(babi&ophélia)- amitié, petits tracas et grand écart.
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Sujet: (babi&ophélia)- amitié, petits tracas et grand écart. Mer 11 Avr - 19:48
Amitié, petits tracas et grand écart
Ne l’insulte pas. Ne l’insulte pas. Ne l’insulte pas. Ca bouillone, ça tourbillone dans la caboche. Des mots, des injures, aux consonances d’une vulgarité sans nom. Ces derniers temps, pas grand chose n’allait. Selon Babi. Babi, pourtant toujours maîtresse d’elle-même. De ses émotions, de ses sentiments, de ses gestes. Maîtresse d’elle-même, ou presque. A force de tout vouloir contrôler, anticiper, il suffit d’un moment d’inattention pour que tout s’écroule. Pfiout. Comme un château de cartes. Trois années durant lesquelles, elle avait plus ou moins bien réussi à garder l’équilibre parfait entre l’exclusivité de son entourage et le reste. Mais dans toute mer, dans tout océan, il y a ces vagues et parfois des ras-de-marées. Aujourd’hui, elle venait de se prendre une grosse vague dans la gueule. Qui risquait. Peut-être. De se transformer en raz-de-marée si elle ne se maîtrisait pas avant. Car Babi, venait de se prendre une nouvelle. En pleine face. Complètement à chaud. Juste avant de retrouver la surfeuse en question, qui causait tous ces remous. Un prénom. 4 syllabes. Ophélia. Sa meilleure amie. Sa sœur siamoise. Un être cher à son cœur, celle qui venait juste après la famille, à égalité avec Andy. Et ces êtres-là, Babi leur donnait beaucoup. Et principalement de la confiance. Simplement une règle venait s’y ajouter : ne pas la briser, ne pas la perdre.
L’amitié, une histoire qui s’écrit, au fil du temps. Et qu’on ne peut au grand damne de Babi, point anticiper. La voilà blessée dans son orgueil, dans sa fierté. La voilà affectée. Elle bouillonnait, de ce couperet qui venait de tomber. L’information qu’Ophélia et Gabi avait passés une nuit ensemble. Gabriel, le récent coup de cœur de Babi. Il n’y avait rien, qu’un petit jeu, qu’un petit flirt. Rien ou pas grand-chose. Mais ce pas grand-chose était suffisant pour ne pas supporter une telle nouvelle. Elle l’attends, sa copine. Comme souvent, elle l’a retrouve après son entraînement de cheerleaders. Elle l’attends, sa copine. Pour qu’elles s’expliquent. Se comprennent. Ou amorcent une tentative à comprends. Elle l’attends, cette garce. Pour lui envoyer ses plus grands sarcasmes à la gueule, pour lui montrer qu’elle a détérioré le fil blanc de la confiance, de l’amitié. Amitité Forte. Pas sans accroche. Elle arrive, Ophélia. Un grand sourire. Peut-être plus pour très longtemps. Les bras croisés, Babi l’accueille. Elle lui rend ce sourire. Un sourire bien moins agréable, une grimace plutôt. Ponctuée de sarcasmes et de rancunes. « Alors l’entrainement, ma belle? On a bien écarté les jambes ? » lâcha-t-elle.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: (babi&ophélia)- amitié, petits tracas et grand écart. Jeu 12 Avr - 13:03
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Sujet: Re: (babi&ophélia)- amitié, petits tracas et grand écart. Lun 16 Avr - 15:28
Amitié, petits tracas et grand écart
Les doigts serrés entre la paume. Contractés. Babi avait ce souhait de rester calme, pondéré. Alors que tous les mots les plus désagréables valsaient dans son esprit. A choisir, elle aurait préféré une séance de ragots avec sa meilleure amie que la confronter pour une histoire de garçons. Une vulgaire histoire. Une parmi tant d’autres. Néanmoins, une Babi blessée, une Babi vexée, ça perds de la valeur relationnelle. Comme une corde qui s’est trop souvent tendue. Des petits fils commencent à se rompre.
Elle sent son amie confuse, desolée, anxieuse comme une petite fille qui a fait une grosse bêtise et qui s’attend à bientôt être grondée. Babi la fixe dans les yeux, sans beaucoup de considération. Cela ne s’efface pas, comme ça. La colère l’emporte dans cet instant présent. Elle se laisse prendre par son amie, qui l’éloigne de la cohue. Pour avoir du calme, éviter les esclandres et que les bruits de couloir s’amplifient davantage.
