’il répondit à ta question. Tu ne l’avais pas vu venir, cette réponse, mais tu t’avouais qu’il jouait bien son jeu. Il jouait au garçon difficile d’accès. C’était une énigme vivante. Cela tombait bien. Tu aimais les défis. D’ailleurs, tu fis bien plus que sourire. Tu ris, détournant le regard quelques seconde avant de le fixer à nouveau de tes yeux bleus. Tu gardes le silence. Tu avais beau détesté ce dernier, tu préfèrais te perdre dans les yeux de l’inconnu. Toi qui ne cessais jamais de parler, tu ne savais pas quoi dire cette fois-ci. Et tu n’avais qu’une seule envie tout d’un coup, mais cette envie tu la retenais. Tu la refoulais. « Et si j’avais envie de connaître davantage Piotr? »  Sourire en coin, c’est un regard plein de malice que tu lui jetais. S’il aimait le jeu des questions, alors tu comptais bien continuer dans cette lancé. Tu ignorais s’il parvenait à lire dans ton regard, mais ce dernier en disait beaucoup. C’était à lui de faire son interprétation. « Qu’est-ce qu’il aurait à me dire, vous savez ? » Ta voix était suave. Tes mouvements lents, mais calculés. Tu pointas son torse de ton index, le frôlant, mais exerçant une pression suffisante pour qu’il sente ce toucher.

Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... // @Piotr Echtzkoveri ※※※ Son souffle chaud sur ta peau. La présence de son corps si près du tien. Tu cherches à contrôler ses envies soudaines que tu cherches à expliquer, mais incapable de le faire. Déjà, il sourit. Tu souris toi aussi.  Ces circonstances dans cet ascenseur, avec Piotr que tu ne connais pas, tu n’avais pas songer une seconde que ce soit possible. Ça semblait irréel. Sur le coup, tu t’étais pincé subtilement le bras pour t’assurer que tu ne rêvais pas. Tu pensais t’être cogné violemment la tête en tombant plus tôt. Pourtant, ce n’était pas le fruit de ton imagination ou bien même de tes fantasmes. Ses paroles sont tel un velours à tes oreilles. Ton sourire s’agrandit. Tu as le regard plongé dans ses yeux verts. De très beaux yeux même. Tu fermes légèrement les yeux lorsqu’il s’approche lui aussi. Vous sembliez être deux aimants attirés l’un à l’autre. C’était physique, tu n’en savais rien. Tout ce que tu savais, c’était que tu ressentais cette attirance vers cet inconnu. Et cela semblait réciproque. Vos lèvres étaient proches, se frôlant presque. Tu avais ton sang qui commençait à bouillir dans tes veines. Vos mouvements étaient si lents. Ce silence si parfait. Étonnamment parfait. Ton index toujours pointé sur le torse du garçon. D’un mouvement léger, mais à la fois assuré, tu agrippas son haut que tu serras dans ton poing, forçant ainsi Piotr à effacer les millimètres de distance qui vous séparaient.  Vos lèvres se touchèrent. C’était une douce caresse à premier abord. Innocente, mais remplit de promesses. Tu sentais ce désir nouveau prendre possession de ta personne. La dernière fois que quelque chose de la sorte s’était produit, tu étais entré dans une spirale infernale. Mais ce sentiment, cette sensation, était beaucoup trop intense, précieuse, pour que tu ne t’y prêtes pas encore. Tu étais doué pour succomber à ses jeux dangereux, mais tu aimais un peu trop y jouer. Et ce mystère… Que dire de ce mystère qu’était Piotr pour toi. Tu t’approchais davantage, subtilement. Tu ne lâchais pas ton emprise du garçon. Au contraire, tu avais pressé davantage tes lèvres contres les siennes. Ton corps était désormais collé au sien. Son torse contre ta poitrine. Tu te détachas de lui lentement, ouvrant les yeux pour lui faire face. Comme si tu cherches à savoir ce qui allait se passer ensuite. « Du peu que je connais, je crois que j’aime bien ce Piotr jusqu’à maintenant. »

Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... // @Piotr Echtzkoveri ※※※ Il anime ce désir en toi comme personne ne l’avait animé dernièrement. Et à ses paroles, tu ne peux que demander davantage. Ce sourire sur ton visage s’agrandit. Tu n’es pas seule à y prendre plaisir. Et visiblement, tu n’es pas la seule pour qui cela fait du bien. Tu le supplies du regard de te montrer la suite. Tu en redemandes, tu veux en connaître davantage. Tu as ce feu qui brûle en toi; feu qui reflète dans tes yeux d’ailleurs. Vous êtes toujours l’un contre l’autre. Vous n’aviez toujours pas bougé. Tu n’en avais pas envie, non. Tu désirais conserver ce contact, ce moment-là. « Alors qu’est-ce vous attendez ? Montrez-moi. » Tu te mords la lèvre, fâcheuse habitude que tu avais lorsqu’on piquait ta curiosité, qu’on t’allumait. Car oui, c’était ce qu’il venait de faire. Tu avais pris ses mots comme une invitation que tu ne pouvais pas décliner. Et que dont tu ne voulais pas décliner non plus. Ton autre main, pendant ce temps, elle se baladait. Elle avait commencé son chemin à sa cheville, elle s’était arrêtée sur sa cuisse. Si tu t’écoutais, tu ne donnais pas cher de la peau à ce pauvre Piotr. Mais tu suivais le rythme; c’était beaucoup plus drôle, beaucoup plus plaisant. Tu avais envie qu’il prenne les devant, qu’il te montre un peu qui il était. Tu n’en pouvais plus d’autant d’énigmes. Et puis, vous étiez coincé dans cet ascenseur, bien que ce détail, tu l’avais déjà oublié. « J’attends. » Tu souris davantage dans ton espièglerie. Si tu avais pu t’approcher encore plus de lui, tu l’aurais fait. Alors tu te choisis de l’embrasser à nouveau, cette fois-ci avec plus de fougue. Cet élan presque violent, emportée par ce désir du moment présent. Tu voulais t’enivrer de sa personne. Et du coup, vivre l’ivresse du moment.

Quand le karma t'en veux depuis trop longtemps... // @Piotr Echtzkoveri ※※※ Ce sentiment, ce désir particulier. Tu pensais l’avoir oublié depuis le temps. Un temps qui remontait à beaucoup trop loin à ton goût. Tu ne pensais pas être en mesure de le revivre ne serait-ce qu’une fois. Tu avais été beaucoup trop brisée, en miettes, pour te permettre de retrouver une telle sensation. Tu avais beaucoup trop peur des hommes aujourd’hui. Les cicatrices de ton cœur toujours douloureuses. Tu ne t’offrais jamais. Du moins, jamais tout entière. Pas ainsi. Cependant, dans cet ascenseur, c’était différent. Tu avais laissé ton cœur meurtri de côté pour faire place à tes sens, à cette attraction que tu ne voulais pas combattre. Sa chaleur te procurait un certain réconfort. Son simple toucher, une sensation d’extase. Tu devais te l’avouer, tu lui étais vulnérable. Tu l’avais embrassé avec une ardeur animée par ce désir qu’il avait fait naître en toi. Tu ne lui avais pas laissé la chance de te répondre. Parce que tu ne t’attendais pas à des mots cette fois-ci. Tu voulais apprendre davantage sur ce Piotr et tu désirais qu’il te le montre. Il avait avivé une forte envie chez toi de tout connaître chez lui. Tu en oubliais ce portefeuille, cet ascenseur et ce karma qui finalement n’était peut-être pas si mauvais après tout. Tu t’étais laissé basculé sur le côté, soutenue par Piotr. Vous vous embrassiez toujours. Pendant des secondes, des minutes, des heures, tu en avais perdu le compte, la notion du temps. Ses mains sur ton corps, tu ne peux que rougir, frissonner de plaisir. Ce toucher délicat, il semble réveiller ton corps d’une tout autre façon. Tu as soudainement chaud, mais loin est l’idée de t’en plaindre. Puis, il mit fin à votre échange pour te regarder. Tu n’avais pas été prête à te défaire de ses lèvres. Tu avais cherché à le rattraper lorsqu’il avait quelque peu reculé, mais tu finis par ouvrir les yeux, croiser son regard et t’arrêté. Ses yeux verts plongés dans les tiens. Il te posa une question. Toi qui cherchais toujours ton air, à reprendre quelque peu le contrôle de ta personne. Tu te contentes de hocher affirmativement la tête. Tu veux qu’il t’embrasse à nouveau. Tu ne comprends pas ce soudain désir qui s’intensifie sans cesse. Cet inconnu, tu le veux pour toi. Tu te résumes alors à répondre : « Oui… Je dirais même que je l’adore. » Tu ne bouges pas, tu le contemples. Tu en redemandes. Tu es curieuse de connaître la suite de cet avant-goût. Étonnamment, tu ne savais pas à quoi t'attendre avec ce garçon. Ce mystère était plaisant et ce soudain élan, cette légère tension entre vous, l'était encore plus.