Elle ne détache pas son regard d’Ophélia, le regard sombre. Le poing qui a du mal à se desserrer. Elle croise les bras. Attendant son explication. Mais dans la tête de Babi, l’information a du mal à redescendre, encore bouillante. Aucune émotion ne s’échappe, ne se dessine sur son visage de porcelaine. Même quand Ophé s’excuse verbalement. Après l’excuse, vient la justification. L’alcool qui justifie tous les travers, qui explique les pertes de contrôle. Une excuse. Rien qu’une excuse. Qui n’est pas suffisante pour Babi, étrangement tempérée. Babi boit rarement, par ce besoin presque maladif d’avoir le contrôle sur tout, sur l’autre, la situation, les paroles et sur son propre corps. Boire à en regretter ses actes, absurde pour Babi. D’en arriver là. Elle continue à écouter ophélia, qui se perd. Banalisant presque l’acte qui lui est reproché. C’est un mec, après tout. Non. Non. Enfin oui. Mais non. En l’espace de quelques secondes, Gabriel, est devenu un simple nom sur une liste qu’elle venait automatiquement d’effacer des « possibilités ». C’était peut-être le UN parmi tant d’autres, mais c’était le UN qui venait s’accumuler sur la liste. Des autres.
Qu’elle s’est tapé Gabriel, ce n’était pas la chose la plus insupportable. La raison de sa colère. C’était le fait de l’avoir appris par quelqu’un d’autre. Que sa meilleure amie. L’honneteté, tout ce que Babi demandait. « Ophé… T’inquiète pas que je t’insulte suffisament dans ma tête que je n’ai plus le besoin de dépenser ma salive d’obscenités… » souffla-t-elle. Et poursuivit, « Que tu te tapes des ex-copains, qu’on ait des coups d’un soir en commun, que t’embrasse un mec que j’avais balancé en soirée « OH IL EST MIGNON LUI », ça j’en ai rien à caler. Oui, c’est qu’un mec, après tout. C’qu’un putain de mec avec une houpette entre les jambes qui nous intéressent plus pour l’esthétisme que par son savoir dans la vie. C’est qu’un mec. Mais là.. je t’ai confié des trucs. Je t’ai dit qu’il m’interessait.. et que pour une fois, UNE PUTAIN DE SEULE FOIS DANS MA VIE, je lui avais pas sauté dessus directement. Genre, j’apprenais le connaitre. Tu m’as déjà entendu du dire ça un jour ? Je voulais le connaitre, ohpé. Faire les choses bien, car pour une fois je le trouvais digne d’intérêt. Je t’ai confié ça. J’ai confié ça à personne d’autres. C’est ça que je te reproche ophé. ». La blondinette lui balance Elias, l’ancienne histoire, l’ancienne querelle. Où cette fois c’était Babi qui avait fauté. A nouveau sur le banc des accusés. Babi est lasse, elle n’aime pas qu’on utilise les facilités comme arme pour tenter de se défendre. De banaliser, toujours et encore plus. Mais pour Babi, Elias c’était différent. « Oui, j’ai merdé. Mais la différence c’est que j’ai directement été te voir pour m’en prendre la tronche. Car quand je faute, j’assume, je le dis. Et je cache pas ce genre de choses aux personnes que j’apprécie même si ça les blesse. Et puis c’est une histoire de mec après tout, c’est rien hein..Pourquoi le cacher ? » dit-elle avec une pointe de sarcasme dans la voix. La différence c’est que Babi avait été franche mais ce n’était pas forcément excusé. La fierté, toujours la fierté qui l’emporte sur la brune. On en venait au fait. La dissimulation. Elle ne supportait pas l’idée de savoir qu’Ophélia lui aurait caché ça indifinément, qu’elle aurait laissé Babi lui parler de Gabriel en sachant qu’elle avait fauté avec lui. « Tu vois quand j’apprend des trucs comme ça je me demande simplement si tu me caches d’autres trucs comme ça… ».
Sujet: Re: (babi&ophélia)- amitié, petits tracas et grand écart. Mar 17 Avr - 1:06
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Sujet: Re: (babi&ophélia)- amitié, petits tracas et grand écart. Jeu 19 Avr - 21:09
Amitié, petits tracas et grand écart
Ca tourne en rond. Comme d’habtiude. Toujours la même rengaine, toujours les mêmes histoires. Ca s'effritent, ça se lancent des reproches à tout va, et puis des excuses. Ca se calme. Et ça recommence. Cercle infernal, lassant, tortueux. Babi. Elle pourrait passer à autre chose. J’ai fauté. T’a fauté. On est quitte. Pourtant, elle continue Babi. Coriace. Elle ne veut pas lâcher. Besoin de montrer qu’elle est blessée. Comme un pitbull sur son os, continuant à jouer la carte de l’énervement. Elle se braque. Que ce soit une nuit sans importance, par dépit, un accident. Pour Babi, ça reste un acte. Les émotions derrières et les mots qu’on y met, on ne peut savoir ce qui est vrai. On ne peut que juger les faits. Car Babi, elle doute. Par dépit, vraiment ? Au fond, elle se dit que si ça va passer, c’est qu’il y avait de l’attirance. Peut-être qu’elle disait vrai, Ophélia. Mais Babi, elle n’avait pas l’assurance de cette vérité. « T’étais pas amie avec lui à la base ? Depuis quand on baise ses potes ? Franchement, j’ai du mal à croire qu’il y avait pas d’ambiguté. ». L’alcool qui rentre en jeu. Le pion dans l’échiquer, un simple pion. « Le vin rosé fait de moi une fille facile. » une facile d’admettre que l’alcool pouvait influencé. Dans une certaine mesure. « C’pareil pour toi. Mais il y a un autre facteur qui rentre en compte : l’attirance. ». La sincérité, il n’y a que ça qu’elle demande. « T’façon j’en veux plus, je vais pas commencer une histoire alors que ça me prend déjà la tête avant le début. » Sur le tapis, Babi jette l’honnêteté pour en faire le centre de la conversation. L’origine de la déception de la brune. Qu’elle ne lui ait rien dit. Elle a du mal à savoir si elle doit continuer à lui croire. Quand elle lui annonce qu’elle avait prévu de lui dire. Elle l’a croit, à moitié. Les confidences, elles s’en ont faites. Elles se connaissent, par cœur, presque. Il y a toujours ce presque, qui est là, qui dérange. Un point d’interrogation parmi les années d’amitié. « Vrai ou pas, ça reste au travers de la gorge. ». Nette, précis. Tranchante. En voilà, de la sincérité. Pourtant. Elle a du mal à en vouloir totalement à son amie. Comme elle à du mal à lui pardonner totalement. Etrange sentiment, etrange situation. Soudainement, Babi ouvre une brêche. Un petit sourire au coin de ses lèvres, moqueur et bienveillant. Une lueur de complicité : « J’espère au moins que c’était un bon coup.. Qu’cette dispute en vaille la peine.. » souffla-t-elle mi boudeuse, mi taquine.
Sujet: Re: (babi&ophélia)- amitié, petits tracas et grand écart. Sam 21 Avr - 14:41
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Sujet: Re: (babi&ophélia)- amitié, petits tracas et grand écart. Mer 2 Mai - 17:04
Spoiler:
Désolé du retard
Amitié, petits tracas et grand écart
La fatigue, l’exaspération, l’agacement, l’amertume. Cocktail explosif, migraine précoce. Les bouts de doigts de la jeune Campbell viennent se presser près des tympans. Soulagement superficiel. Superficielle. Comme l’origine de leur conflit. De la ribambelle de conflits à leur actif. Qui s’accumulent vulgairement. Le contenu de la querelle devenait complètement superflu. L’amnésie l’avait atteinte. Chose seule qu’elle retenait « trahison ». Trahison, mot qui l’a hantait, torturait, lui faisait mal. Oui, pardonné pour Eric, Paul, Jacques, Gabriel. Pour des faits, futils, accidentels. Mais pour le symbole même que cela refletait. Plus compliqué. Avoir trahie une confiance, abîmée une amitié. Ce symbôle là resterait gravé pour Babi. L’amertume prenait de plus en plus d’ampleur au fil que Babi cogitait, pendant qu’Ophélia se tentait maladroitement à des justifications. « Comme tu le soulignes si bien..tu ne vas pas te taper tous les mecs que tu trouves beau…. Tu me faisais limite peur, là ! » . Elle fait des grands gestes, théâtraux. Ses gestes finissent par s’adoucir, en même temps que les mots qui arrivent à ses oreilles. Ophélia qui n’adressait plus la parole à Gabriel. Satisfaction ultime.
L’histoire Gabriel, Babi a envie de le rayer de la liste des conflits, bien qu’il a été révélateur de choses bien plus profondes, qui elles restent, comme un mot amer qui ne veut pas s’échapper. Babi ne peut s’empêcher de taquiner, d’envoyer une pic, pas méchante, mais malicieuse, qui embaume leur relation forte. Elle ne peut s’empêcher de ricaner doucement au moment où ophélia explique ne pas se souvenir des performances de Gabriel. Elle hausse les épaules « Point positif, tu as évité que je perde mon temps. » Quelques secondes de silence, un souffle. Long, pour enlever toute la pression. "Je suis encore dans cette ambivalence où l'envie irrépressible de te cracher à la gueule équivaut à l'envie de te raconter la conversation courte mais instructive avec le beau petit cul de mon cours de compta" asséna-t-elle.